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L'Eglise : L'Eglise en France

2ème semaine de la Grande Neuvaine de prière au Saint Enfant Jésus pour la promotion de la filiation

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2ème SEMAINE du dimanche 4 février au samedi 10 février

Thème de méditation de la 2ème semaine : La Visitation de Marie à Élisabeth

Pour aider à méditer sur le thème de cette 2ème semaine

La Visitation de la Vierge Marie à Élisabeth sa cousine

L’épisode de la Visitation nous montre Marie enceinte mais pourtant se hasardant sur les collines de Galilée pour aller aider sa cousine Elisabeth, enceinte elle aussi du futur Jean-Baptiste malgré son âge avancé. Plus que le voyage d'une généreuse cousine allant aider sa parente plus âgée c'est la première procession du Corpus Christi du Corps du Christ qui repose encore dans le sein de sa mère mais qui va déjà à la rencontre de son Précurseur et de tous ceux qui sont appelés à devenir membre de son corps mystique.

C'est aussi la procession de la nouvelle Arche d'Alliance : Marie ! En effet, alors que la première Arche contenait les Tables de la Loi – les 10 Commandements gravés sur des tables de pierre – Marie porte en elle le Fils éternel qui s'est fait homme en sa chair pour nous permettre de réaliser en plénitude la Loi d'amour de Dieu et du prochain. Dès lors un parallèle peut être fait entre la procession de Marie, nouvelle Arche d'Alliance, allant dans la joie à la rencontre de sa cousine Élisabeth et la procession de la première Arche quand le roi David la fit entrer dans Jérusalem dont il venait de faire sa capitale (cf. 2 Samuel 6), et, comme David dansa en liesse alors devant l’Arche, le bébé Jean sauta de joie dans le sein de sa mère à l’approche de cet autre bébé dont il sera le Précurseur et Marie, elle, exulta alors en prononçant dans l'allégresse son Magnificat ! (cf. Lc 1, 44)

Bien des éléments de ce beau passage de l'Évangile sont significatifs de ce parallèle existant dans l'Ecriture entre les deux Arches d'Alliance : "Comment l'Arche de mon Seigneur viendrait-elle à moi ?", dit le roi David bouleversé par l'accident navrant qui avait causé la mort de Uzza, lequel avait osé porter la main sur l’objet sacré qu'est l'Arche avec la louable intention de l’empêcher de verser dans une ornière du chemin, et en avait reçu comme une décharge foudroyante !… Et, en parallèle, Elisabeth dit, en voyant Marie arriver chez elle : "Comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?" Or le mot Seigneur (Adonai en hébreu), était exclusivement réservé par les Juifs pour désigner Dieu lui-même, ainsi, Elisabeth suggère l'expression théologique qui caractérisera Marie : Mère de Dieu, (Theotokos en grec).

« Bienheureuse celle qui a cru !», s'exclame alors Élisabeth, prononçant là une béatitude fondamentale – dit Redemptoris Mater : la magnifique encyclique de Jean-Paul II sur la Bienheureuse Vierge Marie dans la vie de l'Église en marche n° 36). La foi est une confiance sans réserve (RM n° 13) et celle de Marie est « un oui féminin », précise Jean-Paul II dans son encyclique, celui d’une épouse disponible qui est pleinement dans l'acquiescement du cœur.

Marie apparaît aussi comme le premier disciple de son Fils (RM n° 20), car elle suit celui qu'elle porte et qui porte tout ! Et elle voit dans la foi la promesse accomplie : « Le Royaume est là tout près !» proclamera Jean Baptiste dans le désert, l'annonçant déjà dès le sein de sa mère en sautillant de joie alors que Jésus vient à sa rencontre !

Certes Marie n'en est là qu’au début de son itinéraire de foi et des difficultés l’attendent : « Ils ne comprirent pas », est-il dit d’elle et de Joseph quand ils retrouveront Jésus – qui, à douze ans, leur avait faussé compagnie à Jérusalem lors d'un pèlerinage – au milieu des docteurs Juifs qu'il enseignait avec autorité !… Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth, et il leur était soumis… dit saint Luc. Et, après les événements de l'enfance du Christ sans doute assez essoufflants et bousculants pour la Sainte Famille… viendra le temps de Nazareth, temps où Jésus vivra près de 30 ans la beauté toute simple et magnifique de la vie de famille et de travail, et ceci dans une petite bourgade d'à peine quarante maisons à l'époque… Ensuite viendra le temps de la prédication de Jésus et de sa vie publique que Marie suivra à distance, jusqu'au tragique événement du Calvaire où elle sera là, proche de son Fils quand tous trahirent ou se découragèrent…

« Tu es bénie plus que toutes les femmes et béni le fruit de ton sein ! », s‘exclame Elisabeth, affirmation de foi qui tranche avec la question soupçonneuse que posera le grand-prêtre à Jésus son prisonnier enchaîné : « Es-tu le Fils du Béni ? (Mc 14, 61). Oui, Jésus est le fruit béni du sein de Marie, oui Jésus est venu réellement dans notre chair, dans notre faiblesse humaine, c'est le fondement de notre foi ! "béni le fruit de ton sein !" Fructus ventris, le fruit de ton ventre assènera Tertullien un des premiers théologiens latins à ses contemporains, notamment aux docètes qui affirmaient que Jésus ne s'était fait homme qu'en apparence ; aussi Tertullien en bon avocat qu'il était, défendit-il de toutes ses forces l'Incarnation du Verbe avec beaucoup de réalisme et même en utilisant de nombreux effets de manche d’un avocat qui défend son client ! (cf. Tertullien, De la chair de Jésus-Christ et de la résurrection de la chair)

