Le discours d’ouverture de la Conférence épiscopale, prononcé par le Cal Vingt-Trois, est en ligne (5p. pdf). Extrait :
"Une récente campagne a été orchestrée, une nouvelle fois, à partir du drame personnel d’une personne gravement malade pour faire passer dans l’opinion le sentiment qu’il y aurait urgence à délivrer légalement un permis de disposer de sa vie. En réalité, il s’agirait d’un nouveau permis de disposer de la vie de son prochain, disons-le simplement : d’un permis de tuer. Alors que nous ignorions tout de la situation médicale réelle de la personne, des traitements possibles, des traitements proposés, acceptés ou refusés, on a voulu capter l’émotion légitime pour la substituer à la réflexion ; on a fait monter les enchères émotionnelles ; on a instrumentalisé une situation douloureuse pour la cause. On parle beaucoup de dignité ! Nous n’avons certainement pas la même conception ni la même pratique de ce mot. Sournoisement, le travail admirable des équipes de soins palliatifs a été discrédité et dévalué aux yeux de l’opinion. Honteusement, des milliers de personnes gravement atteintes ou dans le dernier âge de leur vie ont été soupçonnées de ne pas avoir le courage de la « dignité ». Frauduleusement, la requête de reporter la décision de sa mort sur la société a été présentée comme un progrès humain. La loi, votée il y a deux ans et pas encore vraiment appliquée, a été occultée. La passion pour la mort a remplacé la compassion pour la vie. Plusieurs d’entre nous se sont exprimés justement et sobrement sans faire le jeu médiatique de cette vente aux enchères de la dignité. Aujourd’hui, nous voulons dire ensemble notre conviction que la société n’a pas vocation à organiser la mort, la mort de personne : ni celle de l’enfant à naître, ni celle du grand malade en phase terminale, ni celle des vieillards en fin de vie. Si elle le faisait, elle saperait les fondements mêmes de son existence. Elle deviendrait un lieu du doute : veut-on encore de moi ? Comme évêques mais tout simplement comme êtres humains, nous voulons rappeler que la dignité humaine n’est pas de chercher dans la mort la solution aux situations graves et angoissantes auxquelles tous les hommes sont confrontés un jour ou l’autre. […] Surtout, nous voulons exprimer notre résolution d’agir conformément à ces convictions en soutenant tous ceux qui se mettent vraiment au service de la vie."
Latrompette
c’est un poisson d’avril ?
[Ce discours étant en ligne sur le site de la CEF, je suppose que non. MJ]
Louis
Pourquoi utiliser le conditionnel: si elle le faisait, elle saperait?
Il faut employer le présent, malheureusement. Car l’avortement, elle le fait!
grt
25 évêques en tête de la marche pour la vie au mois de janvier prochain ?
Anonyme
Texte très fort et profondément juste. Merci Mgr vingt trois, Merci aux évêques !
Alban
Comment ne pas partager ce constat du Cal Vingt-Trois ? Et pourtant, je suis consterné qu’un successeur des Apôtres en reste au plan purement naturel : et Dieu dans tout cela ?
Xtophe
ENFIN !!!
Il y a 5 ans, je n’aurais jamais cru qu’un Evêque français (et qui plus est le Président de la CEF) aurait eu le courage de dénoncer la politique de mort et d’encourager les initiatives pro-vie !
Il faut espérer que ce discours ait été intégralement approuvé par tous nos Evêques…
charles
@ latrompette
sortez donc de votre aigreur et réjouissez vous d’une telle initiative!ce n’est pas parceque l’épiscopat français s’est fourvoyé pendant des années qu’il est condamné à être la cible de nos crituques jusqu’à la fin des temps. L’Esprit souffle indéniablement dans cette Eglise en France. A nous d’ouvrir les yeux pour voir les beautés qu’opère l’Esprit Saint. Sinon, on finira comme des vieux […] ringards, acariâtres et pharisiens, incapables de nous remettre en question…
yako
Refusera t-il la communion a tous les hommes politiques complices lors de ses prochaines messes (cf Chirac et d’autres par la passe) ?
Jacques
Réjouissons nous de cela, et n’en profitons pas pour ressortir nos vieilles aigreurs,on peu regreter le passé, mais il est impossible de le changer, alors qu l’avenir reste à faire et à construire. Ne prenons pas le risque de nous mettre en marge en étant défiant à l’égard de nos évêques. car la reconstruction de la France passe par un episcopat courageux, et pour cela ils ont besoin de tous les Catholiques de bonne volonté. Je pense que nous avons un devoir: l’Espérance, qui doit nous donner l’espoir d’un avenir meilleur. Rester sur le bord de la route l’air rigolard en nous disant qu’ils sont tous pourris n’est certainement pas une attitude de catholique guidé par la Charité. Soyons vigilants, prions pour l’Eglise de France, et soutenons nos évêques sans réserves lorsqu’ils osent dans le pays le plus antireligieux affirmer ce qu’ils sont! Car nous ne sommes pas maîtres de tous les enjeux, et je pense qu’ils n’ont pas fini d’avoir des bato,s dans les roues.
Merci à vous tous avèques de France, soyez assuré de nos prières et de notre entier soutien et RDV à Paris derrière les bannières de la Sainte Eglise lors de la prochaine marche pour la vie, qui avec vous sera un réel succès!
Pascal G
@charles et Jacques
Sans avoir de la rancoeur poour le passé, ce qui n’est pas chrétien en effet, il n’en demeure pas moins que le sens moral de leurs ouailles catholiques ayant été totalement et massivement émoussé par leur silence effrayant depuis 1974, il devront mettre trente cinq ans pour re-éduquer significativement les catholiques de France.
D’ici là, à simple vue humaine, cela va être un temps difficile pour la VIE et la morale naturelle.
Mais nous avons N-D de la Ste Espérance avec nous. Et Benoît XVI à Rome, et bientôt en visite en France : un seul de ses discours peut faire avancer et réfléchir les consciences catholiques françaises euthanasiées moralement par le silence de leur clergé.
Car un discours épiscopal ne suffira pas sans conseils pour agir en faveur de la Vie et sans projets concrets pour ladéfendre et l’accueillir.
Ainsi c’est très bien de vouloir ouvrir des collèges catholiques dans les banlieues islamisées, mais des maisons d’accueil des mères en difficulté seraient plus démonstratives de ce qu’est la charité catholique.
Antoine
Alors, quand va-t-on enfin réussir à fédérer l’ensemble des forces vives de l’Eglise pour défendre la vie ? A quand l’union des mouvements pro-vie ? A quand un même discours, une même voix ?
Eric
Ca sert à rien de parler, il s’agit de montrer les images.