Le Saint-Père a reçu ce matin les participants à la XXXVII Conférence de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture. La pauvreté, le sous-développement et donc la faim, a dit Benoît XVI,
"sont souvent le résultat d'attitudes égoïstes qui, partant du cœur de l'homme, se manifestent dans son activité sociale, dans les échanges économiques, dans les conditions de marché, dans le non-accès à la nourriture et se traduisent par la négation du droit primaire de toute personne à se nourrir et donc à être libérée de la faim. Comment pouvons-nous taire le fait que même la nourriture est devenue objet de spéculations ou bien est liée aux évolutions d'un marché financier qui, privé de règles sûres et pauvre de principes moraux, n'apparaît attaché qu'au seul objectif du profit? L'alimentation est une condition qui concerne le droit fondamental à la vie".
"Il faut donc soutenir les initiatives…pour redécouvrir la valeur de l'entreprise familiale rurale et en soutenir le rôle central pour parvenir à une sécurité alimentaire stable… L'objectif de la sécurité alimentaire est une exigence authentiquement humaine, nous en sommes conscients. La garantir aux générations actuelles et à celles à venir signifie aussi préserver les ressources naturelles d'une exploitation frénétique car la course à la consommation et au gaspillage semble ignorer toute attention au patrimoine génétique et aux diversités biologiques, très importantes pour les activités agricoles… Dans une période où, aux nombreux problèmes qui assaillent l'activité agricole, s'ajoutent de nouvelles occasions de contribuer à apaiser le drame de la faim, vous pouvez œuvrer pour qu'à travers la garantie d'une alimentation correspondant aux besoins, chacun puisse grandir selon sa vraie dimension de créature faite à la ressemblance de Dieu".