Plusieurs lecteurs nous ont demandé de republier la lettre ouverte aux députés pour attirer leur attention sur la prochaine loi de bioéthique. Nous le faisons bien volontiers. D'autant que le "flottement" actuel au gouvernement laisse entendre que tout n'est pas joué et que la voix du bon sens et du respect de la dignité humaine pourrait l'emporter. C'est donc le moment ou jamais d'intensifier la pression en montrant que des dizaines de milliers de Français sont particulièrement attentifs à ces sujets.
Madame, Monsieur le député,
D'ici quelques semaines, vous allez avoir à débattre de la prochaine loi de bioéthique. Beaucoup de lobbies font, d'ores et déjà, pression – y compris dans les couloirs du parlement – pour que cette loi permette toujours plus de transgressions. Mais je voudrais attirer votre attention sur le fait que pratiquement aucune découverte scientifique ne découle d'une transgression éthique, tandis que bien des recherches compatibles avec la dignité humaine sont fructueuses. Pour ne prendre qu'un exemple, je vous rappelle que les recherches sur les cellules souches embryonnaires, qui entraînent la destruction délibérée d'un embryon humain, n'ont guère, à ce jour, amené d'avancée médicale, tandis que les recherches sur les cellules souches ombilicales, qui ne posent aucun problème éthique, mais qui demeurent, hélas, les parents pauvres de la recherche scientifique, sont extrêmement prometteuses. La dignité de la personne humaine ne se partage pas: si nous maltraitons les embryons humains, les personnes handicapées ou les vieillards, c'est l'humanité elle-même que nous piétinons. Et le IIIe Reich commença par "proposer" l'euthanasie des malades mentaux, avant de torturer et d'assassiner des êtres humains par millions. Je vous demande donc instamment d'aborder cette loi de bioéthique dans un esprit de respect de la dignité humaine, de sa conception à sa mort naturelle, sans égard pour des lobbies, qui peuvent être financièrement puissants, mais n'en sont pas moins dangereux pour notre civilisation et notre humanité.
Dans cette attente, je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur le Député, l'expression de ma vigilante considération.