De Véronique Jacquier sur France catholique :
Comment marquer la renaissance de Notre-Dame de Paris ? « Par un pèlerinage qui arrive sur le parvis de la cathédrale et qui permet d’offrir à la Vierge du Pilier toutes les intentions de prières recueillies durant les sept parcours qui ont sillonné notre pays » affirme Béatrice Bourges, l’une des deux conceptrices du projet qui a nécessité près d’un an de préparation avant de voir les pèlerins s’élancer sur les routes le 28 juillet dernier.
Point d’orgue des 7 routes Notre-Dame qui convergent sur Paris le 14 septembre : la messe célébrée en l’église Saint-Laurent puis une procession au flambeau jusqu’à la cathédrale en passant par Notre-Dame des Victoires et Saint-Germain-l’Auxerrois. Les pèlerins suivront les statues de sainte Geneviève, patronne de Paris et de Notre-Dame de Kibeho venue spécialement du Rwanda où elle est apparue entre 1981 et 1989, incarnant de nouveau la figure de Notre-Dame des Sept douleurs. C’est sous ce vocable que la Vierge Marie est honorée le 15 septembre et les organisateurs des 7 routes Notre-Dame ont prévu ce jour-là un chapelet suivi d’une messe en l’église Saint-Sulpice pour clôturer le pèlerinage.
Des saints accompagnateurs
Fait original, juste avant le chapelet et la messe, des statues de saints seront adressées à ceux qui veillent sur Notre-Dame. Sainte Barbe sera remise aux pompiers de Paris sur la place Saint-Sulpice, saint Joseph sera confié aux charpentiers qui ont restauré l’édifice et saint Roch sera donné aux tailleurs de pierre. Les autres statues qui ont accompagnées les pèlerins durant sept semaines sont sainte Jeanne d’Arc, sainte Anne, saint Michel, saint Martin, saint Joseph Labre, saint Jacques et saint Vincent de Paul.
« Nous avons vécu des moments incroyables », confie Béatrice Bourges, « car chaque statue semblait à sa juste place : saint Michel pour nous aider dans le combat à mener pour la France, sainte Anne qui retrouve sa fille la Vierge Marie à Paris devant Notre-Dame ». Les sept routes partaient pour l’une du Mont Saint-Michel, pour les autres de saint Martin-en-Ré, de Brive-la-Gaillarde, de la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon, du mont Saint-Odile en Alsace, de Boulogne-sur-mer, et de Vannes.
Y aura-t-il une autre initiative spirituelle de ce type l’été prochain ? « Non » confie Béatrice Bourges,
« ce pèlerinage a été conçu dès le départ comme un moment unique et historique vis à vis de la renaissance de Notre-Dame. Sa fécondité est immense car je témoigne qu’une pluie de grâces s’est déversée sur la France depuis le 28 juillet. Les personnes croisées dont beaucoup d’athées nous ont demandé de prier pour eux. À travers cet évènement, j’ai découvert que beaucoup de Français n’attendaient qu’une chose : que notre pays retrouve sa vocation de fille ainée de l’Eglise ».