En cette période d’émeutes proches de la guerre civile, voici ce que l’on peut lire sur le site du ministère de l’intérieur :
La baisse de la délinquance constatée en octobre depuis 2002 se poursuit au mois d’octobre 2005 avec – 0,83 % des crimes et délits constatés. Pour la ville de Paris, la baisse est de – 5,04 %. La délinquance de voie publique (vols, vols avec violence, cambriolages, vols d’automobiles, dégradations volontaires…) diminue de – 3,21 %. Le taux d’élucidation s’améliore encore de 2,6 points. Le nombre total des faits constatés (police et gendarmerie) s’élève à (seulement) 309 348.
J’ai du vivre sur la planète Mars ces trois dernières années pour ne pas avoir su qu’il y avait chaque mois précédent, plus de délinquance, plus d’incendies criminels, plus de voyous. En fait, l’explication de ces chiffres surréalistes est plus simple, tellement simple qu’ils n’ont aucune valeur : ce sont des chiffres établis à partir des plaintes déposées par les agressés. Ces derniers ne portent plus plainte, car ils ont peur. Ou parce que ça ne sert à rien. Pas de plainte, pas de procès-verbal, pas de chiffre.
La vérité de ces chiffres, c’est que le nombre de plaignant a considérablement baissé depuis 3 ans. Mais cela, ça n’intéresse personne.