…sont données par Laurent Dandrieu :
"Pour expliquer la spectaculaire chute de la cote de popularité de Nicolas Sarkozy, deux raisons sont généralement avancées : l’exposition embarrassante de sa vie privée, et l’absence de résultat sur le terrain du pouvoir d’achat. A ces deux raisons, qui pèsent certainement leur poids, on oublie à mon sens d’en ajouter deux autres, dont l’une est d’ailleurs contenue dans la seconde. La première est l’effet désastreux produit dans la frange droitière de l’électorat par la proposition de la commission Attali […]. Moins cartésiens qu’ils ne le furent, les Français le demeurent sans doute suffisamment pour ne pas goûter indéfiniment qu’on leur dise, sur tout sujet, une chose et son contraire :
- qu’on prétende sauvegarder l’identité nationale tout en "relançant" l’immigration ;
- qu’on assure avoir entendu leur refus de la Constitution européenne, et qu’on convoque le Parlement pour l’adopter sans leur aval ;
- qu’on dise vouloir en finir avec mai 68 pour afficher un style de vie qui semble obéir au "jouir sans entraves" de Cohn-Bendit et de ses amis ;
- qu’on proclame les racines chrétiennes de la France au moment précis où on lance un projet de divorce express et où l’on s’apprête à mettre fin à l’interdiction du travail le dimanche ;
- qu’on dise vouloir en finir avec la domination intellectuelle de la gauche, et qu’on aille confier la réflexion sur la modernisation de la France au sherpa de François Mitterrand".