Extrait de l'enseignement sur le thème de la famille et des vocations donné par le Père Bernard, modérateur de la Famille Missionnaire de Notre-Dame le 23 octobre :
"La Famille chrétienne, comme une petite église domestique, et les vocations.
Saint Jean-Paul II présentait ainsi la Famille chrétienne : intime communauté de vie et d’amour, sanctuaire de la vie et petite église domestique. La famille chrétienne est une « intime communauté de vie et d’amour », parce que Dieu a uni les époux, par le sacrement du mariage, dans le «deux en un». Ce « deux en un » est une réalité plus grande encore que la fusion de deux métaux en un seul et nouveau métal ! La famille est « sanctuaire de la vie », parce que la vie humaine n’est pas le produit d’un acte technique d’un scientifique mais le fruit de l’acte d’amour de l’époux et de l’épouse. La famille est comme une « petite église domestique », parce qu’en elle l’enfant apprend à connaître et aimer Dieu et est éduqué dans la Foi par ses parents, les premiers responsables de la transmission de leur Foi. La famille chrétienne a vraiment une mission irremplaçable en vue des vocations.
Mission irremplaçable, parce qu’elle est ouverte à la vie !
Paul VI et Jean-Paul II ont particulièrement souligné l’importance de l’ouverture à la vie des époux, en développant les notions de paternité responsable et d’époux procréateurs. Les époux chrétiens, en effet, sont appelés par Dieu à collaborer à sa mission de Créateur. Ils ne sont pas les co-créateurs de leurs enfants, mais les pro-créateurs. Dieu Seul est le Créateur, la Cause première de la création de l’être, mais Dieu ne veut pas créer l’homme sans les époux. Il ne crée l’âme spirituelle que si, auparavant, les époux se sont unis dans leur acte d’amour conjugal. Les époux procréateurs se savent les collaborateurs de Dieu, qui veut Se donner à une multitude d’hommes et de femmes, créés à son image et ressemblance. Par leur union à Dieu, les époux comprennent l’importance de l’ouverture à la vie pour le monde, l’Eglise et le Ciel. Les époux procréateurs considèrent l’enfant comme un don de Dieu.
L’enfant n’est pas une production humaine mais un don de Dieu
Notre Pape François vient de dire qu’il existait une guerre mondiale contre la famille. Cette déclaration a suscité une réaction en chaîne en France. Pourtant, telle est bien la vérité. Les familles, qui se sont levées en France depuis le 13 janvier 2013, ne cessent pas de résister contre la déconstruction du mariage, la défiguration du bel amour, la désacralisation de la vie. Oui, le Saint-Père a raison : la guerre mondiale contre la famille, l’amour et la vie est une réalité de notre monde. La famille selon le plan de Dieu est en danger, mais la famille n’est pas morte. La manif pour tous de dimanche dernier à Paris l’a, une nouvelle fois, démontré !
Bien chères familles, n’ayez pas peur d’aller à contre-courant, comme nous le demande le Pape François, en témoignant de votre fidélité à votre sacrement de mariage et de votre fidélité à la Volonté de Dieu ! Les cultures de la mort et les dictatures du relativisme veulent faire reconnaître par la GPA et la PMA le droit à l’enfant. Un tel droit contredit le plan de Dieu. L’enfant n’est pas un objet, une chose mais un sujet, une personne libre. Aucun être humain n’a droit de propriété sur l’enfant. Les époux chrétiens, en considérant l’enfant comme un don de Dieu et en exerçant leur mission de paternité responsable comprennent que leur enfant a une destinée éternelle en Dieu : il est appelé à peupler le Ciel ! Ils comprennent aussi qu’ils doivent l’éduquer en lui permettant de développer sa liberté pour choisir l’état de vie auquel Il est librement appelé par Dieu : le mariage, le sacerdoce ou la vie consacrée. Jésus a besoin de familles, qui considèrent l’enfant comme un don de Dieu, pour pouvoir appeler à la vie sacerdotale ou religieuse. Les familles, qui militent pour le droit à l’enfant, risquent de programmer l’avenir de leur enfant selon leurs seuls désirs. La vocation sacerdotale ou religieuse n’est absolument pas envisagée. Bien chères familles, n’ayez pas peur d’imiter la famille de Louis et Zélie Martin. Ils ont eu 9 enfants. Cinq filles ont survécu dont la petite dernière, Thérèse. Ces 5 filles sont, toutes, devenues religieuses !
