Marion Maréchal alerte sur la nocivité des écrans :
[…] Plusieurs symptômes se sont multipliés avec l’omniprésence des écrans comme la baisse des capacités cognitives (les générations nées après 2000 sont les premières dont le QI sera inférieur aux précédentes), l’augmentation de l’anxiété, les troubles relationnels, les troubles du sommeil, la myopie jusqu’à développer l’apparition de véritables pathologies addictives. Certains hôpitaux ont dû ouvrir des services spécialisés pour accueillir de très jeunes enfants accrocs aux écrans ayant développé des symptômes proches de l’autisme et nécessitant une véritable désintoxication.
Quelle irresponsabilité, dans ces conditions, de voir ainsi fleurir les écrans dans les salles de classe alors que l’école devrait précisément être un sanctuaire pour le cerveau des enfants déjà largement éprouvé par cette surexposition numérique. Rappelons que les enfants qui passent deux heures par jour devant la télévision à l’école primaire ont deux fois plus de risques de sortir du système scolaire sans diplôme. Certains concepteurs des GAFAM l’ont bien compris et, particulièrement au fait du danger potentiel de ces technologies, inscrivent leurs enfants dans des no-tech schools (écoles sans écrans) pour les protéger.
Le cerveau est un organe souple dont les connections neuronales se façonnent en fonction de notre mode de vie. Avec l’évolution de l’intelligence artificielle, le cerveau humain va être de plus en plus secondé voire remplacé par des outils souvent plus performants que lui. Combien de personnes continuent de calculer de tête alors que la calculette est à disposition sur le téléphone ? Pourquoi mémoriser des informations alors que tout est si rapidement disponible sur le net ? Le cerveau est fainéant, une étude menée aux Etats-Unis a conclu que vous mémorisez moins efficacement une image si vous la prenez également en photo. Quand le cerveau a la possibilité de se reposer sur la technologie, il est moins enclin à faire un effort.
Aujourd’hui mais encore davantage demain, utiliser certaines de nos capacités cognitives ne relèvera plus du besoin mais deviendra un véritable choix.
Les éducateurs et enseignants ont un rôle majeur pour armer mentalement les générations à venir et ainsi préserver leur intelligence. Les élèves et étudiants doivent apprendre à trier et à comprendre les informations, à lire des textes longs et exigeants, à exercer leur mémoire, y compris par cœur, à pratiquer l’écriture manuscrite, à réguler la place du numérique. Et enfin à s’ouvrir l’esprit à tous les points de vue quand les réseaux sociaux les enferment dans un couloir idéologique par des publications sélectionnées en fonction de leurs « likes » et de leurs centres d’intérêt.
Telle sera la condition pour former des hommes et femmes qui ne soient pas des consommateurs frénétiques, les esclaves des campagnes marketing ou des citoyens manipulés. C’est aussi notre ambition à l’ISSEP.