Pour les seuls établissements de l’AP-HP, les agressions ont fait un bond de 60% en 2006, rapporte le Figaro. L’opération commando montée à l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis par cinq hommes armés venus libérer un blessé placé en garde à vue pose une fois de plus le problème de la sécurité en milieu hospitalier.
Les personnels sont en première ligne. Selon les chiffres du ministère de la Santé, sur les 3 289 actes de violence signalés à l’hôpital entre septembre 2005 et décembre 2006, allant de la menace aux coups, 77 % d’entre eux ont été portés contre le personnel de santé. "Ce phénomène est en hausse", confirme-t-on à l’Assistance publique des hôpitaux de Paris. Une hausse de plus de 60% !
Le phénomène le plus inquiétant est l’intrusion de plus en plus fréquente des bandes dans les établissements. Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes (Amuhf), explique :
"Quand un jeune de cité arrive chez nous parce qu’il est blessé, ce sont tous les copains qui déboulent. Le personnel est débordé et tout peut dégénérer". "Il ne faut pas transformer l’hôpital en forteresse, mais les entrées doivent être surveillées"
Pour tenter de laisser la violence aux portes des hôpitaux, des préconisations ont été faites par le ministère de la Santé aux responsables des établissements :
"Chaque année, 15 millions d’euros sont débloqués pour financer les mesures de prévention. Cela va de l’installation de caméras de surveillance à l’amélioration de l’éclairage".