Les chefs d’état-major de l’armée française ont alerté sur le manque de moyens, lors des auditions menées à huis clos en juillet par la nouvelle commission de la défense de l’Assemblée nationale.
Le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, s’est montré direct :
«Notre capacité à être une force expéditionnaire ne nous rend pas instantanément aptes à conduire une guerre de haute intensité. Le changement d’échelle et le recouvrement des capacités que nous avons éclipsées sont des défis». « Vingt années de conflits asymétriques (…) ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités ».
Les responsables politiques ont voulu toucher « les dividendes de la paix », expression utilisée en 1990 par Laurent Fabius pour justifier la baisse des budgets militaires entraînée par la fin de la guerre froide. Conséquence, le budget de la défense peine aujourd’hui à atteindre 2 % du PIB, alors qu’il dépassait 3 % dans les années 1980. L’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la marine, a illustré cela lors de son audition le 27 juillet :
« Depuis 1945, la marine n’a jamais été aussi petite qu’aujourd’hui ». « Depuis 1990, le format de la marine a été réduit de moitié »
La marine ne compte plus que 19 grands bâtiments de surface, contre 37 il y a trente ans, quatre sous-marins nucléaires d’attaque sur cinq dans les deux prochaines années, de deux pétroliers ravitailleurs sur quatre d’ici à 2029, de la moitié de ses patrouilleurs de haute mer d’ici à 2030… Sans parler du remplacement du Charles-de-Gaulle , qui doit être décidé rapidement si la France ne veut pas se retrouver sans porte-avions en 2037.
Le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de terre, a dénoncé le 20 juillet :
«Parmi les capacités à renforcer, je citerai les capacités de défense sol-air, les drones, les feux dans la profondeur [l’artillerie de longue portée] , les systèmes d’information et de communication, le renseignement ou les moyens de franchissement ».
Dans l’aérien,depuis 1996, l’armée de l’air a fermé une base aérienne par an et ses effectifs ont chuté de 30 %. Le général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace, souligne que l’armée de l’air ne dispose plus que de 195 avions de chasse, soit trois fois moins qu’il y a trente ans. Un niveau estimé trop faible pour assurer «de front» la mission de dissuasion nucléaire, dévolue aux Rafale des forces aériennes stratégiques, et les missions conventionnelles (appui des troupes au sol, renseignement, etc.) liées à un conflit de «haute intensité».
« Sans doute faudrait-il tendre vers un plancher de 225 avions afin de pouvoir remplir sereinement nos missions ».
Le niveau des stocks de munitions – des données classifiées – serait aussi très insuffisant.
« Une logique de faibles stocks a prévalu, considérant qu’on pouvait faire beaucoup à flux tendus, mais on s’aperçoit que c’est plus difficile avec les munitions. L’absence de moyens financiers pour maintenir les flux a créé des dépendances ». «La priorité, pour toutes les armées, c’est de faire un effort sur les munitions. Les stocks doivent être adaptés à un contexte international plus exigeant et plus incertain», a demandé l’amiral Vandier. «Nos stocks, notamment de missiles air-air (…) , ne sont pas à un niveau suffisant : nous arriverions le cas échéant assez rapidement à bout de chargeurs ».
lecer
Il y a bientôt quatre ans que nous dénonçons les impostures et autres manipulations d’Emmanuel Macron et de ses acolytes en matière de défense (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2018/11/09/budget-des-armees-fini-les-belles-promesses-demmanuel-macron/). Depuis… nous n’avons pas cessé sans être entendus. Le réveil tardif de nos états-majors est pathétique. Nuls ou complices ?
Faliocha
Autrement dit, si l’on nous fait la guerre « pour de vrai », nous serons battus en huit jours. Pas mal pour le pays de Louis XIV…
cadoudal
pourquoi parler chars et avions ?
on n’est pas capable de contrôler la seine saint mohamed;
de protéger les danseurs du Bataclan.
les profs des lycées.
on veut combattre les djihadistes en Afrique et on les importe en France, sur ordre de la Licra.
Meltoisan
Ah, revoilà la Licra, cause de tous nos maux ! Merci, j’étais en manque.
CesarevitchAlexei
Tous nos grands chefs militaires qui ont accepté de passer sous les fourches caudines pour assurer leur carrière portent une lourde responsabilité dans cette débâcle. Les entendre perrorer à la télé pour commenter la guerre en Ukraine et nous expliquer que l’armée russe est a bout m’est insupportable.
domido1
Tout à fait ! bien vu
mouette
Je ne dirais pas mieux !
lecer
Ajoutons même que c’est précisément pour toutes ces raisons que nous avons bien des motifs d’inquiétude quant à la réponse de nos armées (en tout cas de leurs cadres) lorsque ne manqueront pas de se produire les coups de force des populations allogènes que l’on a laissé s’installer dans notre pays. La France est aujourd’hui dans la situation de l’Espagne de 1936 : économiquement effondrée et sociologiquement délabrée à la seule exception qu’à cette époque ce n’était pas l’immigration mais les anarcho-communistes qui constituaient les principaux ennemis de la nation. Sans la Croisade engagée par quelques militaires puis dirigée par le général Franco, l’Espagne aurait aujourd’hui disparu de la scène européenne. Or, c’est évidemment d’une réponse de ce type dont nous avons besoin. Avec qui et quels moyens ?
