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Valeurs chrétiennes : Education

Les chrétiens n’ont pas à soutenir le pernicieux système de l’école sous contrat

De l'Abbé Hyacinthe-Marie Houard, dans l'Homme Nouveau :

"Notre système scolaire est un fiasco. […] Trois, seulement trois, universités françaises au classement des 500 meilleures du monde ! Un baccalauréat dévalorisé au nom de l’égalité des chances ; un collège unique voué à une vague information ; et un enseignement primaire qui n’apprend ni à lire, ni à écrire, ni à compter. Heureusement, c’est gratuit, ce qui assure encore une clientèle, car ça ne vaut pas plus. Ceux qui veulent bien payer tentent d’aller voir ailleurs, dans le « privé », mais c’est pour constater que l’épidémie y a fait ses ravages par le biais des « contrats », couronnés si l’on ose dire, par les « accords Lang- Cloupet ». […]

Pour les chrétiens, s’agissant de l’Église, le problème se pose un peu différemment. Elle est maîtresse de doctrine et c’est elle qui détermine ce qui doit être enseigné en matière de foi. Pour autant, y compris dans ce domaine, elle n’est pas maîtresse de méthode quoique son expérience soit précieuse. Dans le passé, elle s’est appuyée sur cette expérience pour proposer aux familles la collaboration d’institutions prestigieuses qui assuraient à la fois l’instruction, l’éducation et la formation religieuse de leurs élèves. Beaucoup de leurs anciens peuvent encore en témoigner. Malheureusement, ce sont ces institutions qui ont été rongées par le mal des contrats. Elles sont réputées garder leur « caractère propre » mais ce n’est pas ce caractère que viennent désormais chercher les parents. Ils ne souhaitent, en majorité, que mettre leurs enfants à l’abri du désastre scolaire. Abri sans doute bien précaire si l’on songe que désormais les enseignants sortent tous du même moule et, pour beaucoup, aspirent au même style de vie.

Reste la formation religieuse, d’ailleurs souvent réduite à l’information et, dans bien des cas, réservée au collège ! Éloquente façon de dire que la religion est à ranger au rayon des enfantillages. À partir de la seconde, soyons sérieux, on a mieux à faire. Que demandent donc aujourd’hui les parents soucieux de l’éducation chrétienne de leurs enfants ? Tous demandent à l’État de prendre les dispositions réglementaires et financières qui leur permettent de chercher encore et de continuer à expérimenter dans des écoles sans contrat, des formules que, malgré l’importance de ses moyens, l’État n’a pas réussi à trouver. Les chrétiens demandent aux évêques, de soutenir leurs efforts plutôt que de défendre en pratique le pernicieux système des contrats. Il ne s’agit de rien d’original mais seulement de reprendre en main, comme autrefois, mais pour demain, l’éducation chrétienne des enfants dont ils sont responsables. Comment pourraient-ils ne pas saisir l’opportunité de cette évangélisation ? Car, on le voit déjà, d’autres ne manqueraient pas d’occuper un terrain qu’ils auraient négligé."

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10 commentaires

  1. l’abbé HOUARD sait de quoi il parle.
    Il a lui même fondé une école supérieure, (au moins une selon mes souvenirs anciens à Angers)
    Il est peut-être utile de le préciser!

  2. L’abbé Houard a fondé l’IRCOM à Angers, après avoir été “viré en douceur” (par l’évêque) de son poste de Secrétaire général de la Catho.
    (En quittant ses fonctions il avait souhaité, dans les années 1980, fonder une UVC – Université Véritablement Catholique).

  3. Le mieux, c’est encore d’incrire nous même nos enfants ou les enfants de notre famille dans des écoles catholiques sous contrat.
    Liste sur: http://www.creer-son-ecole.com/
    —Pub— Si vous habitez la région de Mantes la Jolie, école primaire St Benoît, existe depuis 6 ans, toutes classes primaires, programme “cours Ste Anne”, aumônerie IBP.
    renseignements sur mon courriel. — fin de Pub —
    Saluons l’excellent travail de Anne Coffinier qui apporte son soutien et structure en permanence (création d’asso de collecte, d’un Institut de Formation pour les Maîtres etc…) notre mouvement pour la renaissance de l’enseignement catholique.

  4. Oui il faut soutenir le privé hors contrat qui lui est vraiment catholoique

  5. @ Théophille,
    On préférerait que le privé hors contrat soit catholique plutôt que “catholoique” et apporte peut-être un soin plus important à l’apprentissage de la grammaire!

  6. Le problème est complexe.
    L’Education Nationale a pour vocation de permettre de fournir à tous une instruction gratuite, subventionnée par les plus “aisés” à travers le paiement de l’impôt.
    Il s’agit d’un authentique acte de charité, tout à fait dans l’esprit chrétien, le fondement de la France.
    Néanmoins, force est de constater que de nos jours, les “investisseurs” n’ont aucun droit de regard ni contrôle sur l’usage qui est fait de cet argent et que les résultats sont néfastes.
    Nous ne pouvons pas dire simplement, ou de manière simplisite “arrêtons de payer pour une école où nous n’envoyons pas nos enfants” (dans le cadre des écoles hors-contrats) car là n’est pas la question.
    L’EN est un service publique, il est donc juste de payer nos impôts pour le financer. Mais en même temps, nos impôts sont mal gérés et leur usage est injuste.

