Hier soir, dans un dialogue improvisé avec les familles, Benoît XVI a raconté :
"Un point essentiel pour la famille est le dimanche, mais le dimanche commençait déjà samedi après-midi, notre père nous lisait les lectures du dimanche, d'un livre, très répandu à cette époque en Allemagne, où étaient également expliqués les textes. Ainsi commençait le dimanche, nous entrevoyions déjà dans la liturgie une atmosphère de joie. Le lendemain, nous allions à la messe, nous habitions dans une ville près de Salzbourg, où on faisait beaucoup de musique, Mozart, Haydn, Schubert; quand commençait le Kyrie, c'était comme si le ciel s'ouvrait. Et puis à la maison, bien sûr, les chants ensemble. Mon frère est devenu un grand musicien, il a composé de la musique, déjà quand il était enfant. Pour nous tous, ainsi, toute la famille chantait, papa jouait de la harpe et chantait. Ce sont des moments inoubliables. Et bien sûr ensemble nous avons fait des voyages, des promenades, nous habitions près d'un bois et ainsi marcher dans les bois était quelque chose de très beau, aventures, jeux, etc. En un mot, nous étions une seule âme, avec beaucoup d'expériences communes, même si les temps étaient très difficiles, parce c'était le temps de la guerre, et avant la dictature, et de la pauvreté, mais cet amour réciproque entre nous, cette joie même des choses simples était forts, de sorte que l'on pouvait surmonter, porter aussi ces choses. Il me semble qu'il est très important que même des petites choses donnent de la joie, parce qu'ainsi s'exprime le coeur de l'autre, et ainsi, nous avons grandi dans la certitude que c'est bon, d'être des hommes, parce que nous voyions que la bonté de Dieu se reflétait dans les parents et les frère et soeur. Et pour dire la vérité, si je cherche à imaginer un peu comment sera le paradis, il me semble que ce sera comme le temps de ma jeunesse, le temps de mon enfance, ainsi, dans ce contexte de confiance, de joie et d'amour, nous étions heureux, et je pense qu'au Paradis, ce devrait être comme était ma jeunesse, et dans ce sens j'espère aller à la maison, en allant de l'autre côté du monde."