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France : Politique en France

L’éternel retour du Roi

L’éternel retour du Roi

De L’Inco Hebdo, la lettre hebdomadaire de la revue L’Incorrect :

Ainsi, les gouvernements se succèdent, flamboient un court instant au contact d’un parlementarisme devenu tripartite (certains louent le retour d’une vraie démocratie, et le spectacle visible à l’Assemblée est effectivement très proche de ce qu’on sait être une démocratie : navrant) puis se flétrissent inexorablement, faute de sang neuf, faute de liquidités et à cause de pressions de Bruxelles – cette entité transnationale qui voudrait arbitrer les nations européennes au nom d’une épouvantable coercition bancaire… Le dénommé Emmanuel Macron, grand ordonnateur de ce pays en friche et maître des horloges cassées, semble isolé dans sa tour de verre, comme un Saroumane de pacotille contemplant depuis les hauteurs d’Isengard l’étendue du chaos qu’il a contribué à installer depuis des mois. La presse feuilletonne comme elle peut cette dégringolade par paliers, fait mine à chaque fois de s’emballer pour de nouveaux hommes de paille, comme si les « poids lourds » qui circulent au gouvernement pouvaient changer quoi que ce soir à cet embouteillage massif, alors qu’aux Etats-Unis le trumpisme tout puissant semble bien pouvoir circuler à toute berzingue sur l’autoroute de « l’âge d’or », une voie peuplée de Tesla rutilantes et un brin bornées, comme il se doit. La veille Europe se tasse déjà de frayeur face au monstre américain, cet espère de golem fascinant… pendant que Trump prévoit de bâtir des cathédrales de serveurs pour 500 milliards de dollars : le projet Stargate fait déjà exulter les complotistes, qui y voient l’avènement du « grand projet » de la CIA dont on peine à deviner au juste s’il s’agit de l’ouverture de la porte des enfers où « simplement » d’une sujétion mondiale à coups de vaccins ARN concoctés en série par des IA…

Plus rationnellement, ce qu’on observe finalement avec le trumpisme, c’est bien le retour d’un impensé qui serait celui d’une monarchie,  constituée par une sorte de techno-aristocratie, capable de survoler avec un mépris lointain les petits ajustements de la Constitution. Le retour d’un impensé monarchiste dans la plus « grande démocratie du monde » ? Et pourquoi pas. On pourra peut-être écrire sur les murs de nos maisons, criblés par les balles russes, dans quelques années : « Charles Maurras avait raison ». Ce qu’il nous faut, c’est peut-être le retour du Roi. Pas ces roitelets républicains que la Vème autorise et que les banques d’affaires cooptent à coups de pétrodollars. Non, le Roi en personne. Comme le martèlent depuis des années les militants de l’Action Française, ceux qui défilaient encore le week-end dernier pour commémorer l’assassinat de Louis XVI, et qui prônent le retour du Bien Commun contre cet individualisme devenu fou qui est l’apanage de notre modernité tik-tokée, contre les « citoyens », ces créatures prométhéennes créés par le démiurgisme jacobin, condamnées à se détraquer lorsqu’elles n’ont plus eu autre chose à combattre que des fantasmes et des moulins à vent – le fameux retour de la peste brune, toujours attendu, jamais réalisé…

On peut estimer que les monarchistes sont de doux rêveurs, des passéistes un peu originaux, des romantiques. En réalité, ce sont eux les vrais futuristes, car le monarchisme est bien encodé dans l’ADN de toutes les civilisations, et il est sera amené tôt ou tard à revenir lorsqu’il sera guéri de son mal. Le mal du « citoyen », comme l’expliquait Jean de Viguerie, c’est bien cette série de « dissociations » mentales qui se sont mises en branle après l’abandon de l’intelligence thomiste au profit de la pensée cartésienne, et de ce matérialisme ingrat qui a peu à peu transformé l’homme de cœur et d’âme en bête pensante. Oubliant que le foyer de toute civilisation, c’est la monarchie, et qu’un Roi sommeille en nous. C’est l’aspiration à une patrie réelle, fondée sur la Providence, et non cette patrie abstraite fondée sur le retour du sacrifice humain, qui a été forgée par le Droit-de-l’hommisme. Il nous appartiendra de nous en souvenir si l’humanité veut passer le troisième millénaire.

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