C’est ce qu’indique le rapport “persécutés et oubliés ?” publié par l’AED ce 26 novembre. S’appuyant sur des centaines de témoignages recueillis sur le terrain, le rapport décrit la détresse des communautés chrétiennes les plus opprimées au monde en raison de leur foi, sur les deux dernières années (juillet 2017-juillet 2019). Le cardinal Joseph Coutts, archevêque de Karachi, au Pakistan, écrit dans l’introduction du rapport :
« C’est un fait bien établi que la religion la plus persécutée au monde est aujourd’hui le christianisme, même si beaucoup de gens n’en sont pas conscients”.
- Triple menace en Asie
- Afrique djihadiste
- Moyen-Orient : un exode continu
Au Moyen-Orient, les chrétiens profitent d’un répit après des années d’une extrême violence provoquant un exode sans précédent. Beaucoup ne sont pas encore revenus sur leur terre, faisant craindre leur lente extermination. En Irak, ils étaient 1,5 million avant 2003 et, à l’été 2019, moins de 150 000. En Syrie, mi-2017, les chrétiens étaient estimés à 500 000, contre 1,5 million avant le début du conflit en 2011. Seuls les chrétiens d’Égypte, environ 10 millions, se sont révélés mieux à même de résister à la violence djihadiste.
Face à un tel constat, « plus que jamais, l’AED reste déterminée à dénoncer les violations des droits de l’Homme pour que les chrétiens puissent vivre librement leur foi, là où ils habitent, affirme Benoît de Blanpré, directeur de l’AED, pour qui « la liberté religieuse reste un droit fondamental. »