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Les chefs militaires n’ont plus la capacité à régler les problèmes rencontrés à cause de l’interarmisation du soutien

Les chefs militaires n’ont plus la capacité à régler les problèmes rencontrés à cause de l’interarmisation du soutien

Un jour, il faudra que la pseudo “droite” fasse son mea culpa à propos du catastrophique quinquennat de Nicolas Sarkozy (départementalisation de Mayotte, suppression de la double peine, traité de Lisbonne, suppression de 12 000 policiers, entrée massive d’immigrés…). Et parmi ces réformes, il y a l’interarmisation du soutien des armées avec les fameuses bases de défense. Les armées ne s’en sont toujours pas remises (diminution de 60 000 hommes) alors même que l’on se rend compte en plus qu’il nous est impossible de mener une guerre de haute intensité du point de vue opérationnel.

La cour des compte s’en émeut mais personne n’a le courage de revenir en arrière. Donc on continue de bricoler :

En 2008, conformément aux orientations de la Révision générale des politiques publiques [RGPP], il fut décidé de fusionner les commissariats d’armée au sein d’un Service du commissariat des armées [SCA] et de pousser la logique d’interarmisation avec la création de « bases de défense », l’objectif étant de mutualiser le soutien des unités situées à l’intérieur d’un périmètre donné [1h à 1h30 de route] en concentrant sur une même emprise les services de gestion, d’administration, d’habillement, etc. Et cela, quitte à battre en brèche le principe « un chef, une mission, des moyens ».

Ce principe est tellement battu en brèche qu’il vient de se transformer officiellement dans les discours des plus hautes autprités militaires par “un chef, une mission et pas tous les moyens“. En clair, la hiérarchie militaire reconnait le manque de moyens mais demande tout de même aux chefs de se débrouiller pour remplir la mission.

Menée avec l’idée de faire des économies, cette réforme, qui plus est accompagnée par de nombreuses réductions de postes dans les fonctions dédiées au soutien, ne contenta personne (…)

« Dans les formations embasées, les militaires constatent au quotidien que l’encadrement n’a plus les moyens d’agir sur le soutien » et « les chefs militaires ont de moins en moins la capacité à régler les problèmes rencontrés, ce qui se traduit par un affaiblissement à cet égard de la fonction de commandement », avait par ailleurs constaté le HCECM (…)

Cependant, à la faveur de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, une nouvelle réforme [SCA 22] fut lancée, avec la création de 206 espaces ATLAS [un guichet pour faciliter les démarches administratives des militaires, ndlr] pour améliorer la proximité entre les soutenus et les soutenants (…) Pour autant, cet effort en matière de proximité n’est pas encore suffisant… étant donné que, selon la Cour des comptes, le « sentiment d’un modèle encore trop rigide » demeure…(…)

« Ce modèle ayant été conçu selon une logique matricielle, donc en rupture avec le fonctionnement pyramidal du ministère des Armées, sa complexité intrinsèque demeure, à bien des égards, problématique pour le niveau local. Pour être l’échelon de synthèse de la mise en œuvre de l’ensemble des soutiens, la plupart des GSBdD cristallisent de ce fait la majorité des tensions ressenties par les soutenus », détaille la Cour des comptes, dans un rapport publié ce 20 novembre.(…) Le sentiment de lourdeur est en outre renforcé par un suivi chronophage de l’activité, qui détourne trop souvent les soutenants locaux de leur cœur de métier. »

(…) « Les officiers en situation de commandement ont perdu des leviers d’action. Ils ne peuvent plus régler efficacement et surtout rapidement les problèmes du quotidien. Leur autorité en est directement affectée », a-t-il en effet souligné.

En clair, il s’agirait de « développer la subsidiarité au quotidien »(…) Certains freins [à cette autonomie] relèvent de l’organisation interarmées : il nous incombe de les identifier, d’en limiter les effets et de formuler des propositions pour les lever à moyen terme », explique ce document (…)

Par ailleurs, le rapport note que la « difficulté à recruter et à fidéliser ses personnels affecte fortement » la capacité de l’armée de Terre à « honorer les postes du SCA ». Résultat : « Comme cela se passe également dans les régiments, certains emplois doivent être pourvus par des militaires de grade inférieur à celui que justifie le poste, notamment au niveau des sous-officiers. Cette situation peut entraîner des difficultés en termes de management comme, à titre d’exemple, au CIMOb [Centre interarmées du soutien à la mobilité] où de jeunes sous-officiers sans expérience doivent encadrer des équipes composées d’une dizaine d’agents civils ».

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4 commentaires

  1. Tout le monde à l’époque a dit que cette réforme serait une catastrophe mais, comme d’habitude, nos grands chefs n’ont rien trouvé à y redire et ont expliqué a longueur de colonnes dans les revues spécialisées ” qu’avec un format resserré on serait plus fort”…comme on le sait ” en temps de guerre l’avancement repose sur la force d’âme et le courage; en temps de paix c’est l’inverse !”

  2. la “pseudo-droite”, comme vous dites, qui à peine arrivée au pouvoir nomme des ministres socialistes, et pas des plus brillants, qui vote avec la gauche au parlement européen, qui ne revient jamais sur les réformes menées par la gauche, même si elle feignait de s’y opposer précédemment, qui, au bilan, est co-gestionnaire et co-responsable du déclin, qui ne vote pas mes motions de censure pour faire tomber le gouvernement.
    Qui peut encore les croire, et surtout qui peut encore voter pour ces gens ?

  3. Ah, cette belle arnaque de RGPP, expliquée par le Président de la Commission de la Défense du Sénat, avec tant de fierté dans la voix, au palais du Luxembourg ou comment traquer la pièce de 2 euros tandis que volettent les billets de 100 !
    Un échec cousu de fil blanc pour qui connaissait les règles et usages du MCO. Au-delà, le ratage de Vauban, d’un niveau tel que des femmes d’officiers se sont cotisées pour payer le retard de solde de sous-officiers, pères de famille ; sans parler des militaires projetés en Afghanistan qui s’achetaient leurs polaires chez Décat’ à leur frais !
    Un scandale le quinquennat de ce m’as-tu-vu de Sarko. Mais ceux qui ont bien fait leur devoir, docilement, ont gagné leurs étoiles, toute honte bue.
    Une fois l’adieu aux armes célébré, l’ex-CEMA Lecointre a avoué que la France n’avait plus qu’une armée de bataille. Fin du rire !

  4. Quelqu’un qui a trahi la France ne devrait même plus apparaître dans les médias !

    Or, Sarkozy a trahi la France et les français en signant un traité de Lisbonne après que les Français ont dit NON par référendum sur le même sujet.

    Ce petit personnage ne devrait pas non plus apparaître en public au risque de se faire huer à chaque fois !

    Note : Il faut vite un référendum sur l’IMMIGRATION, la dernière consultation des français par référendum date de 22 ans ! Celui de 2005 ne compte pas puisque son résultat n’a pas été respecté.

    Un “jeune” qui a 40 ans aujourd’hui n’a jamais pu s’exprimer dans un référendum en France dont le résultat a été respecté ! Vous appelez ça comment, un tel pays ? Et ses dirigeants ?

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