Marie va alors chanter son magnifique chant d'action de grâce : le Magnificat, où elle laisse éclater sa joie de la conception de son Fils et quel Fils ! Joie qui est à mettre en parallèle avec celle de la vieille Sarah à la naissance d'Isaac :« Dieu m'a donné de quoi rire, tous ceux qui l'apprendront me souriront. Qui aurait dit à Abraham que Sarah allaiterait des enfants ! car j'ai donné un fils à sa vieillesse. » (Gn 21, 6-7). « YHWH a donné de quoi rire » c'est d'ailleurs la signification d'Isaac le tard venu et le si bien nommé dont le nom exprime la jubilation de la femme délivrée de l'humiliation que représentait la stérilité considérée comme un châtiment alors. Marie de même rit et exulte de joie " Mon âme exalte le Seigneur, Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur l'humiliation de sa servante ; Désormais, tous les âges me diront bienheureuse." (Luc 1, 46-48). Marie exprime ici sa joie débordante de donner naissance à un enfant et quel Enfant ! Et cela sans que sa vocation virginale en pâtisse ! Tout s'harmonise dans le plan de Dieu et elle jubile devant cette merveille, devant la merveille de la naissance virginale de Jésus !

Pensons enfin que la Femme assimilée à l'Arche d'Alliance se retrouvera dans l’Apocalypse (cf Ap, 21,2-3), et notamment au chapitre 11, 19 et 12, 1 : "Alors s'ouvrit le temple de Dieu, dans le ciel, et son arche d'alliance apparut, dans le temple… On a vu ensuite dans le ciel un signe impressionnant, une femme revêtue du soleil, avec la lune sous ses pieds et sur sa tête une couronne de douze étoiles. La femme est enceinte, et elle crie de douleur car elle est près d’accoucher…"  

Impossible de comprendre la Visitation sans ces références. Certes l’événement semble d’abord tout naturel : le geste d’une jeune femme ayant voulu donner un coup de mains à sa vieille cousine en lui apportant de la layette et quelque douceur. Mais Luc l’évangéliste a voulu nous dire davantage : Marie est la nouvelle Arche d'Alliance ! Alors que la première a disparu après la destruction du temple de Jérusalem au temps de la déportation à Babylone (586 av. JC) – or l'Arche d’Alliance était réputée incorruptible… – or, parallèlement, la tradition de l’Église et le dogme de l’Assomption disent que la Vierge Marie est montée au ciel sans connaître la corruption du tombeau ! C'est un grand signe d’espérance pour tous !

Frère Jean-Marc Miele sv

A dire chaque jour de la 2ère semaine du dimanche 4 février au samedi 10 février

Dieu, viens à mon aide.
Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,

Pour les siècles des siècles. Amen Alléluia !

Notre Père qui es aux cieux…

Prière : O très doux Enfant Jésus, qui, par l'entremise de la Vierge votre Mère avez visité Élisabeth, pour sanctifier dès le sein de sa mère votre précurseur Jean-Baptiste, et le remplir du Saint-Esprit, ayez pitié de nous.

Ayez pitié de nous, Jésus Enfant, ayez pitié   de nous.

Je vous salue, Marie…

Prière du Père Cyrille de la Mère de Dieu (1590-1675)

Ô Divin Enfant Jésus, j'ai recours à Vous. Je Vous en prie, par votre Sainte Mère, assistez-moi dans cette nécessité, car je crois fermement que votre Divinité peut me secourir. J'espère avec confiance obtenir Votre sainte Grâce. Je Vous aime de tout mon cœur et de toutes les forces de mon âme. Je me repens sincèrement de mes péchés et je Vous supplie, ô bon Jésus, de me donner la force d'en triompher. Je prends la résolution de ne plus jamais Vous offenser et je viens m'offrir à Vous, dans la disposition de tout souffrir plutôt que de Vous déplaire. Désormais, je veux Vous servir avec fidélité, et pour l'amour de Vous, ô Divin Enfant, j'aimerai mon prochain comme moi-même. Enfant tout puissant, ô Jésus, je Vous en conjure de nouveau, assistez-moi dans cette circonstance ; faites-moi la grâce de Vous posséder éternellement avec Marie et Joseph et de Vous adorer avec les saints Anges dans la cour céleste. Ainsi soit-il. »

Invocations à l'Enfant Jésus

Ô Saint Enfant Jésus de Prague, je me prosterne devant vous.

Ô Saint Enfant Jésus aidez-nous à donner à notre pays des lois respectueuses de l'humain 

Ô Saint Enfant Jésus aidez-nous à ne pas nous trouver esclave de la dictature de l'individu surpuissant qui voudrait fabriquer des enfants à sa mesure et pour son intérêt mercantile ou guerrier ou les sélectionner en fonction de critères subjectifs et eugénistes.

Je vous demande de protéger les enfants. Accordez-leur de grandir sous votre regard.

Je vous demande de protéger tous ceux que j’aime. Accordez-leur de vous connaître et de vous servir.

Je vous demande de protéger les familles, plus particulièrement celles qui vivent des situations difficiles. Accordez-leur votre paix.

Je vous confie tous ceux qui se sont éloigné de Vous. Accordez-leur la grâce de la conversion.

Je vous confie tous ceux qui souffrent. Accordez-leur d’unir leurs souffrances aux vôtres et réconfortez-les dans l’épreuve.

Je vous confie les âmes du Purgatoire. Accordez-leur sans tarder la gloire du Paradis.

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