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France : Politique en France

Les catholiques pratiquants ont assurément la capacité de provoquer une défaite

Selon Guillaume Bernard :

Unknown-31"[…] Tandis que nombre de Français, indépendamment de leur pratique religieuse, considèrent la visibilité du catholicisme comme un enjeu identitaire (d’où leur soutien aux crèches de Noël dans l’espace public), les catholiques pratiquants osent de nouveau affirmer leurs valeurs politiques (sociabilité naturelle, principe de subsidiarité, justice rétributive). Mais leur réveil politique est brutal. Car ils se rendent compte que, converties à la modernité (constructivisme politique, indifférentisme culturel), les élites censées les représenter (la quasi-totalité des élus) et même les guider (un assez grand nombre de religieux) favorisent le multiculturalisme au détriment des traditions françaises et, en premier lieu, du catholicisme.

Reprenant conscience de leur identité, nombre de catholiques se dégagent d’une confiance déraisonnable et d’une obéissance aveugle. Ils se libèrent, peu à peu, autant des intimidations moralisatrices assenées par des politiques (il ne serait pas charitable de ne pas être ouvert à la diversité du monde) que des contresens politiques proférés par des ecclésiastiques (la mise sur un pied d’égalité d’une démesure illégitime pouvant être commise par des chrétiens avec une violence légale inscrite dans l’ADN de l’islamisme).

Les voilà donc, en politique, quasiment orphelins. Car, en dénonçant le très réel matraquage fiscal dont les familles pâtissent, la droite modérée croit répondre à leurs attentes mais reste dans le domaine de l’avoir (le niveau de vie) en oubliant la question cruciale de l’être (le mode de vie). Quant au Front national, il semble que certains de ses dirigeants s’ingénient à les dissuader de le rejoindre par des déclarations (authentiques dérapages) banalisant l’avortement ou préconisant un laïcisme forcené (à propos du port de signes religieux).

Plus fermes qu’auparavant dans leurs positions, les catholiques pratiquants sont susceptibles de devenir un électorat flottant pouvant varier en fonction de l’offre et des enjeux. Dans l’état actuel des choses, leur vote ne semble pouvoir exprimer qu’un choix faute de mieux. Étant un peu moins de 15 % du corps électoral, les catholiques pratiquants ne peuvent pas faire à eux seuls une victoire ; mais ils ont assurément la capacité de provoquer une défaite. Il ne tient donc qu’à eux de ne pas se disperser et de s’organiser pour le faire bien entendre de tous les politiques."

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