Le 10 novembre, l’école de Sainte Germaine à Montréjeau votait sa sortie de l’Apel. Virginie Le Julien, Présidente de l’association de parents de cet établissement déclare :
"Par mon expérience dans les établissements publics, j’ai toujours trouvé très étonnant que les parents d’élèves de l’enseignement catholique ne soient représentés que par une seule association. De façon plus générale et depuis quelques années, les parents adhérents à notre APEL cherchaient à comprendre de quelle manière était employé le montant de leur adhésion. Autant pour la partie de la cotisation qui restait à l’établissement nous pouvions leur donner une explication, autant pour la partie reversée aux diverses instances de l’APEL, nous n’en avions aucune. Ainsi, les parents ont très vite compris que près de 70% de leur cotisation ne restaient pas au sein de l’établissement. En outre, l’APEL départementale ne cessait de nous reprocher de ne pas passer par l’OGEC pour la perception des cotisations. On nous faisait la réflexion suivante : « Il faudra qu’un jour les petits établissements comme le vôtre comprennent qu’en passant par l’OGEC on gagne 30 à 40 % d’adhérents! » Certes, mais à quel prix? Ce système sans transparence n’est pas notre politique, les parents ne sont pas les vaches à lait de l’APEL! Suite à cela, il nous semblait clair que l’APEL n’était plus en adéquation avec les attentes des parents de notre établissement.
Comment la sortie s’est elle déroulée ?
La concertation relative à la rupture avec l’APEL s’est faite au sein du bureau puis très rapidement avec le chef d’établissement qui nous a donné son feu vert. Nous pensions que la rupture se ferait de façon sereine. Malheureusement, dès que nous avons enclenché la procédure, l’APEL est devenue très virulente ! Dans un premier temps, on nous a expliqué (à la directrice et à moi-même) qu’il était totalement interdit de quitter l’APEL. Puis, faute de nous avoir fait entendre raison, ils ont fait intervenir le directeur diocésain et celui de la tutelle… Même si notre démarche était bien avancée, je souhaitais avoir confirmation du bien fondé de notre action. Ne sachant pas s’il y avait des précédents de rupture, j’ai entrepris des investigations sur internet. J’ai alors contacté une association ayant récemment quitté l’APEL. Puis, on m’a mise relation avec d’autres associations de parents ayant effectué la même démarche. Le soutien de cette « communauté sans Apel » durant la période précédant la rupture a été pour nous très important. […]"