Lu dans La Croix :
"En 2008, on dénombrait 60 899 litiges « post-divorce » pour 132 594 divorces. Ainsi, près d’une rupture sur deux donne lieu, in fine, à un retour devant le juge. Ces saisines portent le plus souvent sur le choix de la résidence de l’enfant, le montant de la pension alimentaire et l’exercice de l’autorité parentale conjointe. Le retour devant la justice se fait aussi bien dans les mois suivant la séparation que de longues années après. « Ces litiges coïncident fréquemment avec le fait que l’un des deux conjoints refait sa vie amoureuse, constate Véronique Léger, juge aux affaires familiales à Carpentras (Vaucluse). Souvent, son ancien partenaire saisit la justice afin de revoir les conditions de garde de l’enfant, au motif qu’il ne s’entend pas avec son nouveau beau-parent. » Et la juge de décrypter : « Quand on creuse un peu, on réalise qu’en fait il ne supporte pas que son ex-conjoint se remette en couple. »
À entendre magistrats et avocats, le contentieux post-divorce est, en partie, corrélé au désir croissant de régler le plus rapidement possible la séparation. Ce que permet le divorce par consentement mutuel, réformé en ce sens en 2004 et choisi par plus d’un divorcé sur deux. Dans ce cas de figure, il suffit aux deux parties de trouver un terrain d’entente (sur la résidence des enfants, la pension alimentaire, etc.) pour pouvoir saisir le tribunal. Le juge ne tient plus qu’une audience – contre deux avant 2004 – afin de s’assurer de la validité de l’accord. Il homologue la convention approuvée par les ex-époux, puis prononce le divorce. Le tout est réglé, en moyenne, en moins de quatre mois."
Les parents souffrent, les enfants trinquent, la justice est débordée et la société en subit les conséquences. Quel politique s'engagera en faveur du renforcement du mariage ?