Elisabeth Montfort aborde le problème de la recherche sur l'embryon :
"Mme Bachelot prévoit de maintenir le principe d’interdiction de la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires «plus conforme à notre droit». […] Dans son communiqué, l’Elysée précise que «les critères de dérogation au principe général de l’interdiction de la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires sont affinés [c’est nous qui soulignons] de manière à mieux traduire la réalité des travaux de recherche : pourront être autorisées les recherches “susceptibles de permettre des progrès médicaux majeurs” et non plus des “progrès thérapeutiques majeurs”, ce qui permettra d’inclure les recherches en matière de diagnostic et de prévention». Le mot affiné est inapproprié. C’est plutôt le mot «élargis» qui conviendrait. Certes, la recherche sur l’embryon humain reste interdite, dans son principe, mais les dérogations au principe sont plus transgressives qu’en 2004 :
- La levée du moratoire de cinq ans est abrogée : la recherche sur l’embryon n’est plus considérée comme une pratique expérimentale alors même qu’aucun bilan n’a été présenté, ce qui est l’habitude dans un système dérogatoire.
- La finalité thérapeutique est remplacée par la finalité médicale, sans mentionner l’obligation de trouver une alternative, notamment avec les cellules souches adultes, issues du sang du cordon ou IPS qui ouvrent des voix intéressantes dans le domaine de la thérapie cellulaire, la modélisation des maladies et les essais de nouveaux médicaments.
[…] au regard des articles publiés dans les revues scientifiques, rien ne justifie d’autoriser par dérogation la recherche sur l’embryon, puisque depuis vingt ans, aucune équipe de recherche n’a trouvé le moindre résultat prometteur. […] En revanche, la France a pris un sérieux retard en matière de stockage et de recherche sur les cellules souches issues du sang de cordon par manque de volonté de décider d’un système de conservation public/privé ou de banques familiales solidaires. Les crédits publics engagés dans la recherche sur les cellules souches embryonnaires dépassent de loin ceux qui sont destinés aux cellules souches adultes. […] D’autre part, comme le note l’Alliance pour les droits de la vie, rien n’est prévu, dans le projet de loi, pour réduire le nombre d’embryons congelés qui constitue une réserve de matériaux pour la recherche.
[…] le président Nicolas Sarkozy, lors de son voyage à Rome, a insisté sur la convergence de vue entre l’Église et la France : «L’Église avec les moyens spirituels qui lui sont propres, la République française avec les moyens politiques qui sont les siens, servent un grand nombre de causes communes…Elles n’ont pas les mêmes responsabilités, mais elles ont la même exigence contre tout ce qui porte atteinte à la dignité de la personne humaine.» M. le Président, vous avez une première occasion, une occasion unique lors du vote des révisions des lois de bioéthique, de montrer que vos propos sont justes."
Sur ce que dit l'Eglise, encyclique Evangelium vitae n°63.
Romanus
“Merci pour tout ce que vous faites pour la France et pour la chrétienté”, a dit Benoît XVI à Nicolas Sarkozy le 8 octobre 2010.
Prions pour aider notre président dans cette direction, sachant que sa tâche est très difficile dans une France qui n’est presque plus chrétienne.
raphael charles
Au risque de provoquer le scandale de Romanus …
Si la loi est votée en l’état où diverses autorités catholiques ont jugé bon de la refuser, ne serait-ce pas en droit d’y trover un 3 ème motif pour prier Nos Seigneurs Nos Evêques de dénoncer le ralliement de lEglise à la République ?
Pour mémoire, les 2 premiers motifs graves ( sans vouloir être exhaustif ) sont :
* les lois sur l’avortement
* la loi Paillé sur le travail du Dimanche
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