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Pays : International

Les évêques centrafricains demandent la levée de l’embargo sur les armes en République centrafricaine

Les évêques centrafricains demandent la levée de l’embargo sur les armes en République centrafricaine

Alors que le pape François fustige régulièrement le commerce des armes, les évêques centrafricains ont demandé le 13 janvier la levée de l’embargo sur les armes en République centrafricaine, dans le message final de leur première Assemblée plénière. Pour eux, cet embargo n’est plus opportun alors que l’armée est fragilisée et que les groupes armés sèment la terreur :

« Avec l’élection des nouvelles autorités en 2016, la RCA a retrouvé l’ordre constitutionnel. Alors que la RCA, encore maintenue sous embargo, ne peut pas s’approvisionner en armes pour sa défense, les groupes armés se ravitaillent en engins de guerre au vu et au su de tous. Dans ces conditions, l’embargo sur les armes ne favorise-t-il pas les groupes armés qui continuent à semer la terreur, la désolation et à défier l’autorité de l’État ? Comment peut-on former les forces de défense et de sécurité sans leur fournir ? »

« De vastes zones de la Centrafrique échappent au contrôle de l’État et se trouvent entre les mains de groupes armés qui se livrent aux actes répétitifs de violences inhumaines et de violations graves des droits humains ».

Les évêques centrafricains, fustigent le comportement de certains contingents de la Mission des Nations Unies en Centrafrique (Minusca).

« Nous déplorons la duplicité de certains contingents qui laissent pourrir la situation sous leurs yeux comme s’ils en tiraient profit »,« les Marocains à l’est, les Pakistanais à Batangafo et les Mauritaniens à Alindao ».

Pour se défendre et rétablir le droit, l’Etat centrafricain a donc besoin de s’armer.

Un texte publié en juin 1994 par le Conseil pontifical Justice et Paix, présidé alors par le Cardinal Etchegaray, intitulé «Le commerce international des armements, une réflexion éthique », estime que le recours à certaines formes de violence armée est un droit, et même un devoir, en cas de légitime défense :

“Dans un monde où subsistent le mal et le péché, existe le droit à la légitime défense par des moyens armés. Ce droit peut devenir un devoir grave pour celui qui est responsable de la vie d’autrui, du bien commun de la famille ou de la cité”.

La reconnaissance d’un tel droit détermine deux conséquences :

  • Tout Etat qui s’estime menacé a le droit d’entretenir des forces armées proportionnées à l’évaluation de la menace pesant sur sa vie, son indépendance, sa liberté. S’il n’a pas d’industrie d’armement, il a donc le droit de se procurer ailleurs les matériels nécessaires. Le commerce des armes n’est donc pas, en soi, immoral.
  • La « légitime défense » est le seul et unique fondement moral de ce droit de s’équiper en armements.

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