Le Pape a reçu ce matin les Cardinaux et prélats de la Curie Romaine pour le traditionnel échange des voeux de Noël. Benoît XVI est notamment revenu sur son voyage à Valence :
"J’ai été impressionné face à ces couples et à leurs enfants, à ces familles solidaires à travers les générations, dans une Europe qui semble ne plus vouloir avoir d’enfants. Pourquoi en va-t-il ainsi ? Les réponses à une si grande question sont complexes. […] L’homme d’aujourd’hui a peur de l’avenir et que son désir d’une vie toute pour soi lui fait apparaître la paternité comme un risque majeur, quelque chose de pratiquement insoutenable. Si on ne revient pas aux fondements de la vie, aux certitudes de la foi, il sera de moins en moins possible de transmettre le don de la vie".
"Lorsqu’apparaissent de nouvelles formes juridiques qui relativisent le mariage, le renoncement au lien définitif reçoit en fait une consécration. Aujourd’hui, on minimise aussi la différence des sexes, ce qui relance tacitement les funestes théories selon lesquelles les caractères ne seraient qu’un simple fait biologique".
"[Il s’agit là d’un] mépris du corps qui tend l’homme à s’émanciper de son corps, de la sphère biologique, au point de le détruire. A ceux qui disent que l’Eglise ne devrait pas intervenir en la matière, on doit répondre que l’homme intéresse l’Eglise. Elle a le devoir de défendre l’homme, la créature dont l’union corps et âme est image de Dieu".
Parlant ensuite du dialogue inter-religieux, Benoît XVI a rappelé que "la raison sécularisée n’est pas capable d’un dialogue réel avec les religions… Si on se ferme à la question de Dieu on conduira au choc des cultures".