Autre extrait du dossier de Yves Morel sur la Sécurité sociale dans Monde & Vie :
"L’impossibilité de revenir sur des acquis considérés comme intouchables a entraîné, pour assurer le financement de la Sécurité Sociale en période de croissance ralentie (de 5,1% de 1950 à 1973 à 2,1% depuis la fin des années 70), la hausse continue des prélèvements sociaux, ce qui n’a pas contribué à réduire le taux de chômage. L’impossibilité d’accroître indéfiniment les prélèvements sociaux a suscité de nombreux plans successifs de redressement de la Sécurité Sociale. Les mesures les plus marquantes ont été l’allongement des années de cotisation pour l’accès à la retraite à taux plein (de 37,5 en 1993 à 41 ans aujourd’hui), la limitation des dépenses et des remboursements (ticket modérateur, forfait hospitalier, franchise médicale) ; et surtout la création de la Contribution sociale généralisée (CSG) en 1990 par Michel Rocard, celle de la Contribution pour le remboursement de la Dette publique (CRDS) en 1995 par Alain Juppé et celle des lois de financement de la Sécurité sociale en 1996, également par Alain Juppé, qui ont conduit à une véritable étatisation de la Sécurité sociale. L’Etat est désormais prépondérant en matière sociale. […]
Aujourd’hui, le budget de la Sécurité sociale relève désormais largement du pouvoir politique. La logique de la solidarité nationale l’emporte nettement sur la logique d’assurance. En somme, la France a réformé son système de protection sociale par une intervention accrue de l’Etat, renforçant considérablement sa tutelle à l’inverse des autres pays européens, où les solutions libérales adoptées ont réduit le chômage et les déficits publics en étendant la précarité et la pauvreté sans espoir d’amélioration, même à long terme.
Le vice français, pourtant, ne tient pas tant à l’intervention directrice de l’Etat qu’à l’état d’esprit et aux modalités qui y président. L’attachement au mythe d’un progrès indéfini et cumulatif de la sécurité et du bien-être grâce à l’Etat-providence a rendu impossible l’accomplissement d’une grande réforme nationale et consensuelle de notre système de protection sociale. Les réformes mises en oeuvre pour sauver ce dernier ont été décidées depuis trente-cinq ans par des gouvernements de droite et de gauche, qui sont allés dans le même sens sans s’unir autour d’un projet de salut public articulé autour d’un programme précis. Ainsi, la politique suivie depuis un tiers de siècle ne procède d’aucune unité de principe et de conception, mais se caractérise par une continuité inavouée. […]
La gauche, incapable de procéder à son aggiornamento faute de pouvoir renoncer à la sociale-démocratie des temps heureux et à la vieille idée de la lutte des classes, sait qu’elle ne peut lutter contre la toute-puissance d’un marché mondialisé. Elle assortit donc les réformes structurelles et les mesures d’austérité de palliatifs tels que les « minima sociaux» (RMI, devenu RSA, ou ASS), la CMU, ou les trente-cinq heures. La droite libérale, quant à elle, songe davantage à démanteler le système de protection sociale qu’à le sauver et trouve dans les contraintes de la mondialisation un argument puissant. Dès lors, les réformes successives ne résolvent nullement la crise, malgré leur continuité objective. La classe politique n’a pas osé, pour d’évidentes raisons électorales, remettre en question un système de Sécurité sociale centralisé et placé sous la tutelle du pouvoir politique, inadapté aux conditions économiques actuelles. S’interdisant donc d’opter pour la voie de la décentralisation, voire de la localisation de la protection sociale, comme au Royaume-Uni, au Danemark, en Suède ou en Allemagne, elle a choisi l’étatisation complète du système. Celui-ci se maintient donc, mais par une politique qui exige toujours plus de sacrifices pour la plus grande partie de la population et instaure une société duale, dans laquelle une partie de nos concitoyens, exclus du monde du travail, sont voués à une assistance perpétuelle, tandis que les autres sont de moins en moins aidés par un Etat endetté et défaillant."
Corso
Petites passes convenues entres député(s) et Ministre(s)qui ne font que reproduire ce que leur a enseigné le système anglais depuis Cromwell : une forte position sur le rang gauche de l’assemblée, une forte position sur le droit, de manière à ce que les citoyens s’imaginent que débat musclé veut dire confrontation et que d’elle vient l’équilibre des intérêts défendus.
Dupes au départ, les anglais ont compris que cette posture ne valait en réalité que comme paravant du pillage organisé du reste du monde, sport national qui leur profite, depuis transmis à d’autres en même temps que la pratique parlementaire.
Ils se poseront certainement de nouvelles questions, vu l’état actuel de leur pays.
Il n’y a donc pas à immaginer que la pièce de théâtre jouée par Morano puisse avoir une quelconque valeur.
Les pistes de réduction de l’addition sociale sont connues et la première est le prix des médicaments décidé quasi par l’état à un niveau élevé permettant en réalité de subventionner notre entreprise championne dans ce secteur. Pas question de changer pour cette seule raison dira le corps des élites qui nous gouverne.
