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Environnement / Liberté d'expression

Les erreurs du GIEC permettront-elles d’ouvrir le débat sur le climat ?

Drieu Godefridi, fondateur de l'Institut Hayek, juriste et docteur en philosophie, écrit dans Le Monde :

"lorsqu'il y a trois ans j'ai commencé à publier des réflexions critiques sur les thèses dominantes en matière de réchauffement climatique, je recevais en moyenne une invitation par quinzaine pour participer à des débats télévisés. Alors que je m'étonnais d'être convié étant mon absence de références en sciences exactes […] il m'était à chaque fois répondu : "On ne trouve personne qui accepte de porter, publiquement, la contradiction aux experts du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat)." !

C'est assez dire le climat de terrorisme intellectuel qui régnait, et des scientifiques de premier plan ont été jusqu'à suggérer de criminaliser la "révisionnisme" en matière climatique, interrogeant sournoisement la pureté des motifs de leurs (rares) contradicteurs, refusant d'envisager – avec cette naïveté politique typique de certains scientifiques – qu'on puisse être à la fois désintéressé, et pas d'accord avec eux. Deux développements majeurs viennent de porter un coup que l'on espère fatal à cette belle arrogance intellectuelle, mâtinée d'intimidation : d'une part, il est établi que des éléments matériels contredisant le "consensus" prévalant au sein du GIEC ont été sciemment scellés et contrefaits ; d'autre part, et plus fondamentalement, le GIEC, à l'instar de tant de ses devanciers, s'est lourdement trompé au jeu des prévisions, en "anticipant" de deux ou trois siècles la fonte (hypothétique, navré d'avoir à l'ajouter) des glaces de l'Himalaya. […]

il est temps pour nos scientifiques, même pétris de certitudes climatiques, de retrouver leur esprit afin de renouer un débat sans arrière-pensées politiques, idéologiques et financières."

Ce salon avait déjà tenté d'ouvrir un débat qui avait suscité quelques réactions.

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8 commentaires

  1. Ah, 2035 ou 2350 la fonte des glaces?
    On dit que le GIEC s’est planté de trois siècles?
    Je cite le blog “Un Voyage au Liban”: Une enquête sur les sources de cette affirmation, largement reprise par les médias montre qu’elle vient d’un rapport du lobby écologiste WWF, non revu par des scientifiques. Il s’agit en fait de la déformation d’un rapport destiné à l’Unesco et qui donne ces chiffres pour 2350 et pour l’ensemble des régions tropicales.
    Voilà. Je n’irais pas mettre mon corps entre le giec et ses ennemis, mais il vous faut accepter que là, ce n’est pas le GIEC qui a fauté, ce dernier ne reprenant que ce qui est paru. Si donc un rapport est porté sur la place publique mais qu’il est faux, alors l’erreur se répandra…
    [C’est bien le problème : enferré dans son idéologie, le GIEC ne vérifie pas ses sources… MJ]

