Mgr Dominique Mamberti, Secrétaire pour les rapports avec les Etats
de la Secrétairerie d’Etat, est intervenu au cours de la 19e réunion du
Conseil des ministres de l’Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe (OSCE), à Dublin (6-7 décembre 2012) sur la
reconnaissance publique de la liberté de religion. Pour le Saint-Siège, a-t-il expliqué, une « bonne » gouvernance doit
« prendre en compte le bien commun, à savoir, le bien de toutes les
personnes et de toute la personne ». En ce sens, le développement
économique et social « doit être mesuré et mis en œuvre en posant la
personne humaine au centre de toutes les décisions ».
« La bonne gouvernance devrait promouvoir une «culture de vie» pour
tous les peuples », et elle doit « suivre la loi naturelle qui est
écrite dans le cœur de chaque être humain ».
Dans un bon gouvernement, « les autorités
politiques n'oublient pas ni ne sous-estiment la dimension morale de la
représentation politique ». « La bonne
gouvernance n'est pas seulement une question technique, mais plus
fondamentalement une question de moralité ».
«L’efficacité de
l’engagement pour la paix dépend de la conception que le monde peut
avoir de la vie humaine. Si nous voulons la paix, défendons la vie !
Cette logique disqualifie non seulement la guerre et les actes
terroristes, mais aussi toute atteinte à la vie de l’être humain. »
Le
Saint-Siège a affirmé soutenir « fermement la liberté des médias, la
liberté d'expression et le libre échange des idées », mais a aussi
rappelé que « le droit à la liberté d'expression comporte aussi des
responsabilités ». Il a insisté particulièrement sur « le droit à
la liberté de religion ». Mgr Mamberti a dénoncé le fait que « les chrétiens sont parmi les
plus discriminés » dans le monde, citant notamment des « pressions sur ceux qui travaillent dans l'administration publique,
pressions contraire aux impératifs de leur conscience », ou « des programmes éducatifs qui ne respectent pas l'identité des
chrétiens » et enfin
« des préjugés et des menaces de violence, en
raison de leur participation active dans des conversations publiques
pour former des sociétés plus respectueuses de la vie humaine »
«Les médias et le discours public » participent
parfois à ces « attitudes d'intolérance et de dénigrement réelle des
chrétiens et des membres d'autres religions ». Le Saint-Siège a souligné que
« la pleine garantie de la liberté
religieuse ne peut se limiter uniquement au libre exercice du culte,
mais doit prendre en considération la dimension publique de la religion,
et donc la possibilité pour les croyants de participer à la
construction de l'ordre social ».
Gilles
“Avec parfois la participation des médias”, je dirais plutôt “avec souvent la complicité des médias” !