France Fougère
Un petit tour avec ce qui nous reste d’armée dans les caves, hangars, etc de certains territoires et il serait possible de récupérer toutes sortes de choses intéressantes. Ne pas oublier les couteaux. Bien se protéger façon Raid, évidemment. Ne pas exposer les chiens, les utiliser comme le font les Douanes
Où en est-on dans la patrie de Sainte Jeanne d’Arc, Duguesclin,Turenne, Bayard, des chefs chouans qui n’ont jamais eu peur, La Rouerie, Thérèse de Mollien, Louis du Pontavice, les frères du Boisguy, de Fougères !
C’est le moment de prier Saint Michel Archange qui terrasse le démon.
Magistro78
Eternel sujet d’une armée française et de chefs paramétrés pour jouer la canonnière en Afrique et qui s’est effondrée trois fois de suite face à l’Allemagne.
C’est également le prix de nos expéditions en Afrique qui ont été conduites en étant financées par des annulations de crédits d’équipements, année après année.
Terminons par notre effort de défense à 2% du PIB, sauf que TVA sortie, on se retrouve à 1,75%.
Magouilles, bidouille et carambouilles validées par ces mêmes autorités qui viennent aujourd’hui chouiner mais dont les étoiles surtout souvent le fruit de 30 ans de silence et de renoncements cumulés.
Enfin, dépenser 3% du Pib pour faire la politique américaine et défendre la démocrature LGBTQIXYZ, non merci.
En 1985 les cocos disaient “plutôt russes que morts”, faudra t-il aujourd’hui lancer “plutôt russes que trans” ?
F. JACQUEL
Depuis 40 ans, le budget de la Défense sert de variable d’ajustement pour des ministères plus “tendance”. Pas une seule loi de programmation n’a été exécutée telle qu’elle a été votée depuis près d’un demi-siècle.
En 1936, le slogan était “du beurre, pas des canons”. Le résultat a été probant. Malgré des effets de communication, nos Armées ont été réduites par son glorieux chef suprême à la portion congrue, encore réduite par la générosité avec l’Ukraine.
triadeus
il n’y a pas que le côté matériel, je constate également la mauvaise préparation et formation mentale de nos militaires
Collapsus
Je suggère à notre armée d’aller s’équiper à bas prix sur le darknet où l’on retrouve bradées toutes les armes livrées à l’Ukraine par les USA et leurs sbires en Europe.
Virtus
Quand on est envahi, occupé, soumis au tribut et privé de souveraineté, volontairement et sans combattu, quand on s’est même laissé persuader que c’est une chance, on ne se demande même pas si l’on serait capable de résister à une invasion armée. Qu’importe le matériel quand on n’a plus de volonté?
Il est certain que nous avons toujours des Laval, des Gamelin et des Darlan, je crains que nous n’ayons plus de Leclerc de Hauteclocque, de de Lattre de Tassigny ni de Massu. Quant à un De Gaulle, le mériterions-nous?
Meltoisan
Je crains néanmoins, en dehors de tout positionnement idéologique que vous combattez à juste titre, qu’il y ait une dissymétrie dans les équipements et les méthodes qui ont bien évolué.
Les satellites, les drones, l’entraînement dans le Metavers, les bombardements ciblés et furtifs semblant venir de nulle part, la guerre de loin sans soldats sur le terrain, la désinformation (c’est la population locale qui se révolte contre l’occupant russe en Crimée, c’est un commando infiltré, …) …
Il se peut que la Russie, avec ses chars, ses camions, ses canons, ses soldats, ses ponts, ses bases, ses gros bateaux … soit en retard d’une guerre et fasse l’objet d’un champ expérimental des USA avec ses valets européens et l’OTAN.
Nous ne sommes cependant pas au Sahel où les combattants invisibles, furtifs, mobiles mais noyés dans la foule quand il le faut jouent aux invisibles.
Qu’en pensez-vous ?
Virtus
La situation en Ukraine et en Crimée n’est pas au désavantage de la Russie, en dépit de ce que nous voulons croire. En réalité elle a rempli ses objectifs fondamentaux (sécurisation de la Crimée, annexion du Dombass et du corridor entre les deux). Elle joue les prolongations en se demandant si d’aventure elle ne pourrait pas annexer aussi Odessa et le reste des côtes Ukrainiennes. Pour cela elle a utilisé la majeure partie de ce que vous décrivez, en particulier avec les populations locales et les organisations paramilitaire. A l’exception notable des drones, c’est plutôt la Russie qui a de l’avance. Ca lui permet d’ailleurs de limiter grandement ses effectifs militaires sur place.
D'Haussy
L’armée républicaine maçonnique lgpd en pls.
Mais bon, elle sera suffisante pour mater les autochtones rebelles.
https://www.lejdd.fr/Societe/gilets-jaunes-pourquoi-la-mobilisation-de-larmee-samedi-pose-probleme-3878747
Virtus
La situation en Ukraine et en Crimée n’est pas au désavantage de la Russie, en dépit de ce que nous voulons croire. En réalité elle a rempli ses objectifs fondamentaux (sécurisation de la Crimée, annexion du Dombass et du corridor entre les deux). Elle joue les prolongations en se demandant si d’aventure elle ne pourrait pas annexer aussi Odessa et le reste des côtes Ukrainiennes. Pour cela elle a utilisé la majeure partie de ce que vous décrivez, en particulier avec les populations locales et les organisations paramilitaire. A l’exception notable des drones, c’est plutôt la Russie qui a de l’avance. Ca lui permet d’ailleurs de limiter grandement ses effectifs militaires sur place.