  2. Première alerte : l’institut Hayek. Friedrich von Hayek est le théoricien du libéralisme et du laissez-faire, deux positions aux antipodes de l’enseignement de l’Eglise catholique. Cela permet de situer déjà le positionnement idéologique de ce M. Drieu Godefridi.
    Deuxième alerte : l’article vient du Monde. Je ne relèverais pas ce fait si je n’avais été accusé, dans un commentaire précédent, d’ajouter foi à la presse “révolutionnaire” (sic). A contrario, le Monde ferait-il désormais partie de la presse catholique ?
    Quatrième alerte : M. Drieu Godefridi est juriste et docteur en philosophie. Aux dernières nouvelles, on n’enseigne pas la statistique et la climatologie aux juristes. Je ne me permets pas d’émettre mon avis sur des points techniques de droit, j’aimerais une pareille réserve de la part de M. Drieu Godefridi concernant des domaines qui n’ont rien à voir avec ses qualifications.
    Le clou de l’article, opportunément laissé de côté sur ce blog, est à lire dans la phrase suivante : “Ensuite, pourquoi ? N’oublions pas que la conversion généralisée et mondiale à l’économie de marché est très récente, et souvent peu sincère dans le chef d’anciens sympathisants et tenants des idéologies étatistes. A tous ceux-là, le “réchauffisme” offrait une opportunité, aussi jubilatoire qu’inespérée, de montrer que, tout de même, l’économie de marché n’est pas la solution, qu’elle aboutit à l’épuisement des ressources naturelles (Malthus !), à la destruction de la biosphère, donc ultimement de l’humanité.”
    Ah, tout s’explique. Le “réchauffisme”, pour parler comme l’auteur, est en réalité le fruit d’un complot nourri par les adversaires de l’économie de marché. Heureusement que le Salon Beige est là pour s’aligner courageusement avec les théoriciens du libre-échange ! Comme quoi Mammon n’a pas toujours tort, contrairement à ce qu’une lecture sommaire de l’Evangile pourrait laisser croire.
    Et “l’anti-réchauffisme”, pour parler comme l’auteur, ne serait-il pas alors un complot nourri par les défenseurs de l’économie de marché, par les libéraux de l’école autrichienne, par les Hayek et consorts, économistes sans nul doute de talent, mais sans la moindre qualification scientifique ? Renversons la théorie et interrogeons les motivations des “anti-réchauffistes” forcenés, comme le fait dans un moment d’honnêteté M. Godefridi lui-même : “Il existe, parmi les climato-sceptiques, des personnes également peu recommandables, qui se figurent que l’invective suffit à exclure le rôle de l’homme dans le réchauffement : ne tombons pas d’un excès dans l’autre”.
    Plus généralement, les écologistes, les vrais, les tenants de la décroissance, pas les clowns à la Cohn-Bendit, que demandent-ils ? De la sobriété, de la modération, le rejet du matérialisme et de l’accumulation des richesses. Les climato-sceptiques, que demandent-ils ? Le matérialisme à tous crins, le libéralisme sans contraintes, la jouissance sans entraves. On se demande comment un catholique pourrait hésiter.
    [Votre fin est rigoureusement fausse : elle emploie les même méthodes de terrorisme intellectuel. On peut être écolo, respectueux de l’environnement sans croire au réchauffement climatique du à l’homme.
    Concernant la décroissance, je vous signale qu’elle a été condamnée dans la dernière encyclique.
    MJ]

  3. Apparemment, j’ai un homonyme…
    Alors le GIEG n’ira pas vérifier ses sources car une fois un papier publié – c’est ce que j’expliquais – il est digne de confiance. Il est normal d’accepter le crédit de l’éditeur d’un papier scientifique. (Quand Yves Daoudal ou le Figaro écrit un truc, vous n’allez pas sur place pour le vérifier…)
    Quand à la décroissance, je me permet d’apporter ma petite pierre…
    Si on s’amuse à regarder notre indicateur d’état de vie, le PIB, on s’aperçoit que ce chiffre à toujours été nul et que voilà, depuis la machine à vapeur – qui pollue :-p – on vit tous beaucoup mieux (ce qui est vrai, mais modulable). J’en veux pour “preuve” (avec des guillemets hein): http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:World_GDP_Capita_1-2003_A.D.png
    Et au regard de cet indicateur, sa logique même ne peut que nous pousser à le vouloir toujours plus haut. Mais il semble qu’il soit vicié, en ce que tout pousse avec cet indicateur à faire du court terme à grande échelle. Ainsi, et c’est je pense la voie médiane, il ne faut pas parler de croissance ou de décroissance en ce que ces idées sont basées aujourd’hui sur le PIB. Si on change cet indicateur d’état de vie contre un prenant plus de paramètres en compte, alors au lieu de nous trouver presser à faire croitre sans arrêt l’indicateur, nous nous trouverions devant une courbe de croissance en cloche ou un optimum serait atteint.
    En deux mots: un indicateur qui prendrait le repos en ligne de compte -par exemple, et complètement au hasard hein- verrais de fait le Dimanche nommé “Jour Repos Sacré de la République” au lieu de chercher à faire bosser tout le monde.
    Je crois M. Janva que votre vue de la question se doit d’être affinée. Parler de décroissance est effectivement une supercherie, mais la croissance semble être un leurre.
    Quand à la question entropique ou non des phénomènes climatiques, il faut remarquer que si certains usent de procédés pas très très gentils pour nous dire qu’on va tous mourir (ClimateGate) il faut aussi remarquer qu’il n’y a plus -à ma connaissanfce- en France de scientifique mettant en doute l’action de l’homme. (Vincent Courtillot s’est fait séché…)
    En bref, un grand travail est à faire, mais le levier principal pour réussir à vivre plus en intendants de la Terre et non en Maître semble être le changement de système d’évaluation de notre état.

