C'est ce qu'affirme le Président du Conseil de recherche médicale en biologie reproductive du Centre de médecine régénérative à l’université d’Edimbourg, Ian Wilmut, qui a cloné en 1997 la brebis Dolly :
"Avant la découverte des cellules iPS, nous essayions de dériver des cellules souches d’embryons produits par le transfert d’un noyau cellulaire du patient souffrant d’une maladie héréditaire. A ce stade, personne n’a réussi. Mais maintenant, la dé-différentiation de cellules somatiques murines (méthode du Pr. Yamanaka) a démontré que le même objectif pouvait être atteint en utilisant directement les cellules somatiques des malades. Il y a un avantage thérapeutique majeur avec les cellules iPS : elles sont génétiquement identiques au patient, permettent de modéliser des pathologies et de rechercher rapidement des médicaments pour traiter en amont les symptômes de la maladie. […] La technique du clonage n’est donc plus une technique d’actualité. […]
La dé-différentiation de cellules somatiques n’a pas requis l’utilisation d’embryon humain car, au niveau technique, cela n’était pas nécessaire. Les premières cellules iPS ont été produites et identifiées à partir d’études sur des embryons de souris. Les gens ne réalisent pas encore qu’étudier des maladies héréditaires sur les cellules obtenues par reprogrammation cellulaire est bien plus simple et plus rapide que d’obtenir des cellules embryonnaires humaines par clonage. La technique d’obtention des cellules iPS est la plus efficace actuellement pour les chercheurs et en particulier bien sûr, pour des recherches sur les pathologies héréditaires. […] Les cellules iPS sont plus utiles que les cellules embryonnaires".