Extrait d'une analyse de l'encyclique sociale par Antonio Gaspari :
"L'encyclique Caritas in veritate est extraordinaire par l'innovation et le progrès dans le débat économique. Elle dépasse le dilemne entre marché et État, tire un trait sur les idéologies contraires au développement, rétablit la centralité de la personne et de la famille dans le progrès des nations et propose une révolution sociale en passant de la solidarité à la fraternité. Toutes les grandes nouveautés de l'encyclique ont été accueillies par un silence insolite autant que significatif de la part des Catho-communistes […] Caritas in veritate, annule toutes les idéologies anti-développement, expliquant en détail que le progrès humain et intégral est vocation et fait parti du dessein de Dieu (n° 14, 16, 17, 18, 29 et 30). […]
L'idée de suppléer à l'hiver démographique en développant l'immigration pénalise les pays en développement et crée de considérables problèmes d'intégration. L'encyclique réaffirme de manière forte et claire qu'il ne peut pas y avoir de développement économique et social sans croissance démographique et soutien à la famille naturelle. En particulier, il est expliqué que toute approche au développement doit repartir d'une conception anthropologique qui mette la personne et la famille au centre de chaque priorité (n° 15, 28, 44).
Un autre point sur lequel l'encyclique est innovatrice concerne la question de l'environnement. Aucun document du magistère n'avait jamais dénoncé de manière aussi explicite l'idéologie verte qui a tenté d'effacer le Créateur et de réduire l'humanité à une valeur inférieure à celui de la flore et de la faune. Les mots utilisés par Caritas in veritate sont très clairs pour repousser l'environnementalisme et pour promouvoir l'écologie humaine. Dans ce cas aussi, il est souligné qu'on ne peut pas défendre l'environnement si on ne sauvegarde pas la personne humaine et la famille (n°48, 49, 50)."