Petit complément à mon post d’hier sur la hausse des cotisations : on apprend par ailleurs qu’une réaffectation de recettes ou de dépenses de la branche famille contribuera au redressement des comptes de la branche vieillesse. Le gouvernement mise ainsi sur le passé plutôt que que l’avenir… Si ce n’est pas un suicide, qu’est-ce donc ?
Au regard de cette lamentable cuisine budgéraire, avec nos impôts, et de la démission générale de l’Etat, ne serait-il pas plus juste de baisser radicalement le montant des cotisations ? Cette situation devient ubuesque : l’Etat ponctionne de plus en plus pour des services qui existent de moins en moins. Cela avait été diagnostiqué par Jean-Paul II dans Centisimus Annus :
"En intervenant directement et en privant la société de ses responsabilités, l’Etat de l’assistance provoque la déperdition des forces humaines, l’hypertrophie des appareils publics, animés par une logique bureaucratique plus que par la préoccupation d’être au service des usagers, avec une croissance énorme des dépenses. En effet, il semble que les besoins soient mieux connus par ceux qui en sont plus proches ou qui savent s’en rapprocher, et que ceux-ci soient plus à même d’y répondre. On ajoutera que souvent certains types de besoins appellent une réponse qui ne soit pas seulement d’ordre matériel mais qui sache percevoir la requête humaine plus profonde. Que l’on pense aussi aux conditions que connaissent les réfugiés, les immigrés, les personnes âgées ou malades, et aux diverses conditions qui requièrent une assistance, comme dans le cas des toxicomanes, toutes personnes qui ne peuvent être efficacement aidées que par ceux qui leur apportent non seulement les soins nécessaires, mais aussi un soutien sincèrement fraternel." [n°48]
Bref : moins d’Etat (et donc de cotisations) et plus de subsidiarité seront la solution.
Jason
Pourquoi n’essaye-t-on pas d’appliquer la Doctrine Sociale de l’Eglise comme ne cessent de le rappeler nos papes :
il n’y aura jamais de justice sans l’application du principe de subsidiarité !
michel
L’Etat voudrait aussi “pomper” dans les caisses des mutuelles pour renflouer l’assurance maladie.
Ce ne sont ni les mêmes cotisants, ni les mêmes bénéficiaires.
Cela s’appelle détournement de fonds.
Exupéry
Vu que la France est ruinée. L’état voyou et ses dirigeants idem, ne peut que tenter de retarder l’implosion /explosion en piquant le fric à ceux qui en ont quelque peu épargné, pour le donner : à ceux qui votent – par intérêt – pour leur politique d’assistance et de gabegie, ainsi qu’aux plus menaçants.
Imaginez la situation lorsque les socialistes (de l’UMP et d’ailleurs) n’auront plus les petits et moyens épargnants à spolier parce que cette génération aura disparu… Surimposer l’économie qui n’en peut déjà plus? Ce sera l’achever!
Notons que les épargnants sont pénalisés pour deux raisons: 1)L’une, pratique: on a besoin de voler leur fric. 2) L’autre est idéologique. Ils ont en effet commis trois péchés anti- progressistes : Ils ont restreint volontairement leur désir de jouissance immédiate ; ils se sont défiés de l’Etat-Providence inventé par Hegel(censé remplacer Celle-ci) ils ont donc commis la même faute que les Juifs qui voulaient faire des réserves de la manne céleste ; enfin, par leur autonomie relative, ils sont moins facilement manipulables par Big-brother !
michel
@ Exupéry
La fusion en UMPS (Union pour un Mouvement Populaire et Socialiste) nous permettrait d’y voir plus clair.