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France : Société

Les adolescents veulent de l’amour, pas du sexe

On est bien loin de ce que propose l’Éducation Nationale avec la Ligne Azur :

"Neuf adolescents sur 10 estiment que le sexe est moins important que le fait d'aimer et d'être aimé en retour, selon une enquête Ipsos."

Revenant sur les abus sexuels à l'égard des mineurs, Aymeric Pourbaix écrit dans Famille chrétienne :

F"[…] Pourtant, le gouvernement français pourra mettre en place tous les dispositifs d’alerte qu’il souhaite, à la suite de tels méfaits dans l’Éducation nationale, cela ne remplacera pas une cohérence d’ensemble en matière d’éducation affective et sexuelle. Quand la pornographie devient de plus en plus facile d’accès sur Internet, et touche même les moins de dix ans, le constat est que les institutions sont dépassées, et, globalement, ne sont plus porteuses d’un message positif sur la sexualité, autre que celui de la protection et de la contraception. Voire parfois vont à l’inverse des principes éducatifs souhaités par les parents, y compris hélas dans des écoles catholiques…

Face à ce fléau, la neutralité ou une réserve gênée ne sont plus de mise. Qui niera aujourd’hui les troubles psychologiques et sociaux engendrés par une sexualité déréglée, réduite à l’instinct et à la satisfaction du désir ? Mais si l’État et en partie l’école défaillent dans leurs réponses, il faut que la famille redevienne elle-même une école. Et promeuve, et enseigne d’urgence un autre modèle. On ne détruit bien que ce que l’on remplace.

En ce domaine comme en tant d’autres, pas de fatalité. Seule compte la nécessité de savoir ce que nous voulons, et de le vouloir énergiquement : non pas la médiocrité ou le nivellement par le bas, mais le meilleur pour les générations futures, tout en sachant qu’il peut y avoir des chutes – c’est là le risque de la liberté.

Or la liberté et la volonté s’éduquent, et ce dès le plus jeune âge. Le désir des choses belles et bonnes également, orienté vers un idéal exigeant, car « la jeunesse n’est pas faite pour le plaisir, mais pour l’héroïsme », disait Claudel. Oser parler de pureté aujourd’hui est ainsi un défi nécessaire. Tout comme l’émerveillement devant la nature humaine, en montrant qu’il existe aussi une grammaire, un code de la route à assimiler.

Ce qui suppose, là encore, d’aller à contre-courant, pour encourager le sens de l’effort, et même celui – bien peu valorisé – du sacrifice et du dépassement de soi. Bref, de redécouvrir la deuxième partie, la plus oubliée, du vieil adage selon lequel les chrétiens sont dans le monde, mais pas du monde. Sans oublier aussi que le rôle joué par les pères de famille est sans aucun doute essentiel…

Idéal inaccessible ? « Les vraies joies s’achètent toujours au prix de certains sacrifices », disait un grand éducateur. Les plaisirs faciles et faux, eux, ne promettent que des lendemains qui déchantent et des réveils difficiles."

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