Il y a un endroit où l'Etat peut rapidement faire des économies. 100 millions d'euros ont été dépensés en trois ans pour la déradicalisation des musulmans extrémistes. Le résultat, selon un rapport parlementaire est plus que mitigé. Autant dire nuL.
C'est le bilan que tirent deux sénateurs, Esther Benbassa (EELV) et Catherine Troendlé (LR), dans un rapport rendu public le 12 juillet. Des associations «sans réelle expertise» ont bénéficié de juteuses subventions allant jusqu'à 435 000 euros, transformant cette œuvre de salut public en véritable «business». Plusieurs responsables sont d'ailleurs mis en cause pour des affaires de détournements de fonds.
Le centre expérimental de Pontourny, dont la création a déjà coûté plus de deux millions et demi d'euros, est aussi dans le viseur des rapporteurs. Les deux élues conseillent sa fermeture d'urgence au vu de son inefficacité. Des pensionnaires se surnomment «la bande des salafistes rigoristes». Un individu a été condamné pour apologie du terrorisme après son passage dans ce centre.