A la suite de ce post (complété par celui-ci), où je fais part de mon optimisme quant à la remise en cause du système médiatique actuel, un lecteur m’écrit :
Je suis loin de partager les analyses de Monsieur Murdoch et les vôtres.
Je précise que j’ai 74 ans… et que je fréquente News Google qui n’est jamais qu’un concentré d’informations venant d’ailleurs et sans guère d’originalité (Libération, l’Humanité… très rarement le site du Vatican).
(…) Quant à la jeune génération que j’entrevois au travers des blogs, des forums et autres bavardoirs, elle ne me donne pas spécialement l’impression de rejeter les poncifs et les maîtres à penser (Bourdieu ?) (…)
Si je suis enthousiaste devant les évolutions actuelles, ce n’est pas par "jeunisme." Et le rejet des médias traditionnels a aussi des aspects négatifs : dans ses causes (la tendance au "moi je" qu’évoque le lecteur, le rejet de l’autorité…) et dans ses conséquences (l’écho donné à des idées plus nocives encore que celles qui dominent les vieux médias, le fractionnement de l’espace public.) Mais le statu quo médiatique est si délétère, si "verrouillé" par la culture de mort, que sa remise en cause est fondamentalement une source d’espoir temporel.