Une résolution actuellement débattue à l’Assemblée générale de l’ONU inclut la lutte contre la désinformation et les discours de haine. L’administration Trump considère cette résolution comme une incitation à la censure. Cette formulation avait initialement été ajoutée aux résolutions de l’ONU avec le soutien de l’administration Biden.
Les Européens et d’autres gouvernements occidentaux soutiennent ce texte sur la censure. La résolution engage les gouvernements et les agences internationales à imposer des normes de censure à toutes les plateformes technologiques et à concevoir l’intelligence artificielle de manière à ce qu’elle ne produise que des résultats politiquement corrects sur des sujets tels que le genre, le climat et les migrations.
Même si l’administration Trump a réalisé des progrès dans le démantèlement du complexe de la censure aux États-Unis, il reste encore beaucoup à faire pour mettre fin aux efforts de censure à l’échelle mondiale.
Les programmes internationaux de censure continuent d’être mis en œuvre sous l’égide d’accords de l’ONU précédemment soutenus par l’administration Biden, notamment le Pacte pour l’avenir, le Pacte numérique mondial et plusieurs résolutions de l’ONU, dont une résolution sur les droits de l’homme et les technologies numériques qui est en cours de renégociation et devrait être adoptée dès la semaine prochaine.
La résolution sur les droits humains et les technologies numériques appelle les entreprises technologiques à concevoir les médias sociaux et l’intelligence artificielle de manière à éviter que « les algorithmes et les systèmes de classement n’amplifient la désinformation et les discours de haine », et les exhorte à adopter des « politiques de contenu et de publicité visant à lutter contre la désinformation ». La résolution proposée stipule que les États ont la responsabilité d’adopter des lois sur la censure qui « contrent la diffusion de la désinformation, laquelle peut être conçue et mise en œuvre de manière à induire en erreur, à violer et à bafouer les droits humains ». Elle exige également des gouvernements qu’ils collaborent avec les Nations Unies, les entreprises technologiques et le monde universitaire à la mise en place d’un dispositif de censure complet.
Le langage de la résolution est très proche du système de censure élaboré de l’Union européenne. La directive européenne sur les services numériques et la directive européenne sur l’intelligence artificielle régissent la censure en Europe. Ces lois européennes obligent les entreprises technologiques à censurer toute opinion qui remet en cause les priorités politiques de la Commission européenne en matière de climat, d’égalité des sexes et de migration. Les outils de censure comprennent la modération des contenus, la démonétisation, la vérification des faits et la contre-information.
L’administration Trump a critiqué à plusieurs reprises ce système de censure en raison de son impact potentiel sur les Américains et les entreprises technologiques américaines. L’été dernier, Reuters a rapporté que l’administration envisageait même des sanctions contre les responsables européens chargés de l’application des lois draconiennes de l’UE en matière de censure.
Les politiques de modération des contenus inscrites dans la directive européenne sur les services numériques et les politiques de l’ONU en matière d’intégrité de l’information sont similaires à celles utilisées par l’administration Biden pour censurer les Américains jusqu’à très récemment. Selon les informations révélées par la sous-commission spéciale de la Chambre des représentants sur l’instrumentalisation du gouvernement fédéral, des dizaines de millions d’Américains ont été censurés pour avoir partagé des opinions jugées politiquement défavorables à l’administration Biden.
Parmi les opinions censurées figuraient les critiques formulées à l’encontre de Biden lors de l’élection présidentielle américaine de 2020 et les inquiétudes concernant le bien-fondé des politiques relatives à la COVID-19, notamment l’obligation vaccinale. Le système de censure mis en place par l’administration Biden comprenait des pressions directes sur les réseaux sociaux pour censurer les Américains, ainsi qu’une censure indirecte via les agences de notation, les agences de publicité et les partenariats entre entreprises technologiques et universités. Ces politiques de censure ont finalement conduit à l’exclusion de Donald Trump de toutes les principales plateformes de médias sociaux en janvier 2020.
