Les évêques de l’Etat australien de Victoria ont adressé une lettre au parlement, l’exhortant à rejeter toute initiative qui viserait à dépénaliser l’avortement. Candy Broad, membre du parlement, encourage un projet de loi qui permettrait aux femmes d’avoir accès librement à l’avortement durant la première période de la grossesse. L’Etat de Victoria, dans le sud-est de l’Australie, enregistre un des taux d’avortement les plus élevés au monde. Une grossesse sur quatre se termine par un avortement, à cause du décret Menhennitt de 1969 qui autorise cette pratique si la santé physique ou psychique de la mère est menacée.
Dans une lettre signée par l’archevêque de Melbourne, Mgr Denis Hart, l’évêque de Ballarat, Mgr Peter Connors, l’évêque de Sale, Mgr Jeremiah Coffey et l’évêque de Sandhurst, Mr Joseph Grech, les prélats affirment que le «mouvement pour la dépénalisation de l’avortement serait un pas en arrière pour les femmes et pour leurs familles».
"Décriminaliser l’avortement ne peut rendre acceptable une chose aussi peu éthique. Nos représentants politiques devraient essayer de trouver de nouvelles voies pour réduire ce taux élevé d’avortements dans l’Etat de Victoria, au lieu de risquer un nouveau pas qui pourrait en accentuer la propagation.
Aucune femme ne devrait avoir à choisir entre son bien-être et la vie de son enfant. Trop souvent, les femmes sentent qu’elles n’ont pas d’autre choix. L’avortement est devenu leur seul et unique choix et le reflet d’une situation où la femme finit par être livrée à elle-même. Nous condamnons toute violence à l’égard des femmes et des enfants avant et après leur naissance et nous exhortons tous les parlementaires de cet Etat à refuser toute tentative de dépénalisation de l’avortement dans l’Etat de Victoria".