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France : Société

Les CRS apprennent l’art de ne pas commettre de bavure

C’est à Rennes que les CRS viennent apprendre à dominer le stress, à doser l’usage de leurs armes et à intervenir sous l’oeil des caméras, afin d’être formés aux émeutes urbaines. 3 semaines d’une formation intensive destinée aux chefs de groupe (5 ou 6 hommes) et de section (3 ou 4 groupes).

L’art du CRS est celui de la mesure : bien doser le « GTPI », le « geste technique professionnel d’intervention ». Retenir parfois son « tonfa » (le bâton à poignée latérale) et autres attributs. Pour immobiliser, ne pas abuser du « blinitz », cette boule de pâte qui vous arrive tel un coup de poing. Pour se désencercler, ne pas gaspiller de « DMP », la grenade aux dix-huit patins de caoutchouc. Ne pas forcer non plus sur les lacrymos… La crainte permanente, c’est l’accident. La bavure.

Pour être CRS, il faut bien sûr aimer l’ordre et être prêt à l’affrontement physique. Mais quarante années ont passé depuis Mai 68. Aujourd’hui, en banlieue, des CRS souvent bacheliers affrontent des adolescents, voire des enfants, entre 22h et 3h du matin. L’un d’eux raconte Villiers-le-Bel :

"Les jeunes nous ont attirés dans la cité et on s’est fait tirer dessus ! Vous vous dites «ce n’est pas possible». On a eu une quinzaine de blessés dans notre compagnie de CRS. On n’a pas pété les plombs : dans quel autre pays voit-on ça ?"

Michel Janva

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6 commentaires

  1. Utiliser son arme contre un voyou qui vous tire dessus avec l’intention de vous tuer n’est pas une bavure. Ce n’est pas non plus « péter les plombs ». C’est simplement un acte de légitime défense.
    La situation doit être bien grave pour qu’on en arrive à organiser des « camps de rééducation » pour annihiler tout instinct de survie chez les forces de l’ordre.
    Et l’on ose condamner la Chine !…

  2. Même si le voyou est à punir, user de son arme trop fortement est malsain.
    **La légitime défense, ce n’est pas le talion, c’est juste empécher l’autre d’être dangereux.**
    Je félicite ces CRS qui savent rester calme et gérer leurs émotions, leurs devise: “servir”. Ils ne sont pas là pour la répression.

  3. Désolé VINCE mais si un individu, bien décidé à me tuer, pointe une arme sur moi, je n’ai que deux solutions : mourir ou tirer le premier. Même un pratiquant des arts martiaux n’a que des chances infimes de désarmer son agresseur.
    Il faut bien comprendre que les CRS sont se plus en plus souvent confrontés non pas à de plus ou moins paisibles manifestatione – et, dans ce cas, je suis d’accord avec ce que vous écrivez – mais à une véritable guérille urbaine.
    Et pour vaincre une guérille il faut s’en donner les moyens fondamentalement différents de ceux nécessaires au maintien de l’ordre.
    Pour être tout à fait honnète, il me paraît que que ce devrait à l’artmée de combattre les guérillas.
    Un dernier point concernant les voyous et autres délinquants. Le problème ne me semble pas être de les punir mais de les mettre hors d’état de nuire par les moyens les plus appropriés.

  4. Faut quand même pas rigoler ! Nos CRS – même quand ils se fâchent tout rouge – sont loin de rivaliser avec la police chinoise ou les GI’s américains !
    Quelques bons coups de matraques bien sentis sur certains caïds leur feraient le plus grand bien !
    Il faudrait qu’un de ces quatre, la police de Sarközy fasse une descente dans toutes les caves et dans les appartements (sans prendre la peine d’en informer TF1 auparavant évidemment). Ce serait assez instructif et au passage ils démandelleraient pas mal de trafic de drogues et d’armes.

  5. Pffffff. Encore ? Mais les rodomontades des syndicalistes de gauche de la police seront donc sans fin ? Quand diront ils la vérité : nous n’avons pas choisi notre métier mais nous étions en échec scolaire, d’ailleurs si on est là c’est parce les instructeurs de l’école de police ont fermé les yeux sur notre consommation de haschich (voir le film Le Petit Lieutenant). Mais nous tout ce qu’on veut c’est que les braves gens de droite nous plaignent, on ne peut pas compter sur la gauche vous comprenez même si on a majoritairement décidé de soutenir Marie-Ségolène à la présidentielle avec notre syndicat l’Unsa. D’ailleurs on c’est bien marré en infiltrant le FN comme on l’a expliqué aux journalistes de Libération (véridique) sauf qu’il y a eu un gros hic : un gars de chez nous est tombé amoureux d’une fille de JMLP (véridique). Mais heureusement la police des polices des RG veillaient ! Donc n’hésitaient pas à nous plaindre vous les gens de droite ! On vous fiche, on vous déteste, on vous infiltre, et vous continuez à nous aimer alors que quand il y aura des soucis on ne vous aidera pas comme en 2005 où les copains du ministère on dit aux journalistes de dire qu’il n’y a pas eut de mort dues aux émeutes… Vous êtes trop drôles.

  6. Merci de nous faire connaître le “tonfa”
    Une marque fait de la pub (démo) sur la toile pour le modèle “pour usage professionnel intensif”(SIC)
    Dans le temps,en mai 68, on appelait ça le “bidulle”…

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