C'est l'hypothèse développée par Eric Martin sur Nouvelles de France :
"L’association pour la Fondation de service politique (AFSP) a présenté mercredi matin aux médias un sondage intitulé « Les intentions de vote des catholiques pour l’élection présidentielle de 2012″ réalisé par l’Ifop sur un panel représentatif de 1 935 personnes (1 178 catholiques dont 246 « pratiquants »). En résumé :
1) Les catholiques sont de droite…
Les catholiques « pratiquants » déclarés (assurant assister à la messe au moins une fois par mois) sont en moyenne beaucoup plus favorables à Nicolas Sarkozy (38%) que la moyenne des Français (24%). […] Au second tour, les catholiques pratiquants préféreraient Nicolas Sarkozy à François Hollande (61% contre 39%) […].
2) … mais moins qu’en 2007
A 42% d’intentions de vote en février 2007, Nicolas Sarkozy est aujourd’hui à 38%, soit une baisse de 4 points tandis que François Bayrou perd un point. L’autre François gagne 6 points par rapport à Ségolène Royal, Marine Le Pen 1 point. Au second tour, le président sortant perdrait 11 points par rapport à 2007 chez les catholiques pratiquants tandis que l’ex-compagnon de Ségolène Royal en gagnerait 11 par rapport à elle. […]
3) La désaffection des catholiques pourrait coûter au président sa réélection
11 points de baisse chez les catholiques « pratiquants » équivalent pour Nicolas à un total de 650 000 voix de moins, soit 2 points. « La bascule », selon François de Lacoste Lareymondie, qui prédit entre les deux finalistes « un score final plus resserré » que ne le signalent actuellement les sondages. […]
Ethos
Il ne fallait pas se moquer des braves gens!
Mais au fait, qui sont lesdits catholiques qui répondent à cette enquête?
SD-Vintage
L’inutile loi sur le travail le dimanche, la guerre en Libye, l’Afghanistan, la dette, les attaques fiscales, le débat sur l’identité nationale/l’islam (surtout pas de vagues pour les gentils catholiques)…
Le mariages homo, et l’avortement, ils s’en moquent. De toutes façons, Sarkozy et Hollandes pensent la même chose
SD-Vintage
et puis, Nicolas Sarkozy apparaît comme un menteur. Et les catholiques détestent le mensonge
PG
2 remarques, une de forme et de principe, l’autre sur le sujet du sondage, le vote dit ”catholique” dans cette enquête.
1/ La FSP mène une belle opération de communication UMPiste : logique puisque celui qui commente ce sondage est lui-même conseiller municipal UMP, ce qu’il se garde bien de dire.
Car comment la FSP sait-elle qui sera au second tour, entre SARKOZY, M LP ou BAYROU, face à Hollande ? Aucun institut de sondage ne prendrait un tel ”pari” actuellement, du fait de l’instabilité de la situation économique et sociale.
En posant la question aux sondés comme si ce point était acquis -un duel SARKOZY-Hollande, donc ”bons cathos”pour le ”bon candidat” contre ”mauvais cathos” contre la gauche- il est évident que les sondés ont répondu selon cette logique.
Mais cela ne prouve rien d’autre que ce que tente de prouver ce sondage hors réalité : si tous les bons cathos de France se donnaient la main, le ”bon” candidat, celui de la FSP, N. SARKOZY , serait réélu : puisqu’on vous dit que cela sera serré…….paniquez un peu et précipitez vous aux urnes.
2/ Et surtout que signifie ”électorat catholique” : là est la question centrale.
Car comment penser que des catholiques conscients et qq peu informés, puissent être 11 % de plus à voter Hollande et si peu en plus à voter Bayrou s’ils ont quitté le vote SARKOZY.
Il est regrettable que la FSP n’ait pas posé la question sur les sujets des PNN, même en les développant, car le mot est peu connu sous cette forme. Cela aurait pu être : est-ce que la suppression des avantages des retraites pour les parents de familles nombreuses détermineront votre vote comme catholique ? Ou les projets UMP de mariage gay ? Ou la théorie du gender dans les lycées ? Tout cela -cette renonciation à poser les questions importantes- sera relayé par Famille Chrétienne dans la série : on enfume bien les cathos.
Que la FSP joue encore à ces jeux là 5 ans après avoir fait voter SARKOZY en 2012 en dit long sur ses attaches partisanes.
