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Europe : politique

L’euro c’est l’appauvrissement

EHier soir, François Hollande a encore soutenu l'euro, mais sans trop y croire réellement. Fini les grands discours sur le thème "l'euro c'est la croissance, l'euro c'est la prospérité"… :

"Avec l’Europe, ce n’est pas en cassant ce qui existe ou en prétendant sortir de la zone euro que nous convaincrons, c’est en redressant notre propre compétitivité, c’est en mobilisant tous les leviers économiques pour nous écarter de la stagnation en Europe et c’est en donnant une assise démocratique à la zone euro."

Il faut souligner que le bilan est médiocre :

"L'euro a creusé ses pertes mercredi et achevait sa pire année depuis 2005 face à un dollar en pleine forme qui bénéficiait d'un contexte de confiance sur l'économie américaine, dans un marché aux échanges très limités avant le Nouvel An. Vers 22h00 GMT (23H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,2097 dollar, contre 1,2154 dollar mardi vers 22H00 GMT, évoluant à son plus bas niveau depuis juillet 2012. Depuis le 1er janvier 2014, l'euro s'est déprécié d'environ 12% face à la monnaie américaine, enregistrant sa pire année face au dollar depuis 2005, lorsqu'il avait perdu 12,6%. L'indice dollar, ou "Dollar Index", termine lui l'année face à un panier de 10 grandes devises sur une hausse de 11%."

Bienvenue à la Lituanie dans la zone zéroSelon un sondage réalisé il y a 15 jours par le parti UEDémocrates, 26% des Lituaniens sont favorables à l’euro ; 49% sont opposés à ce que leur pays adopte la monnaie unique. Mais ils n'ont pas le choix.

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18 commentaires

  1. Un grand argument des idéologues du FN est que pour redonner de la compétitivité à nos entreprises il faut quitter l’Euro car il est surévalué, sans qu’il soit nécessaire d’entreprendre de douloureuses réformes de structure (réforme de l’Etat, diminution des prélèvements obligatoires). Or l’Euro a été substantiellement dévalué en particulier par rapport au dollar en 2014, ce qui sur les marchés hors UE revient au même qu’un retour à un Franc plus faible. Pas de résultats miracles pour autant. Cela devrait amener certains à s’interroger sur leurs solutions économiques plutôt simplistes.

  2. Mais qui veut? en France? d’un Euro fort ? On est pas à un tournoi de foot et il faut regarder la réalité en face.
    C’est une absurdité, l’Euro est surévalué depuis des années (en tous cas en ce qui concerne la France). Il nous empèche d’exporter. Qui y a intérêt?

  3. “c’est en donnant une assise démocratique à la zone euro.” Ah bon ? Pourquoi donc la Lituanie rentre dans l’euro si seulement 26% des Lituaniens y sont pour ? C’est çà la démocratie ?

  4. OK, prenons les mêmes et continuons…

  5. Tout à fait d’accord avec Bernard Mitjaville. Il existe certes de forts arguments pour abandonner l’euro, mais la politique du FN est celle du socialisme dans un seul pays : sous prétexte que la France aurait abandonné l’euro, sous prétexte que l’immigration serait réduite à zéro, alors, pour le reste, on pourrait continuer comme avant, et en particulier conserver une fonction publique pléthorique et une dépense d’Etat délirante.
    C’est évidemment une illusion.
    Il faut arrêter l’immigration, mais aussi supprimer le statut de la fonction publique, abolir le monopole de la Sécurité sociale, réduire massivement le nombre de postes de fonctionnaires ainsi que la dépense publique.
    Concernant la Lithuanie, il serait bon qu’Yves Daoudal donne ses sources. Je ne retrouve pas le sondage auquel il fait allusion (d’ailleurs commandité par un parti, ce qui est suspect) ; en revanche, je trouve plusieurs autres sondages très différents :
    “In a Nov. 26 survey by Berent Research Baltic, 53 percent of respondents said they back euro membership, up from 47 percent in September. Some 39 were opposed, down from 49 percent.” (AP, agence de presse américaine)
    http://tinyurl.com/psybbpy
    “Latest polls show that just over half of Lithuania’s residents support the adoption of the euro.” (LRT, télévision lituanienne)
    http://tinyurl.com/nd6w3dc
    “In June 2013, only 41 percent of Lithuanians approved of dropping the litas, according to a survey by pollster Eurobarometer. The latest poll, published in mid-December, shows that backing for the euro has risen to 63 percent, Dow Jones Newswires said.” (Delfi, site d’information lituanien)
    http://tinyurl.com/lvcn249
    Ce n’est pas très honnête de sélectionner seulement le sondage qui étaye le programme politique que l’on veut promouvoir, et en plus de ne pas donner les moyens à ses lecteurs d’en vérifier la crédibilité.
    Il y a aussi des sondages qui disent que Yannick Noah est la personnalité préférée des Français.