L’amour, don désintéressé des époux rayonne le véritable amour et éduque au don généreux de soi
La famille chrétienne, a écrit Saint Jean-Paul II dans sa lettre aux familles, éduque au véritable amour qu’est le don désintéressé de soi. Pour éduquer à un tel amour, il est nécessaire de le vivre. Les époux, qui ont fait le choix de la fidélité à Humanae Vitae, vivent un tel amour et le rayonnent. Ils éduquent leurs enfants à ce don désintéressé d’eux-mêmes. Si Jésus lance à l’un de leurs enfants son appel à l’Amour, cet appel pourra être entendu, parce que l’enfant a été éduqué à se donner gratuitement dans la famille. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, docteur de la science de l’amour divin, a été inspirée par l’Esprit-Saint pour dire ce qu’était l’amour : aimer c’est tout donner et se donner soi-même. Le témoignage de ses parents l’a aidée pour découvrir cela. Jésus et l’Esprit-Saint l’ont ensuite éclairée. Mère Marie-Augusta a compris, dans sa prière, que Se donner, c’était le Nom et l’Histoire de Dieu. Se donner, disait-elle, c’est le besoin de l’Amour. Merci, chers époux chrétiens, vous qui donnez à vos enfants ce témoignage journalier de votre don. Jésus pourra, en vos familles, appeler de nouvelles vocations. L’individualisme et l’égoïsme sont de grands obstacles aux vocations sacerdotales et religieuses. La famille chrétienne qui éduque au don désintéressé de soi est bien irremplaçable pour l’éclosion des nouvelles vocations dont l’Eglise a besoin !
La Famille chrétienne et la Messe, l’adoration et la prière du chapelet
Notre Eglise occidentale souffre de la crise des vocations. Nous ne devons pas nous décourager, cependant. Toute crise est un défi à surmonter. Mais pour qu’il soit surmonté, il est urgent de retrouver la participation en famille à la Messe dominicale, mais aussi à la Messe en semaine, à l’adoration du Saint-Sacrement et au chapelet quotidien en famille. La famille de Louis et Zélie Martin, première famille canonisée, doit être votre modèle. Nos Foyers amis s’efforcent de les imiter. Aujourd’hui, il n’est pas souvent possible aux époux qui ont de petits enfants de pouvoir participer à la Messe quotidienne comme le faisaient Louis et Zélie. A l’impossible, nul n’est tenu, mais vous pouvez, par contre, prendre un moment avec vos enfants pour adorer Jésus dans le Saint-Sacrement. Vous pouvez aussi vous organiser pour dire, chaque jour, en famille le chapelet. Vous serez ainsi une véritable petite église domestique. Vous n’aurez pas peur de prier et faire prier pour que l’un ou l’autre de vos enfants soit appelé par Jésus. Quelle joie sera la vôtre si Jésus fait ce don de la vocation sacerdotale ou religieuse à un ou à plusieurs de vos enfants !
La joie de l’amour
Notre Pape François a donné comme titre à l’Exhortation sur la famille, fruit des deux Synodes sur la famille : Amoris laetitia, la joie de l’amour. Comme les membres des deux Synodes l’ont rappelé, cette joie de l’amour est le fruit du bel amour que l’Eglise, dans son Magistère universel, n’a jamais cessé d’annoncer. L’Eglise n’est pas l’Eglise du « non » à la joie de l’amour, mais elle est l’Eglise du « oui » au bel amour. Les époux, qui rayonnent la joie de leur amour, peuvent être des collaborateurs efficaces de Jésus et de son Eglise pour la naissance de nouvelles vocations sacerdotales et religieuses. Dieu, bien évidemment, peut appeler des garçons et des filles, qui ne connaissent pas cette joie de l’amour dans leur famille. Sa Grâce est toute puissante et efficace. Rien ne lui est impossible ! Rayonnez la joie de votre amour. N’ayez pas honte de votre appartenance à l’Eglise, ne rougissez pas de Jésus et de son évangile. Laissez-vous guider par le Cœur Immaculé de Marie, Notre-Dame des Neiges, et, malgré vos défauts et vos péchés, Jésus, par Son Esprit-Saint, vous aidera à réaliser en votre vie d’époux et de parents le plan de son Père. Votre mission n’est pas facile en ces temps de grands troubles. Vous êtes angoissés en pensant à l’avenir qui s’annonce maussade. Plusieurs parmi vous souffrent de ne pas avoir de travail et sont inquiets pour savoir comment ils pourront faire vivre leur famille si la crise s’aggrave encore. Notre Père Fondateur nous invitait toujours à méditer la fin du chapitre 6 de Saint Matthieu : Dieu, qui habille magnifiquement les fleurs des champs et s’occupe si bien des oiseaux, veille davantage encore sur ceux et celles qui sont créés à son image et ressemblance. N’ayez pas peur de donner la vie, malgré la crise économique de notre temps ; n’ayez pas peur d’être les collaborateurs de Dieu pour la création de nombreux enfants, appelés à peupler son Ciel et dont certains pourront être les prêtres et les consacrés dont notre Eglise a besoin (…)"