  7. Quand on pense aux 2 millions de manifestants de Versailles, puis Paris, avec en plus les manifestants de province, descendus dans la rue pour la liberté de l’enseignement……
    Trahis ensuite par les évêques, Mgr Lustiger en tête (lui qui ne voulait pas assister à la manifestation sur Paris et ne céda qu’à la dernière minute pour faire une brève apparition) au travers des calamiteux accords Cloupet-Lang….
    On se dit qu’il est bien dommage que SAVARY n’ait pas été soutenu jusqu’au bout par François Mitterrand et P. Mauroy : cela nous aurait débarrassé de la fausse liberté de l’enseignement, qui maintient des écoles faussement catholiques, devenues une vaste entreprise privée de service public subventionné diffusant le relativisme des Lumières aux couleurs de l’Eglise.
    La fin de l’école pseudo-libre aurait eu le mérite de la clarté : des écoles catholiques minoritaires, mais vraiment catholiques, payées et dirigées par les parents et non ce ministère-bis de l’Education nationale, dans lequel les parents n’ont rien à dire, si ce n’est payer leurs impôts, puis repayer une sec onde fois les scolarités, pour se voir imposer dans 99 % des établissements dits ”catholiques” la même éducation a-morale et a-catholique, et même on peut le dire, sans Dieu, la même idéologie du genre et autres perversions morales que celle du public.
    Dans un grand collège et lycée de Mayenne ”catholique”, les crucifix des classes ont été remplacés il y a peu par des horloges murales……Ainsi soit-il.

  8. @ Boris
    En désaccord avec vous.
    Le droit d’éduquer ses enfants est pour les parents un droit fondamental, issu de la loi naturelle, qui veut que la vie qui leur est confiée ne leur appartient pas et que s’ils en sont dépositaires et responsables, et que par conséquent l’Etat ne peut s’arroger un droit supérieur au leur, sauf en cas de défaillance de leur part. De plus les parents catholiques sont responsables moralement du salut de leurs enfants et donc de leur formation chrétienne. Si l’école contrevient à leur droit naturel et à leurs droits d’éducateurs, alors cette école n’a pas de justification : le service public ( ou l’école catholique sous contrôle et décalque du service public athéiste) devient donc un abus de pouvoir de l’état.
    Aussi on peut concevoir un service public de l’enseignement, mais par délégation, et non par un droit positif supérieur au droit premier des parents. Car si le bien commun est supérieur à celui des parties, son expression institutionnelle, l’Etat, ne peut se réclamer d’une prééminence de principe supérieure aux parties constituantes que sont les corps intermédiaires et dont le premier demeure la famille.
    La question de l’argent est secondaire dans l’ordre des principes, mais essentielle dans leur application concrète : les parents paient des impôts pour exercer au mieux leurs droits et non pour y renoncer, l’argent de leurs impôts pour l’école publique ou subventionnée dite catholique n’est pas une cession de droits, mais un paiement de service qui devrait, concernant l’école, demeurer facultatif.
    Voilà pourquoi en France, depuis la Révolution qui a fixé l’idée d’un monopole d’Etat, renforcé par Napoléon, et repris par la République depuis la fin du XIX ème, nous subissons, comme parents et citoyens, comme parents et catholiques, une oppression amorale, et c’est cela que relève M. l’abbé HOUARD dans l’Homme Nouveau.
    La seule façon d’en sortir est le chèque scolaire, le coupon scolaire, etc….. selon de multiples modalités.

  9. Je suis entièrement d’accord avec pg.
    C’est une honte que certaines écoles ‘catholiques’ sous contrat puissent encore se prévaloir du titre de catholique.
    Pas plus tard que ce soir, j’ai assisté à une messe, dite à l’intérieur d’un collège.
    Un seul élève présent ! Mais le plus fort est que juste avant le début de la cérémonie, sa mère est venue le chercher, car s’était vraisemblablement l’heure de rentrer à la maison ! Résultat plus un seul élève pour une messe spécialement préparée pour eux.
    En conséquence, nous n’étions qu’une poignée d’adulte pour célébrer l’eucharistie. Et l’on voudrait que DIEU nous bénisse ?
    Nous sommes devenus un monde de païens qui subirons, à cours terme, les conséquences de nos actes.
    Notre pays, dit chrétien, n’est plus qu’un pays en voie d’Évangélisation, et je reste poli.
    La faillite est à notre porte. Prions DIEU
    parce qu’il semble que le pire est à venir !
    Maranatha !
    Merci !
    De qui se moque-t-on?

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