  4. La décroissance est nécessaire car notre consommation est infinie sur une source; la Terre finie.Le gaspillage est monstre polluant les sols,les mers et entrainant la mort de milliers de personnes pauvres.La décroissance non pas comme but mais comme moyen pour une consommation selon nos besoins réels.
    [“Considérée en elle-même, la technique est ambivalente. Si, d’un côté, certains tendent aujourd’hui à lui confier la totalité du processus de développement, de l’autre on assiste à la naissance d’idéologies qui nient in toto l’utilité même du développement, qu’elles considèrent comme foncièrement antihumain et exclusivement facteur de dégradation. Ainsi, finit-on par condamner non seulement l’orientation parfois fausse et injuste que les hommes donnent au progrès, mais aussi les découvertes scientifiques elles-mêmes qui, utilisées à bon escient, constituent au contraire une occasion de croissance pour tous. L’idée d’un monde sans développement traduit une défiance à l’égard de l’homme et de Dieu. C’est donc une grave erreur que de mépriser les capacités humaines de contrôler les déséquilibres du développement ou même d’ignorer que l’homme est constitutivement tendu vers l’« être davantage ». Absolutiser idéologiquement le progrès technique ou aspirer à l’utopie d’une humanité revenue à son état premier de nature sont deux manières opposées de séparer le progrès de son évaluation morale et donc de notre responsabilité.” CIV n°14
    MJ]

  5. Je me démarque de mon homonyme, Vince(le vrai), afin de ne pas entretenir la confusion…
    Pour répondre à M. Janva, non, on ne peut pas être respectueux de la nature sans reconnaître la réalité du réchauffement climatique et son caractère anthropogène, et sans reconnaître le problème tout aussi grave, et généralement ignoré, de la pollution en général. Ce sont là des réalités, constatées tous les jours, et non des hypothèses.
    [La pollution certes, le réchauffement général d’origine anthropique, il faudra le prouver… Bon courage ! MJ]
    Maintenant il faut préciser la notion de “dû à l’homme”. Je dirais plutôt “dû à une certaine vision de l’homme et de l’économie”. Là où je vous rejoins, c’est dans le refus d’une culpabilisation générale du genre humain. Cela est absurde et dénote des intentions autres que purement écologistes. Mais il n’empêche que certains hommes, mûs par une certaine idéologie du progrès et de la divinisation de la technique, ont causé la dégradation environnementale qui est constatable partout dans le monde, dans des manifestations diverses.
    En ce qui concerne la décroissance, enfin, je vais lire l’encyclique correspondante. Etant entendu que la décroissance n’est pas la croissance négative. Je tiens à souligner également que les chefs de file du mouvement en France, Paul Ariès et Vincent Cheynet, sont farouchement opposés aux théories malthusiennes.

