Ces derniers temps, la presse bruisse du rapport des députés Vanceunebrock (LREM) et Lachaud (LFI) sur les « thérapies de conversion sexuelles ». Manifestement cette expression recouvre des réalités assez différentes. Peut-être certaines sont-elles effectivement dangereuses. Mais ce qui m’inquiète, c’est ce que j’ai lu dans le rapport et dans la presse et qui peut constituer une menace certaine contre l’enseignement traditionnel de l’Eglise et contre nos libertés.
Je lis ainsi dans le rapport, à propos des écoles catholiques hors contrat :
Les rapporteurs s’inquiètent de la possibilité offerte à ces établissements d’enseigner, pendant les heures de catéchisme, une conception de l’homosexualité selon laquelle les actes homosexuels seraient “intrinsèquement désordonnés” sans qu’aucune garantie ne soit apportée concernant le respect de l’éducation à la sexualité.
Peut-être les rapporteurs n’ont-ils pas songé à ce fait – pas complètement insignifiant – que beaucoup de parents qui choisissent le hors-contrat, avec ce que cela comporte de sacrifice financier et d’engagement personnel dans des structures souvent un peu « artisanales », le font en particulier pour que leurs enfants reçoivent un enseignement compatible avec leur foi et avec le Catéchisme de l’Eglise catholique (qui, aussi horrifiant cela soit-il pour nos braves députés « progressistes », dit bel et bien que les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés). Personne n’est obligé d’être catholique, mais la loi naturelle n’est pas une option pour les catholiques. Au passage, les rapporteurs ne semblent pas spécialement inquiets du viol des consciences enfantines que constitue trop souvent la prétendue « éducation sexuelle » dans bon nombre d’établissements scolaires.
De toute évidence, en tout cas, l’Eglise est une cible de prédilection pour ces députés qui regrettent explicitement de n’avoir pas pu contraindre l’archevêque de Paris et du secrétaire général à l’enseignement catholique à déférer à leur convocation.
Mais je dois ajouter que ce rapport part un peu dans tous les sens et pourrait même menacer paradoxalement certaines pratiques LGBT. Le rapport cite en effet – avec approbation semble-t-il – la proposition de création d’un délit sanctionnant « le fait de promouvoir, mettre en œuvre ou orienter vers tout traitement ou pratique visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne ». Si cette proposition était suivie d’effet, il deviendrait impossible d’encourager quelqu’un à changer de sexe. Aurions-nous écrit le dixième de cela au Salon beige que nous aurions été dénoncés comme « transphobes » !
Il faut cependant prendre la menace au sérieux. Les médias ont abondamment relayé ce rapport et ils font généralement mention du fait que ce qui est visé dans ces « thérapies de conversion », au moins quand elles sont pratiquées par des évangéliques ou des catholiques, est que ces démarches visent à aider les personnes homosexuelles à vivre dans la chasteté.
De toute évidence, les députés comme les médias ignorent tout du christianisme. Il n’est donc peut-être pas tout à fait inutile de leur rappeler que cette invitation à vivre dans la chasteté n’a rien « d’homophobe » (pour employer le sabir contemporain), puisque tous les fidèles, quel que soit leur état de vie et quelle que soit leur « orientation sexuelle », sont invités à vivre dans la chasteté. Personnellement, je ne connais d’ailleurs rien de plus respectueux d’un être humain que de lui dire que, malgré le péché originel, malgré ses propres péchés, avec la grâce de Dieu, il peut vivre dans la chasteté. La bien-pensance contemporaine peut bien mépriser l’homme, son corps et sa sexualité, au point de croire que l’homme est condamné à assouvir ses moindres pulsions au moment même où elles arrivent, comme une bête (au passage, peut-être ne serait-il pas inutile de noter que c’est précisément cette bestialité généralement encouragée qui constitue l’une des principales causes des viols que dénoncent à juste titre les mouvements féministes, mais sans paraître voir le lien de cause à effet), nous, nous continuons à croire que l’homme est d’une dignité inouïe et que son corps (sexué) est appelé à la résurrection. Nous ne pouvons refuser cette bonne nouvelle à quiconque – et pas plus aux personnes homosexuelles qu’aux autres.
