Extraits de l'intervention de Jean-Marc Nesme hier à l'Assemblée :
"Le président de la commission spéciale a tenu, cet après-midi, des propos assez durs à l’endroit d’une initiative que nous avons prise, avec soixante-deux de nos collègues, tendant à la création d’une commission d’enquête sur les conflits d’intérêts potentiels en matière de recherche biotechnologique. Vous avez dit, monsieur le président, que c’était « un acte grave », et qu’il créait le « soupçon ». Cette initiative se fonde sur des éléments factuels, pas sur des soupçons. Je voudrais simplement en citer quelques-uns, que vous connaissez d’ailleurs comme moi.
Dans le domaine de la médecine prénatale, vous savez très bien qu’il s’est créé une coordination, le Comité pour sauver la médecine prénatale, composé de 800 gynécologues et professionnels de santé. Son coordinateur a écrit ceci dans Le Quotidien du Médecin : « Allons-nous devenir les agents d’un nouvel eugénisme d’Etat ? 800 000 femmes enceintes équivaudraient à 800 000 tests sériques maternels par an, en France. Ce serait une véritable manne pour les firmes de génie génétique. Juteux marché. D’autres tests de dépistage suivront celui de la trisomie 21. »
S’agissant de la recherche sur l’embryon humain, Jacques Testart, directeur honoraire de recherche à l’INSERM, que nous avons auditionné le 12 janvier dernier, nous a dit ceci : « L’important ne me paraît pas de trancher entre interdiction des recherches sur l’embryon humain assortie de dérogations ou autorisations de ces recherches sous conditions, puisque les recherches seront possibles dans les deux cas, avec destruction des embryons humains. Ce débat me paraît vain. On devrait défendre l’idée d’une expertise indépendante des promesses médicales et des conflits d’intérêts qui y sont assortis. Il peut y avoir confusion entre des intérêts médico-scientifiques et des intérêts commerciaux. »
Alain Privat, ancien directeur d’unité à l’INSERM, et Monique Adolphe, ancienne présidente de l’Académie de pharmacie écrivaient, dans Le Quotidien du Médecin du 5 avril 2011 : « Ce lobbying est incompréhensible sur le plan médical et scientifique, sauf à y voir la nécessité pour certains organismes de justifier auprès de leurs généreux contributeurs les investissements très importants réalisés dans la recherche sur l’embryon humain, recherche qui n’a, en fait, conduit à aucune thérapeutique efficace jusqu’à présent, nulle part dans le monde. L’industrie du médicament et celle de la procréation assistée ne sont sans doute pas étrangères à cette véritable "chasse" aux cellules souches embryonnaires humaines. »
À la fin du mois d’avril, le LEEM, Les entreprises du médicament, ont adressé un courrier à Mme Valérie Pécresse, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, et à M. Éric Besson, ministre de l’industrie. Je ne sais pas si vous l’avez reçu également, madame la secrétaire d’État. J’ai la copie des courriers dont les deux ministres que je viens de citer ont été destinataires, et qui visent, fin avril, à exercer encore une fois sur le Gouvernement une pression en faveur de l’autorisation de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. […]"
Corso
Constat : les lobbyistes doivent agir faute de ne plus exister. Lorsqu’un barrière est tombée ils en attaquent une autre en toute folie.
Il s’agirait de préconiser un G8 Bio-Pharma sur la relation humaine et le commerce sous toutes ses formes.
Sancenay
“des propos assez durs “: on voit toute la mesure du député pro-vie qui, en l’occurrence , ne pouvait être juge et partie face des propos carrément menaçants tenus en séance à son encontre et à l’égard des “mails” parus sur le net , il faut le savoir: ” mes chers collègues , il ne faut pas laisser de tels propos venir en public ” ( dixit le Président de la CS, Monsieur Clayes) qui dévoilent la vrai nature du camp de la vrai fausse religion du Progrès contre l’humanité.
Monsieur Le fur qui est lui aussi généralement très mesuré n’a pas hésité à dénoncer des “propos violents” en venant solidairement au secours de son collègue.
Il est désormais patent de constater que la suave pédagogie du grand “facilitateur” devant l’Immortel a fait long long feu.
mère de six enfants
bravo encore monsieur Nesme!
stanislas
Tout à fait d’accord avec l’analyse de Sancenay, le diable et ses sicaires du parlement montrent leur queue contre les défenseurs de la vie!