32 kurdes et 12 soldats turcs ont été tués lors de combats près de la frontière irakienne dimanche. L’attaque menée par des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l’Union européenne et les Etats-Unis) a eu lieu 4 jours après le feu vert du parlement turc autorisant des incursions militaires en Irak, base arrière des séparatistes. Un porte-parole du PKK a affirmé qu’un groupe de soldats turcs avait été capturé au cours des combats.
Le Premier ministre turc Erdogan a convoqué les hauts responsables civils et militaires dimanche soir à Ankara sous la direction du président Abdullah Gül, pour discuter de la riposte à cette attaque. La Turquie estime que quelque 3500 hommes armés du PKK sont basés dans le nord de l’Irak – sous contrôle d’une administration autonome kurde qu’Ankara accuse de soutenir les rebelles – où ils s’approvisonnent en armes pour lancer des attaques en territoire turc.
A Bagdad, le parlement irakien a voté dimanche une motion condamnant la menace militaire turque, tout en exigeant le départ du PKK de l’Irak.