  6. Targuer ses opposants politiques de simplisme est une misère intellectuelle.
    Minable.

  7. A Bernard Mitjavile : Non, ce n’est pas l’argument principal des opposants à l’Euro et des patriotes de plus en plus nombreux en France car la dévaluation ou pas de l’Euro ne dépend pas de nous mais de manipulations allemandes, des USA, …
    Si là était le problème, les grands pays européens pourraient mieux le régler en redevenant souverains en ce domaine, comme l’est la GB par exemple.
    Non, le problème est d’abord que lorsque les Français donnent 100 au monstre de l’UE, il ne leur en revient qu’une partie. Il faut déduire les fuites dans les canalisations de l’UE qui ne sont pas perdues pour tout le monde, les frais énormes de ce machin incompétent où des non-élus prétendent nous gouverner, il faut déduire aussi les subventions à la Turquie et à d’autre pays, les campagnes pour la promotion des lois sociétales que l’on sait et les frais de publicité pour annoncer que l’UE a donné 50 à la France alors qu’il ne s’agit que d’une partie de notre argent…

  8. Oui, « l’euro c’est l’appauvrissement » tout comme l’UE c’est la guerre (à l’extérieur). On vérifie malheureusement chaque jour ces deux phénomènes.
    Il y a cependant une phrase que je ne comprends pas dans l’article : « 26% des Lituaniens sont favorables à l’euro ; 49% sont opposés à ce que leur pays adopte la monnaie unique. Mais ils n’ont pas le choix. »
    En quoi n’ont-ils pas le choix ? Auraient-ils eux aussi renoncé à la démocratie pour devenir comme nous une dictature douce ?
    On a toujours le choix quand le pays réel le veut et que la volonté politique l’accompagne !

  9. Tous ceux qui souhaitent s’affranchir des articles et des commentaires stupides concernant l’Euro écouteront avec profit l’enregistrement suivant, notamment les remarques concernant l’importance du taux de change.
    Présentation :
    “Le 21 novembre 2014, Paul Deheuvels recevait dans son Libre Journal des Sciences et des Techniques de Radio Courtoisie, Jean-Jacques Rosa, professeur à l’Institut des Sciences Politiques, auteur de “L’euro : Comment s’en débarrasser” aux éditions Grasset (2011).”
    1ère partie :
    https://www.youtube.com/watch?v=8k2UMQF9ESc
    2ème partie :
    https://www.youtube.com/watch?v=hph6DesoSF8

  10. L’Euro est un gros problème parce que d’un outil économique le traité de Maastricht a fait de la monnaie un symbole emblématique.
    Or , quid d’une politique économique dont les tenants n’ont pas la maîtrise de l’outil monétaire?
    A plus forte raison dans une économie fortement mondialisée, c’est comme si on avait démonté le gouvernail pour en faire une carte postale.

  11. Je souhaite bien du bonheur aux Lituaniens !
    Et j’espère pour eux que la houle leur sera moins funeste qu’aux Grecs.

  12. L’Euro n’est que le moyen pour les Américains de dominer le monde de la finance et du commerce. La faiblesse de l’euro est volontaire et va se poursuivre afin de mettre nos économies à genoux (Protocole des Sages de Sion, un drôle de faux qui se révèle exact dans ses prédictions!)

