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Culture de mort : Avortement

Les catholiques et l’avortement

Les catholiques et l’avortement

Dans la torpeur estivale et avec un hémicycle aux trois quarts vide, les députés ont voté la légalisation de l’infanticide avec des “garde-fous” si ténus que l’on peut dire que cette légalisation vaut en toute situation (je veux bien sûr parler de ce que la novlangue qualifier “d’interruption médicale de grossesse” pour “détresse psychosociale”).

Au même moment, un lecteur m’a fait découvrir un article universitaire relatif au débat sur la “dépénalisation” de l’avortement à titre expérimental (la loi Giscard-Chirac-Veil de 1974). Bien sûr, nous savons tous comment on est passé en 50 ans d’une logique de dépénalisation à une logique de “droit fondamental”, où ce sont désormais les défenseurs de la vie qui peuvent être sanctionnés par la “justice”. Mais il est fascinant – et terrifiant – de constater la responsabilité des catholiques dans le vote de la loi Veil. Alors que le vote fut serré, plusieurs théologiens de renom (et habitués, comme par hasard, des médias “bien-pensants”!) légitimèrent pas des arguties tordues une “réforme de la législation” et les évêques hésitèrent à rappeler nettement la doctrine catholique. Seule Rome parla clairement, mais elle était trop loin pour avoir une réelle influence sur le débat politique.

Prions pour que les nouvelles transgressions nous trouvent, nous catholiques, à commencer par les évêques et les théologiens, fermes dans la défense de la vie innocente. Sans une Eglise catholique unanime sur ce point, il est parfaitement illusoire de songer à combattre efficacement la culture de mort en France. Et, de ce point de vue, nous pouvons nous réjouir des notables progrès accomplis depuis quelques années (pratiquement tous les évêques ont ainsi dénoncé les transgressions de la loi ni bio ni éthique), même s’ils sont trop lents à notre goût. Mais ce qui est certain aussi, c’est que, sans un laïcat solide, il serait illusoire de songer à une inflexion nette du discours ecclésiastique institutionnel. Il est dans la nature des choses que les laïcs soient plus libres, en paroles et en actes, que les clercs et, par ailleurs, leur mission propre est dans l’ordre temporel à la différence des clercs.

Plus que jamais, le combat contre la culture de mort doit donc commencer par l’organisation des fidèles catholiques. Quand, dans toutes les villes de France, il y aura un petit groupe de militants pro-vie capables à la fois d’organiser des veillées de prière pour la vie, des cars pour aller manifester, ou d’accueillir les femmes en détresse, nous n’aurons certes pas encore renversé la culture de mort, mais nous aurons bien progressé!

En tout cas, il est hors de question que nous assistions les bras ballants à ces nouvelles et effrayantes transgressions contre la vie innocente et la dignité humaine. Et il est hors de question que nos descendants puissent dire dans 50 ans, comme nous aujourd’hui, que ces lois sont passées avec la passivité, sinon la complicité, des catholiques de 2020!

Guillaume de Thieulloy

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5 commentaires

  1. La lecture de l’article universitaire, auquel renvoie cette analyse, est édifiante. Il y a 50 ans, dans la foulée des déviances de Vatican II, des Jésuites et des catholiques de gauche ont lancé des études délirantes sur la technique du voleur chinois : en avançant millimètre par millimètre, ils gagnaient progressivement du terrain sans que l’adversaire s’en aperçoive. Et, au nom du respect humain et du droit à la différence, et avec l’appui des loges maçonniques, ils ont inoculé le poison qui nous a amené où nous en sommes 50 ans plus tard.
    À la loi Neuwirth de fin 67, succéda la loi Veil (prévue pour les “cas extrêmes”), puis le PACS, puis le “mariage pour tous”, puis aujourd’hui la PMA pour toutes. Entre temps, toutes les barrières hypocritement ajoutées à la version originelle de la loi Veil ont été supprimées les unes après les autres. Et, subrepticement et en catimini, les députés remplacent maintenant l’IVG par l’IMG généralisée et sans limite de date, appliquée au nom d’une détresse psychosociale, critère totalement subjectif invocable aussi bien pour une femme se retrouvant à la rue sans ressource que pour une femme invitée à une croisière et souhaitant pouvoir se pavaner en maillot de bain ou en robe de soirée en présentant une silhouette de mannequin.
    On y ajoute le tri des embryons pour garantir des bébés parfaits, la fabrique de bébés-médicaments et de chimères. L’étape suivante déjà annoncée est la GPA pour tous et l’étape ultime sera l’IVVI (interruption volontaire de vie inutile) qui permettra l’élimination de tous les vieillards inutiles et coûteux dans les EHPAD ou les familles, de tous les handicapés gênants sans limite d’âge ou d’importance du handicap.
    Et les économies ainsi réalisées permettront d’améliorer les conditions et les moyens d’accueil des gentils migrants…

  2. Le simple fait d’approuver l’avortement, pour quel que motif que ce soit, constitue un pacte de sang avec le démon.
    Catholique ou non ,chrétien ou non, peu importe car l’âme s’en trouve ruinée et s’en va inexorablement vers sa perte.
    Qu’on l’appelle IVG, IMG ou n’importe quel autre nom cela ne change strictement rien car aucun mot ne peut cacher un tel mal.

