Le Sénat s’intéresse au sujet des mères porteuses. 16 parlementaires entendent depuis plus d’un mois des scientifiques, juristes, spécialistes de l’éthique, etc. Ils rendront leur rapport en juin en ayant répondu à ces questions : faut-il modifier la loi française sur la maternité pour autrui ? Si oui, comment ? Si non, comment fait-on avec ces enfants nés d’une mère porteuse à l’étranger ? L’Académie de médecine et le Comité national d’éthique procèdent à des auditions parallèles. La légalisation consacrerait plus profondément la chosification de l’enfant. Dans l’instruction Donum Vitae, l’Eglise indique :
"La maternité "de substitution" est-elle moralement licite ?
Non, pour les mêmes raisons qui conduisent à refuser la fécondation artificielle hétérologue : elle est en effet contraire à l’unité du mariage et à la dignité de la procréation de la personne humaine. La maternité de substitution représente un manquement objectif aux obligations de l’amour maternel, de la fidélité conjugale et de la maternité responsable ; elle offense la dignité de l’enfant et son droit à être conçu, porté, mis au monde et éduqué par ses propres parents ; elle instaure, au détriment des familles, une division entre les éléments physiques, psychiques et moraux qui les constituent." [DV, II A 3]
Barbara
C’est quand même renversant de penser que certains voient dans l’avortement un “droit” de la femme : comment, après avoir eu des relations sexuelles librement consenties elle devrait en assumer les conséquences naturelles ? et que dans le même temps ils voudraient autoriser une loi pour que fabriquer des enfants devienne pour une femme un métier comme un autre.