Dans une Déclaration signée par tous les évêques de France : « La dignité de la procréation », l’épiscopat français rappelle la la procréation est un acte profondément et spécifiquement humain dont la manipulation entame gravement
la valeur de fraternité qui fonde le pacte social en notre société.
Ce n’est pas seulement la PMA pour les homosexuelles qui est illégitime, mais toute PMA :
Donner la vie à un enfant est une expérience des plus fortes, une source d’émerveillement des plus profondes, une responsabilité des plus grandes. Les traditions bibliques les considèrent comme un don et une bénédiction de Dieu. Aussi, l’Église catholique se veut attentive au désir d’enfant et à la souffrance due à l’infertilité. Elle encourage les recherches qui visent à prévenir cette infertilité ou à la guérir. Elle insiste sur l’accueil et le respect bienveillants dus aux enfants, quels que soient les moyens utilisés pour leur venue au monde.
La procréation ne doit s’apparenter ni à une fabrication, ni à une marchandisation, ni à une instrumentalisation :
Puisque toute personne, quelle qu’elle soit, a une dignité, elle doit être traitée comme une fin et jamais comme un simple moyen. Procréer, c’est désirer faire advenir une personne en la voulant pour elle-même. Aucune souffrance relative au désir d’enfant ne peut donc légitimer des procédés de fécondation et des modalités de grossesse qui s’apparenteraient à une fabrication, une marchandisation ou une instrumentalisation d’un être humain au service d’autres êtres humains, ou encore au service de la science ou de la société.
Au-delà de la dissociation entre union des corps et procréation, le PMA pose de nombreux problèmes :
- Le devenir des embryons humains « surnuméraires »
- Le recours à un tiers-donneur, qui porte également atteinte à la filiation puisque l’enfant est référé à un tiers dont le droit institutionnalise l’absence par la règle de l’anonymat et prive ainsi l’enfant de l’accès à ses « origines »
- Le développement de l’eugénisme libéral
Le projet d’étendre la procréation in vitro aux homosexuelles pose des problèmes supplémentaires :
- « L’intérêt supérieur de l’enfant » exige une référence paternelle
- Le risque de marchandisation
- L’impact de la transformation de la mission de la médecine.