Après Bobigny (Seine-Saint-Denis) samedi et Argenteuil (Val-d'Oise) dimanche soir, des violences ont éclaté aux Ulis (Essonne) dans la nuit de dimanche à lundi. Le commissariat des Ulis a été attaqué. Les dégradations du poste de police ont duré une bonne partie de la nuit. Trois voitures des forces de l'ordre ont été détériorées. Tous les effectifs de police de nuit du département ont été mobilisés.
Trois vagues successives d'attaque du commissariat des Ulis ont eu lieu, entre 23h30 et 4h du matin. Une vingtaine de personnes auraient jeté des cocktails Molotov et pierres sur l'édifice public. Plusieurs voitures de particuliers ont également brûlé à cause des cocktails Molotov.
C'est d'abord un véhicule de police en patrouille qui aurait été visé par des jets de projectiles. Les assaillants auraient alors poursuivi les fonctionnaires jusqu'au commissariat obligeant les agents à se réfugier à l'intérieur une bonne partie de la nuit. Outre les véhicules de polices endommagés, trois abribus ont été détruits. Personne n'a été interpellé.
«Avec l'affaire Théo, on a l'impression que les émeutes de 2005 vont reprendre», confie un policier de nuit sur ce secteur.
Durant la nuit de dimanche à lundi, les feux de poubelles et agressions envers les forces de l’ordre se sont multipliés. Huit feux de poubelles ont été allumés à Trappes, Achères, Mantes-la-Jolie et Sartrouville. Quatre voitures ont été incendiées à Limay, aux Mureaux et à Viroflay. A Mantes-la-Jolie, vers 21 h 30, les policiers ont été pris à partie rue Fragonard par une soixantaine de voyous après avoir été appelés pour assurer la sécurité des pompiers venus éteindre un feu de poubelle.