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Pays : Irak / Religions : L'Islam

Les deux extrêmismes : l’islam et le laïcisme

Mgr Louis Sako, archevêque de Kirkouk en Irak, a été interrogé par l’agence d’informations religieuses italienne, SIR. Présent en a traduit des extraits :

S "ll y a ici des forces et des mouvements islamiques qui veulent changer le Moyen-Orient, en créant des Etats islamiques, des califats où régnerait la charia. […] Ces appels [à la guerre sainte] font partie d’une tentative d’islamisation du Moyen-Orient de la part de groupes radicaux qui ont la claire intention de fomenter, dans cette région du monde, un bouleversement religieux total. Il s’agit de voix qui pourraient trouver un terrain fertile en Egypte et ailleurs, et il ne faut pas les sous-estimer, justement parce que ce sont des puissances régionales et que leurs leaders ont défini ces révoltes comme “le réveil de l’islam”. Derrière les manifestants de la place Trahir, on commence à voir aussi divers fondamentalistes, pour beaucoup sortis de prison, dont l’objectif est de créer un vide de manière à pouvoir le remplir de thèmes religieux où l’on pourra se retrouver : comme l’idée que l’islam serait la solution à tout."

"La mentalité occidentale ne permet pas de comprendre pleinement ce risque [d'islamisation]. En Orient, tout est religieux, même la conception du politique, il n’y a pas séparation entre le politique et le religieux comme en Occident, où l’on est face à un vide terrible. Nous sommes confrontés à deux extrémismes : le premier est religieux, musulman, oriental ; le deuxième, occidental, c’est le laïcisme qui ne veut même pas reconnaître que l’histoire de l’Occident est chrétienne. […]"

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5 commentaires

  1. On ne peut pas mettre l’islam et le laïcisme sur le même plan.
    Le laïcisme n’a pas envoyé des avions civils sur des gratte-ciels.
    [Le laïcisme a rasé des églises et a exterminé des chrétiens dans la Loire, par exemple. MJ]

  2. Je ne comprends pas pourquoi chacun appelle la séparation Etat/Eglise (temporel-spirituel) dans la vie publique, le laïcisme. C’est tout d’abord un concept de distinction de l’Eglise: ou vous etes clerc, ou vous etes laïc. Ensuite, ce n’est pas à une distinction que nous assistons, mais à une séparation, même à un rejet.
    Cela me semble participer de la novlangue, ou un mot est employé a la place d’un autre pour adoucir la perception des idées véhiculées. Il n’existe pas de laïcisme en France (déguisé sous un concept sain de séparation de “César et de Dieu”), mais d’athéisme, avec ses croyances en la Raison, avec ses cultes et ses rites, son messianisme Progrès, qui dans son prosélytisme modéré veut rejeter nos dévotions publiques de leur vie athée , et dans ses extrêmes veut débarrasser les Français de l’infâme. Cela porte un nom, hier comme aujourd’hui: l’anticléricalisme.
    Et oui, à cet extrémisme européen made-France-1789 s’ajoute aujourd’hui les fanatismes orientaux, poussant sur le terreau fertile de notre capitalisme occidental amoral, bien distinct de Dieu comme il se doit.
    [Cet anticléricalisme athée, c’est ce que nous appelons laïcisme. MJ]

  3. Il faut connaître le vocabulaire approprié au débat dans lequel on intervient.
    Le laïcisme est l’exacerbation de la simple et saine distinction et non confusion entre le religieux et le politique.
    Le laïcisme est une lutte pour éradiquer l’influence des commandements du Christ sur la société, en contradiction formelle avec la mission qu’il a confiée à son Eglise.
    “Allez enseigner à toutes les NATIONS ce que je vous ai commandé afin qu’elles le mettent en pratique.”
    Trop de membres de l’Eglise croient que la religion est une affaire purement privée, voila une des causes de la régrssion dramatique du christianisme dans nos sociétés rongées par le matérialisme et l’indifférentisme, conséquences inéluctables du laïcisme à la française, avec les grandes dates de 1789-1799, 1880-1905.

  4. MJ : d’accord pour les massacres de Vendée, mais alors on peut ressortir les guerres de religion, toussa…
    Je pars du principe que nous parlons des affaires du monde d’aujourd’hui, et que nous cherchons un chemin pour demain.
    Juger l’histoire d’hier avec les critères d’aujourd’hui n’a pas de sens. Il n’y a pas équivalence entre ce qui s’est passé hier et ce qui est susceptible de se passer demain.

  5. Antoine: le mot laïque est employé dans son sens actuel: ce qui est commun au peuple indépendamment des croyances qui le divisent.
    MJ: si vous parlez d’anticléricalisme athée, pourquoi ne pas appeler ça anticléricalisme athée et pas laïcisme?
    [Car il s’agit ici d’une déformation de la laïcité, une vertu chrétienne devenue folle comme dirait Chesterton. MJ]

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