Tandis que les attentats dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheick ont fait 88 morts, la commission électorale nationale égyptienne a annoncé dimanche soir la date de la première élection présidentielle multipartite en Egypte : le 7 septembre.
En effet, en mai, le Parlement, dominé par le Parti démocratique national du président Hosni Moubarak, a adopté un amendement constitutionnel pour permettre à plus d’un seul candidat de se présenter à l’élection présidentielle. Au pouvoir depuis 24 ans, Moubarak a remporté quatre mandats de six ans, sans jamais avoir d’adversaires en face de lui, lors de plébiscites («oui» ou «non») où il était le seul candidat proposé aux électeurs. Âgé de 77 ans, Hosni Moubarak, considéré comme l’un des plus proches alliés des États-Unis dans la région, devrait briguer un cinquième mandat. A la suite de ce scrutin présidentiel, des élections législatives doivent avoir lieu au mois de novembre.
On sent que les islamistes souhaitent influencer ces élections par la terreur. Après l’assassinat de l’ambassadeur égyptien en Irak, Ihab el-Chérif, il est clair que l’Egypte est visée en raison de sa politique régionale et internationale. Il ne faut pas oublier que le numéro deux d’al-Qaïda est égyptien. Ayman al-Zawahiri était le chef de l’organisation islamiste al-Jihad, qui avait perpétré l’assassinat du président égyptien Anouar Al-Sadate en 1981 et qui était responsable avec la Jamaa Islamiya d’une vague de violence qui a secoué l’Egypte de 1991 à 1997. Il a rejoint vers la fin des années 1990 le réseau d’Oussama ben Laden dont il est devenu depuis le bras droit.