Le cardinal Angelo Bagnasco a ouvert lundi les travaux du
Conseil permanent de la conférence épiscopale italienne (CEI),
réaffirmant, au moment ou l’Italie est en campagne, les valeurs non négociables qui doivent être à la base du
discernement politique. L’archevêque
de Gênes a souligné la nécessité de
faire face avec détermination et clarté d’intentions au
"danger
d’options politiques et législatives en contradiction avec des valeurs
fondamentales et des principes anthropologiques et éthiques enracinés dans la nature de l’être humain".
Le président de la CEI a rappelé l’appel du pape concernant
"la défense de la vie humaine dans toutes ses étapes, de la conception
à la mort naturelle, et la promotion de la famille fondée sur le
mariage, refusant d’introduire dans la législation publique d’autres
formes d’union qui contribueraient à la déstabiliser, en occultant son
caractère particulier et son rôle social irremplaçable. C’est à la lumière de telles valeurs fondamentales que chaque personne
est appelée à exercer son discernement, car il s’agit de valeurs qui
constituent depuis toujours l’être même de la personne humaine […] il n’y a pas de quoi s’étonner ou être scandalisé si
l’Eglise réaffirme les valeurs morales qui jaillissent de la foi
chrétienne, et que la raison, qui ne cesse d’enquêter sur ce qu’est
l’homme, – selon l’expérience universelle – découvre souvent
elle-même. Ce sont ces valeurs qui ont
inspiré l’histoire de notre peuple, sa civilisation, ses horizons
d’ouverture et de cohésion. […] l’Eglise apprécie le grand bien de la raison [et la défend] aussi bien de toute prétention rationaliste qui
tendrait à réduire les horizons, que de la prétention de certains
fidéismes qui refusent de se donner la peine de penser".
Citant la constitution Gaudium et spes, il a rappelé que
"le Saint Synode mettait l’accent
sur une série de dangers, que nous qualifierions aujourd’hui de non
négociables, dans la mesure où ils minent le bien constitutif de la
personne, soit tout ce qui porte atteinte à la vie même, comme toute
sorte d’homicides, le génocide, l’avortement, l’euthanasie, voire le
suicide. Dans cette même ligne, le
Concile a longuement parlé du bien fondamental et inégalable de la
famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme. Tout comme il a parlé de l’éducation et de son extrême importance, et
de la liberté que celle-ci suppose, consacrant à ce thème tout un
document : la déclaration Gravissimum educationis. Vraiment,
il n’y a absolument rien d’improvisé dans ce que l’Eglise aujourd’hui
rappelle aux hommes et aux femmes de bonne volonté".