Car il y a pire que l’erreur, ou la faute, c’est la dissimulation sous les apparences du bien.
Papa
Le problème est que les gens confondent le libéralisme avec le capitalisme pratiqué par le gouvenement, et condamnable au même titre que le socialisme, tous deux étant deux facettes d’un même matérialisme athée. Le libéralisme, au contraire, est au service des ménages, tant qu’il n’est pas mené de façon “ultra”.
Le résultat de cette confusion est que des cathos, fuyant (à juste titre !) ce capitalisme, pensent trouver la solution dans le socialisme.
L’association “Les Poissons Rouges”, des “cathos” de gauche, croit ainsi sauver la France en votant pour le PS ! Bien sûr, ce sont surtout des cathos qui se disent contre l’avortement, mais pour le droit à l’avortement (nuance !), un peu comme Giscard.
Le problème, cette année, c’est qu’aucun candidat n’est chrétien, aucun candidat n’obéit aux points non négociables de l’Eglise (pas même Christine Boutin, dans les faits), et pas un ne promeut le libéralisme au détriment du capitalisme. Alors, pour qui voter ? Et de toutes façons, notre pauvre mode de scrutin ne permet pas à un homme juste d’arriver au trône.
Vive Dieu, vive le roi.
PG
@
Papa
d’accord avec vous sur le libéralisme mal connu et peu illustré intelligemment en France, d’où la défaite de la droite, de toutes les droites, face à la gauche.
Mais pour ce qui est des PNN, il y a au moins 5 candidats déclarés qui les défendent dont deux sont les mieux placées (C.BOUTIN et M LE PEN) pour être candidates in fine.
ce que appelez ”dans les faits”, ce n’est pas renonciation : c’est prise en compte du possible. Car la politique hors des faits……
PK
@ PG
C. Boutin se déclare pour les PNN mais a dernièrement abdiqué sur l’avortement (cf. le SB) et de toute façon, n’a jamais rien fait quand elle était élue. Quant à Marine Le Pen, c’est faux sur l’avortement aussi…
Bref, il reste finalement très peu de candidats en lice « éligibles » au vote par l’électorat catholique…
Macharel
@ PK
Selon vous donc, l’élection présidentielle pour un catholique vise à abolir l’avortement. Le fait que le président de la République choisisse aussi les guerres que la France va mener, c’est à dire les vies qu’elles va sacrifier, cela vous échappe sans doute. N’y a-t-il pas un combat pour la vie là aussi? Et le fait qu’il puisse changer les conditions de vie des français par ses décisions, n’est-ce pas aussi un combat pour la vie qui ne supporte pas la tiédeur de votre abstention?
PK
@ Macharel,
L’un est la conséquence de l’autre : élisez un président qui assurera sur les PNN et vous aurez sans doute une politique décente sur le reste : le contraire sera évidemment assuré…
Alors, oui, l’élection présidentielle – et toutes les élections – pour un catholique vise à placer quelqu’un qui respecte les PNN (et non pas seulement contre l’avortement comme vous le réduisez maladroitement) : il ne fait en cela que suivre les recommandations de bon sens du bienheureux Jean-Paul II et réaffirmer par le Saint Père.
Macharel
@ PK : et si comme vous dites, aucun ne les assure, il faut voter quand même pour sauver ce qui reste à sauver. Attention à ne pas faire un paganisme idolâtre des PNN!
PG
@ PK
C. BOUTIN n’a pas ”renoncé” sur l’avortement : elle dit qu’abolir la loi Veil en ce moment n’est pas réalisable du fait des forces politiques et de l’état de l’opinion. Ce n’est pas la même chose.
Vous faites erreur : ce qui est demandé aux catholiques c’est de soutenir toute démarche, action, loi, politique, programme etc….qui fasse substantiellement reculer l’avortement ou renforce la famille ou libère l’enseignement.
J-P II évoque cela en rappelant que dans le cas où l’abolition est impossible, on doit commencer par agir en cassant le courant dominant pro mort et en inversant la tendance : commencer déjà à faire baisser le nombre d’avortement.
Je ne vois pas comment le mouvement pro vie français obtiendrait plus en une élection que les Pro Life américains qui se battent depuis 30 ans dans une société autrement plus religieuse que la nôtre.
Il y a un rêve éveillé sur l’interprétation maximaliste des PNN qui finit par leur nuire : puis qu’ils sont irréalisables entièrement, abstenons-nous. Ou votons ”utile UMP contre la gauche dès le premier tour”. Et donc renonçons à avancer. C’est illogique.