La seconde est l’examen des solutions de confort que sont les visites remboursées des psychologues et autres gourous du même type à l’usage de ceux et surtout celles qui le plus souvent ont du temps à perdre. Pas question de changer diront les mêmes élites, le corps social est malade du sort qui est le sien, dont nous ne sommes pas responsables…
La troisème est la multiplication des examens et des visites pour un même patient sans véritable intérêt médical. Pas question diront les experte médicaux, les médecins sont confrontés à des frais de formation nouvelles, ils doivent s’informatiser, c’est un moyen indirect de les dédommager.
La quatrième est corrélée à la baisse relative des cotisations en raison de l’extrême faiblesse des salaires pour cause d’extention sans limite du Smic et surtout du chômage. Pas question de bouger diront les dirigeants milliardaires, cela ferait baisser nos profits.
… Les économistes qui s’emploient à cette question connaissent bien des solutions et aussi la formulation des refus qui s’y opposent depuis toujours.
Nous noterons que si des possibilités existent concernant une meilleure souplesse du système de soins et de gestion, sa centralisation demeure un point qu’il faut conserver faute d’entraîner un délire financier encore plus grand.
SD-Vintage
je ne sais pas si l’on peut qualifier les socialistes français de « sociaux-démocrates », alors qu’ils sont plutôt des néo-marxistes
bébert
mais le système n’est pas égal pour tous
en tant que travailleur indépendant, je n’ai pas d’indemnité journalière si je ne peux pas travailler,les consultations ne me sont en principe remboursées qu’à moitié (en fait qu’au quart,car ne pouvant que consulter qu’en dehors des heures normales, je dois faire appel à un praticien non conventionné, ou en dépassement de tarif etc etc )
Lorsque nous avons eu des enfants, ma femme a repris le travail 2 ou 3 jours après leur naissance
La sécu ne devrait couvrir que les gros risques,souvent hélas elle favorise une médecine de complaisance, pour le bonheur des paresseux, et au détriment de notre Nation
Jean Theis
D’après le Dr Claude Reichman la Sécurité Sociale est bel et bien morte, et qui préside au lancement des assurances privées ? Guillaume Sarkozy, frère de notre bien-aimé Président.
m
Le cri du contribuable lance cette pétition.
En ligne depuis 3 jours 3600 signatures
http://le-cri-du-contribuable.pro-petition.fr/non-a-la-gratuite-des-soins-pour-les-immigres-clandestins
Certes cela peut choquer mais si les frontières sont désormais largement ouverte, la pompe aspirante médicale attire encore plus de monde.
Par ailleurs de nombreux pays qui ont vu arrivés le progrès en matière médicale du fait grâce médecins français pendant la période de la colonisation (vaccinations, hôpitaux et dispensaires gratuites, etc)
Ces médecins avaient laissé derrière eu une situation exceptionnelle. Les pays indépendants et donc responsables d’eux mêmes n’ont pas su poursuivre l’effort et retenir leurs élites, alors que souvent ce sont des pays très riches en produits miniers, en pétroles, gaz, etc.
A un moment donné il faut que nos élus et gouvernements comprennent que le Français qui bosse pour 1500 euros net mois et moins le plus souvent (ce qui est une bonne proportion des Français) après avoir payé le loyer, l’essence pour aller bosser, les assurances, les impôts divers et variés, n’a pas vraiment grande possibilité d’économie, et travaille vraiment pour survivre. Tandis que pendant ce temps toujours plus étrangers en France et toujours plus d’usines en France qui ferment y compris dans l’agroalimentaire qui délocalise en Pologne et Espagne (smic moins cher là-bas)…Mais ils vivent où les députés, les ministres et les journalistes pour ne pas se rendre compte de tout cela.
Cela ne peut pas durer et prendre des mesures à la petite semaine pour faire croire, ne va pas résoudre grand chose…
Daquin
Existe-t-il un site parlant de (nomnbreux) cas d’anomalies dans la Sécu elle-même et dans les traitements?
cad
Ce débat est d’une grande importance ,encore faudrait il connaitre exactement le bilan comptable de la sécurité sociale ,connaitre exactement l’interet de certains traitements promus par une recherche de profits (actuellement les vaccins ).quelqu’un parle d’examens inutiles mais sait il que les médecins sont poursuivis par les patients devant les tribunaux s’ils n’ont pas multiplié les examens et que l’état du patient s’aggrave.Pour un bilan honnete ,indépendant des groupes de pression d’un systeme qui malgré ses injustices et ses défauts a permis un accés aux soins pour tous (les professions independantes des années 50 ,mal remboursées se soignaient mal.actuellement leur régime est aligné sur le régime commun et non 50°/° comme lu ici )pour ce bilan seul un etat independant des groupes financiers peut le realiser .qui ne voit les efforts actuels pour confier la protection sociale aux groupes financiers qui ne feront qu’aggraver notre dépendance au dieu fric ,les sans logis AME étant toujours soutenus par l’impot.