Dans l'éditorial du dernier numéro de l'Homme Nouveau, Philippe Maxence évoque la mission politique et sociale des chrétiens en 2012. Le bimensuel publie ensuite l'incontournable «Note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique» du Cardinal Ratzinger, que tout catholique est invité à relire avant les prochaines échéances électorales. Philippe Maxence cite ensuite les 3 principes non négociables énoncés par Benoît XVI en mars 2006 :
- "la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle;
- la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille – comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage – et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d'union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable;
- la protection du droit des parents d'éduquer leurs enfants."
Ces principes ne sont pas négociables car ils forment le socle naturel de la société et y toucher c'est détruire les fondements de toute vie sociale. Néanmoins, Philippe Maxence précise :
"La place prise par ces principes a parfois conduit certains à oublier l’avertissement de la Note doctrinale du cardinal Ratzinger, rappelant qu’il ne s’agissait pas là de la totalité de l’enseignement social de l’Église ni de l’ensemble des devoirs des laïcs. La Note précisait même avec une certaine gravité : «L’engagement politique en faveur d’un aspect isolé de la doctrine sociale de l’Église ne suffit pas à répondre totalement à la responsabilité pour le bien commun […]»".
Il est en effet utile de rappeler que la Doctrine Sociale de l'Eglise ne se réduit pas à 3 principes, quand bien même ils sont les plus importants. C'est pourquoi sur ce blog nous évoquons d'autres sujets d'importance comme
- la souveraineté nationale, contre le fédéralisme de l'UE contraire au principe de subsidiarité,
- les libertés économiques et les dangers de l'Etat-providence et de l'assistanat, contraires à la dignité de la personne humaine et à sa responsabilisation, ce que la crise actuelle nous montre avec acuité,
- les problèmes liés à l'immigration, qui privent le pays d'origine de ses richesses et constituent à ce titre une injustice,
- le refus des racines chrétiennes de l'Europe et de la France lié à un laïcisme agressif face auquel les chrétiens doivent se montrer fermes,
- les problèmes liés à la croissance de l'islam, conséquence des deux sujets précédents, l'immigration et le rejet de l'identité chrétienne,
- …
Néanmoins, les 3 principes formulés par Benoît XVI dans son discours de 2006 et répétés plusieurs fois depuis, notamment au n°83 de l'Exhortation apostolique Sacramentum Caritatis, sont les plus importants car c'est à partie de ces 3 principes qu'une société digne de ce nom existe.