Aider les femmes en difficulté tentées d’avorter, dérembourser l’avortement, supprimer les officines de propagande en sa faveur, dans un premier temps, aider les familles à accueillir la vie, c’est ce que préconisent chacune avec leurs mots et leurs mesures, aussi bien C. BOUTIN que M LE PEN.
Certaines interprétations des PNN font songer à Ferdinand LOP qui voulait ”l’extinction du paupérisme après 6 heurs du soir” et réduire la durée de la grossesse par décret. On peut être Pro Vie et commencer par voter pour ce qui est possible.
[Voici ce qu’écrit exactement JPII :
“Un problème de conscience particulier pourrait se poser dans les cas où un vote parlementaire se révélerait déterminant pour favoriser une loi plus restrictive, c’est-à-dire destinée à restreindre le nombre des avortements autorisés, pour remplacer une loi plus permissive déjà en vigueur ou mise aux voix. De tels cas ne sont pas rares. En effet, on observe le fait que, tandis que dans certaines régions du monde les campagnes se poursuivent pour introduire des lois favorables à l’avortement, soutenues bien souvent par de puissantes organisations internationales, dans d’autres pays au contraire — notamment dans ceux qui ont déjà fait l’expérience amère de telles législations permissives — se manifestent les signes d’une nouvelle réflexion. Dans le cas ici supposé, il est évident que, lorsqu’il ne serait pas possible d’éviter ou d’abroger complètement une loi permettant l’avortement, un parlementaire, dont l’opposition personnelle absolue à l’avortement serait manifeste et connue de tous, pourrait licitement apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d’une telle loi et à en diminuer ainsi les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique. Agissant ainsi, en effet, on n’apporte pas une collaboration illicite à une loi inique; on accomplit plutôt une tentative légitime, qui est un devoir, d’en limiter les aspects injustes.”
=> “un parlementaire, dont l’opposition personnelle absolue à l’avortement serait manifeste et connue de tous”…
MJ]
PK
@ Macharel,
Vous n’êtes pas obligé de voter pour quelqu’un si personne ne correspond au vote catholique ; je vous suggère d’inscrire le nom de Jeanne d’Arc sur le bulletin ou de voter blanc.
Vous avez un devoir de participer à la vie de la cité (cf. le point 2240 du CEC) mais PAS d’entretenir des pourris sur votre dos…
Il n’y a pas 36 chemins qui mènent à la Vérité…
PG
@ Michel JANVA
Un ou une parlementaire européenne candidate aux présidentielles qui déclare dans Rue 89 vouloir dérembourser l’avortement, ce que a rapporté le SB, mais aussi couper le financement du Planning, rétablir l’entretien préalable à toute demande d’avortement, proposer des aides matérielles et sociales aux femmes dans le besoin, est-elle dans une ”opposition manifeste et connue de tous” ?
Si on veut ne pas l’entendre, aucune ”opposition manifeste et connue de tous” ne sera jamais connue de qq uns : la gauche et LIBERATION, Le MONDE, etc… ne s’y sont pas trompés.
[Citation :
“vous savez très bien que je n’ai jamais voulu remettre en cause la possibilité qui est offerte aux femmes d’avorter”
Je n’appelle pas ça une “‘opposition manifeste et connue de tous”.
MJ]
Macharel
@ PK
En revanche, il y un 3 chemins qui mènent à la ruine : bêtise, idéalisme et dogmatisme (tous synonymes, je vous l’accorde)
Personnellement je voterais. Je ne suis pas puritain, mais réaliste. De plus, les conditions de vie des individus doivent être une préoccupation majeure des chrétiens.
Mais vous si vous ne votez pas, descendez donc faire la révolution contre les “pourris”, vous ne pouvez pas les laisser faire ça! A moins que vos idées n’engagent pas vos actes…
PK
@ Macharel,
Voter est blanc EST voter : personne ne vous oblige de voter POUR un candidat, surtout si aucun candidat ne correspond à nos attentes…
Et cessez de croire que vous allez changer le monde en votant : commencez par vous occuper de votre famille puis des gens autour de vous : là votre action sera utile et féconde… Votre implication dans la cité commence par là… et non par le vote.
Le vote est l’assurance des pauvres : elle permet d’avoir la conscience tranquille à bon marché.