    Rappelons le, l’avortement n’est pas un mal, c’est LE mal ABSOLU !

  3. Bravo et soutien à GdT pour cette initiative

  4.  En France la loi légalisant l’avortement fut préparée par…
    un jésuite et d’autres “religieux ” progressistes !  
    En 1974, le jésuite (comme par hasard…) Bruno Ribes, directeur d’”Études” mit la revue en situation de désobéissance ouverte envers l’enseignement de l’encyclique “Humanæ Vitæ” relative à la contraception.

    Et il collabora avec d’autres théologiens “progressistes” – parmi lesquels les dominicains Jacques Pohier et Bernard Quelquejeu – à la rédaction de la loi qui, cette même année, introduisit en France la liberté d’avorter, Simone Veil étant ministre de la Santé, Valéry Giscard d’Estaing président de la république et Jacques Chirac premier ministre. Ce dernier, qui aurait dû être excommunié d’office selon le droit canon, a cependant eu droit à des obsèques religieuses en présence de plusieurs évêques, ce qui constitue un scandale public !

    L’année suivante, en 1975, le père Ribes cessa de diriger “Études”. Et, par la suite, il quitta d’abord la Compagnie de Jésus puis l’Église catholique. 
    (source : le vaticaniste Sandro Magister in http://www.chiesaespressonline.it , 11 mai 2012) 
    Combien de chrétiens savent que ce sont des “chrétiens progressistes ” qui sont à l’origine de cette loi criminelle qui, depuis presque 50 ans, a provoqué le génocide de plus de dix millions de petits français et leur remplacement par autant de musulmans ? 
    Le fait que ce soient des “religieux catholiques ” qui ont, en vertu de conceptions idéologiques impies violé le commandement : ” Tu ne tueras pas ” montre à quel point Satan s’est introduit dans l’Eglise afin de subvertir ses enseignements et de la détruire de l’intérieur !
    Avec le temps, ce que nous considérions comme un « crime abominable » à l’époque de la loi Veil comme le Concile Vatican II le proclama (cf GS 51) est tombé dans les oubliettes : la question est devenue trop polémique, source de divisions au sein même des fidèles !
    Et les quelques laïcs qui prennent encore au sérieux cette question avancent seuls, sans le soutien de leur évêque, et sont considérés comme des intégristes !
    Depuis que je mets ce tract dans la corbeille lors de la quête en indiquant mon nom et mon adresse aucun prêtre ne m’ a jamais contacté afin de faire le moindre commentaire ! C’est le silence des lâches dans cette Eglise devenue apostate qui préfère se pencher sur le réchauffement climatique, le sort des envahisseurs rebaptisés « migrant » et la communion accordée aux adultères devenus des « divorcés remariés ! Aussi ai-je décidé de ne plus verser le denier du culte et de donner l’équivalent à des monastères restés fidèles à la saine doctrine et à la théologie morale antérieures à Vatican II.

  5. Prière universelle ou prière du pharisien aveugle ?
    Le 25 décembre nous fêtons la naissance de Jésus et, à travers Lui, tous ces petits enfants qui arrivent dans nos familles sous le regard ému autant qu’aimant des fratries, des parents et des grands-parents. Trois jours plus tard l’Eglise commémore le Massacre des Saints Innocents qu’Hérode fit mettre à mort, espérant ainsi éliminer Jésus…
    Pourtant chaque année, dans notre pays de culture chrétienne, ce sont 220.000 petits, nos enfants, qui sont assassinés dans le sein maternel : brûlés, déchiquetés, empoisonnés avant d’être incinérés avec les déchets hospitaliers ou de partir dans la cuvette des WC… Chaque jour ouvré ce sont 850 des nôtres qui sont ainsi tués dans un silence effrayant, celui des tueurs de l’ombre adoubés par les médias, secondés par des médecins criminels et la lâcheté du plus grand nombre !
    Qu’en disent les chrétiens ? Rien, dans leur immense majorité, la plupart du temps… alors que la prière est toute puissante auprès du cœur de Dieu afin que cesse pareil massacre ! Jour après jour la France se meurt par non renouvellement de ses générations, remplacées par une immigration musulmane étrangère à notre civilisation, hostile à notre culture, et que trop de clercs soutiennent aveuglément
    Rappelons les mots terribles de Simone Veil : « Si l’Episcopat français s’y était opposé cette loi ne serait jamais passée ! » Quelle responsabilité ces évêques ont-ils dû assumer devant Dieu, devant l’histoire, face à ces près de 10 millions d’enfants assassinés !
    Le permis de tuer l’innocent est passé dans les mœurs et, à la prière universelle, je n’ai jamais entendu prier pour les victimes de cet holocauste monstrueux, les mamans et ceux qui pratiquent le crime devenu légal …
    Nos clercs eux-mêmes se taisent, soucieux de ne pas choquer leurs ouailles !
    « Alors le Roi dira à ceux de droite : Venez les bénis de mon Père, …
    Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger,…Alors les justes lui répondront, disant : Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé,…En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25,34-40)
    Vous pouvez imprimer ce texte et le déposer dans la corbeille à la quête
    afin de rappeler aux clercs leur lâcheté, semblable à celle des apôtres au pied de la Croix !

    Signature T.S.V.P

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