  6. On ne prouvera pas le réchauffement entropique, l’équation est beaucoup trop grande. Cependant, on pourra observer des corrélations – température/gaz à effet de serre par exemple – même si l’un précède l’autre ou inversement, il y a une corrélation. Se servir de cet argument est trop facile pour être honnête…
    Qu’on prouve ou non un réchauffement dont l’homme est responsable est finalement “ce dont tout le monde se fout”. Par contre, il convient – encore et toujours – d’être des bons intendants et non des maîtres de la Terre, ce qui – pragmatiquement – se résume à: “on fait quoi quand on n’a plus de pétrole?”. On nous parle de fin du pétrole dans 50 ans, 70 ans, 120 ans… bref, personne n’en sait rien, mais tout le monde sait qu’un jour il n’y en aura plus.
    Vous me répondez Cadarache et Iter? c’est pas demain la veille que ca va marcher ce truc…
    Bref, ce n’est pas du climat dont il faut débattre, c’est de gestion, d’économie…
    [Merci de votre commentaire. Je dois en conclure qu’il n’y a donc pas de réchauffement climatique globale sur notre planète, que l’homme doit néanmoins respecter. Je vois que nous tombons presque d’accord. On n’a pas de pétrole mais on a des idées. C’est aussi cela l’homme. Tenez :
    “Les ressources de la planète, dans l’idéologie malthusienne, sont dramatiquement limitées. L’éco-catastrophisme semble ici incapable de comprendre que toute l’histoire de l’humanité est faite d’innovateurs et d’entrepreneurs de génie qui ont passé leur temps à découvrir ou fabriquer des ressources nouvelles, permettant aux hommes de vivre mieux, plus nombreux, plus longtemps.
    La notion même de ressource “naturelle” n’a pas grand sens pour qualifier le pétrole, connu depuis l’Antiquité comme une substance inutile, dangereuse et nauséabonde, jusqu’à ce que des hommes imaginent de le raffiner, pour en faire une source puissante d’éclairage, de chauffage et d’énergie… Elle en a encore moins dans la technologie du moteur à hydrogène qui fait si peur à l’industrie automobile et aux pétroliers, mais pourrait fournir à court terme (avec le véhicule électrique) une alternative au moteur à essence et à sa pollution… Elle n’en a presque plus dans le cas du silicium, tiré des inépuisables réserves de sable, qui sert à la fabrication des miniscules mémoires électroniques de nos ordinateurs et engendre des biens virtuels ou numériques démultipliables à l’infini…
    Bref, il n’y a pas de limite à la croissance et à la diversification des ressources “naturelles” de la planète, parce qu’il n’y a pas non plus de limites à la réactivité et à l’inventivité de l’homme dans son environnement. L’éco-catastrophisme constitue en ce sens une négation pure et simple de toutes nos potentialités de progrès.
    “La ressource principale, et même unique, de l’homme, c’est son intelligence et sa volonté libre, par lesquels se manifeste le plus explicitement sa ressemblance avec Dieu. Grâce à ces dons éminents, l’homme à la capacité d’améliorer constamment son rapport à la nature d’apporter aux éléments de celle-ci un surcroît de valeur, de transformer des matériaux en biens, de mieux organiser la société. C’est faire injure à sa dignité que de présenter l’homme comme un consommateur prédisposé à détruire le milieu ambiant, ou comme un prédateur programmé pour défendre son espace vital.” (Mgr Michel Schooyans, Bioéthique et population : le choix de la vie, Le Sarment/Fayard 1994.)”
    Vous pourrez lire tout l’article ici, cela vous changera de l’écolo-catastrophisme :
    http://www.sedcontra.fr/La-Une/Pour-en-finir-avec-les-mythes-de-leco-catastrophisme.html
    MJ]

  7. Décidément! Ce que vous devez en conclure, c’est que la preuve par A+B du système des choses dépasse par sa complexité l’entendement, et qu’on doit se borner à l’observation des phénomènes.
    Rassurez-vous, je ne fais pas dans l’écolo-catastrophisme, par contre, je suis navré d’avoir pu vous le laisser croire. Je n’offre pas la décroissance, je n’impose pas la réduction, je n’alerte pas sur la fin du monde… […]
    (Restez poli merci.
    Si on observe les phénomènes, on s’aperçoit qu’il fait plus frois en Occident qu’au Moyen-Age. MJ]

  8. http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/3.40p.jpg
    Observez…
    Et accessoirement, là n’est pas le problème.
    Le problème est dans l’accès à l’eau, l’utilisation du pétrole, l’agriculture… bref la gestion de la Terre.
    Encore.
    [Je ne dis pas le contraire. Vous confirmez donc la foutaise du réchauffement global qui nous détourne des véritables sujets environnementaux. Ces même scientifiques sonnaient l’alerte dans les années 70 sur le refroidissement global de la planète… MJ]

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