En tout cas, ce rapport, et plus encore l’utilisation qui en est faite par la presse « bien-pensante », sont clairement des menaces pour la liberté religieuse : si les mesures évoquées entraient en vigueur, l’enseignement de la morale catholique et de la loi naturelle deviendrait passible de poursuites judiciaires. Toutefois la haine des prétendus « progressistes » contre le Christ, son enseignement et ses disciples sont aussi un honneur : malgré tout ce qui ne va dans l’Eglise, malgré l’état catastrophique de la transmission de la foi, malgré la crise des abus sexuels et malgré le laxisme moral qui a trop longtemps régné jusqu’au sommet de la hiérarchie au cours des dernières décennies, l’Eglise demeure le temple où la loi naturelle, dans toute son intégrité et sa pureté, est enseignée et transmise. Et, pour les valeureux défenseurs de la législation moderne, où l’homme insurgé refuse toute loi qu’il ne s’est pas donnée à lui-même, cela seul est insupportable. Le laïcisme est bel et bien une contre-religion, dont le principe réside dans la révolte de Lucifer : Non serviam. Malgré nos péchés et nos propres révoltes, nous voulons, nous, que le Christ règne sur nous, sur nos familles et sur notre nation. On ne peut effectivement être plus diamétralement opposés. Mais je préfère avertir charitablement nos mélenchono-macronistes : aussi faibles soient les forces chrétiennes dans notre malheureuse patrie, le Christ a déjà remporté la victoire par son Incarnation (que nous allons bientôt fêter), sa mort et sa Résurrection !
Joyeux Noël à tous
Guillaume de Thieulloy
incongru
s’attendre à tout des LGBTQXYZ…, pour imposer leurs pratiques et idées, les députés semblent figés par leurs oukases, et muets : à croire qu’ils sont penauds de ne pas “en être”, tellement ils baissent la tête !
attention, bientôt, si vous êtes abordé par une personne du même sexe, et que vous la rabrouez un peu sèchement, (sans pour autant la molester) vous serez suspecté d’homophobie et autres joyeusetés, et passible des tribunaux, au même titre qu’aujourd’hui, pour harcèlement …
F. JACQUEL
À l’instar de la loi Esso destinée à instituer la dictature d’une Pravda française diffusant une vérité officielle unique, ne faut-il pas craindre une loi qui, sous couvert de lutte contre l’homophobie, permettra de fermer les écoles vraiment libres et de satisfaire ainsi le vieux vœu des frères 3 points qui imposent les lois liberticides et génocidaires depuis plus d’un demi siècle ?
???
lavergne21
n’avez vous pas compris que les LGBTQI…XYZ en veulent toujours plus : après le PACS, le mariage homo, l’éviction du père (PMA) et bientôt de la mère (GPA) : ce sont eux qui décident , une minorité, au plus haut de l’Etat, contre la majorité des citoyens, qui se laissent faire comme des moutons de Panurge !
DUPORT
Concernant les thérapies de groupe, Philippe Ariño démonte assez bien les méthodes employées par les propagandistes pour salir l’Église…
https://www.araigneedudesert.fr/les-20-inepties-du-documentaire-homo-therapies-conversion-forcee-de-bernard-nicolas/
DUPORT
@Chéreau
Amusant… Les grands esprits se rencontrent !
AFumey
Sur le sujet d’ “arracher les enfants aux déterminismes”, y compris dans l’enseignement privé indépendant, je vous propose un parallèle saisissant, écrit par St François Xavier en 1549, sur un tyranneau local qui s’en prend aux enfants des chrétiens:
“Dans cette île, un souverain mahométan […] opprime et persécute cruellement les habitants chrétiens: il leur ravit leurs enfants pour les faire instruire dans la religion mahométane […]”
(source: A. Régis, “Les saints catholiques face à l’islam”, p.129)
Remplacez ‘mahométan’ par ‘progressiste’ ou autre ‘genderiste’, ‘LGBTiste’… et leur instruction dans la ‘religion de débauche’… Est-on si loin des persécutions pratiquées il y a bientôt 5 siècles dans un endroit de la planète livré à l’arbitraire?