  13. En lisant ce post, je ne savais pas s’il fallait rire ou pleurer, si c’était de l’humour ou de l’ignorance…
    Dire que le bilan de l’euro est médiocre parce que son cours face au dollar a chuté, c’est un peu incomplet !
    Ce cours de l’euro face au dollar est un des éléments, mais il ne fait pas tout. Certains pays (Allemagne) sont prospères avec une monnaie très forte, mais d’autres vivent très bien avec une monnaie notoirement sous évaluée (Chine).
    Si on veut tirer un bilan de l’euro, il faut comparer ce qui est comparable. Par exemple l’évolution du PIB par habitant, de l’endettement public et privé, du taux de pauvreté, dans des entités comparables. Par exemple, l’évolution comparée de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Allemagne et de l’Italie. Ou celle comparée de la Zone Euro et des USA, voire le Japon.
    En revanche, comparer des indices boursiers (comme vous le suggérez) sera d’un intérêt restreint, hormis pour les professionnels du commerce international ou pour des spéculateurs. En revanche un comparaison avec la Suisse serait peu pertinente, du fait des immenses différences sociales, culturelles et économiques entre ce pays et la France.
    Bref, l’euro va effectivement assez mal, mais absolument pas pour les raisons que vous mettez en valeur. D’ailleurs son principal problème, c’est qu’étant la monnaie de tout le monde, il est l’objet d’une souveraineté partagée, ou plus précisément accaparée par quelques uns, l’Allemagne et les USA pour ne pas les citer : la FED est au service des USA, la BOE du Royaume-Uni, la BOJ du Japon, mais la BCE est surtout aux ordres de Washington, au plus grand bénéfice (jusqu’ici) de l’Allemagne. Là est le vrai problème et le vrai scandale de l’euro, tout le reste n’est qu’accessoire ou conséquence…

  14. pfff, toujours les mêmes poncifs, toujours les mêmes discours idéologiques contradictoires, comme l’a très bien soulevé B. Mitjaville.
    En fait, la vraie question, la seul qui se pose vraiment, n’est pas de savoir si la monnaie doit être nationale ou internationale, forte ou faible, mais de QUI a la main mise sur la monnaie!!! Tant qu’il y aura des idéologues incompétents qui continueront à répondre “les politiques”, qu’ils soient nationaux ou internationaux, nous seront dans l’incohérence et le déséquilibre. Pour qu’une monnaie soit cohérente, elle doit être le reflet d’une référence, réserve d’or, patrimoine, ou puissance économique. Rien d’autre. Aussitôt que des politiques veulent interférer en baissant sa valeur afin de camoufler leur irresponsabilité budgéaire en espérant dévaluer la dette accumulée ou au contraire surévaluer la monnaie afin de l’imposer comme unité de compte (réserves, échanges etc..), ils créent des déséquilibre dont toujours les populations sont les victimes.
    Rien à faire de savoir si la monnaie est nationale ou non, il faut être sacrément ignare en économie pour s’attacher encore à de telles balivernes en 2015, la seule chose qui compte, c’est qui a le pouvoir de la monnaie… Des banquiers ou des politiques?
    Que les jacobino staliniens de tous poils qui auraient envie de répondre avec précipitation se pose la question de l’enseignement de l’histoire. Comment est né le franc? Etait il représentatif d’une quelconque unité économique? Qui a dirigé le franc et que valait le franc à travers le Consulat, l’Empire, la Restauration, les 100 jours, la nouvelles restauraton et la lourde amende aux alliés, le monarchie de juillet et le pillage par le roi des Français, la révolution de 48, le Second Empire et se guerres aux quatre coins du monde, la défaite de 70, l’amputation de la France, les indemnités de guerre à la Prusse….. Tous événements ont été bien vécu par un franc stable dirigé par une banque de France aux mains des familles de banquiers. Quand est ce que cela a commencé à se dégrader? Quand les politiques ont commencé à vouloir avoir la main mise sur la monnaie…

  15. A Mitjaville et Marchenoir:
    Ce que je vois c’est le niveau de vie que j’avais avant l’euro et maintenant, ce que je constate c’est le niveau de vie du couple de retraite que sont mes voisins…avant et ce jour …ce que je vois c’est le nombre de chômeurs en France avant et après l’adoption de l’Euro ainsi que TOUS LES “CLIGNOTANTS ECONONOMIQUES ” qui sont au ROUGES!!!….MOI LES “VEAUX D’OR” TRES PEU POUR MOI…..

  16. Jean,
    Je compatis à vos difficultés, mais songez qu’il est un peu contradictoire de prétendre mépriser “le veau d’or” juste après vous être plaint de manquer d’argent.
    Le chômage de masse en France est bien antérieur à l’adoption de l’euro. Il date du poids excessif de la fonction publique et de la dépense publique en France. Ce n’est pas un problème européen, mais français. L’Union européenne et l’euro apportent leurs propres problèmes, mais n’échappons pas à nos responsabilités.
    Quant au montant trop faible des retraites, ou de certaines d’entre elles, ce n’est pas faute d’avoir tiré le signal d’alarme : les économistes spécialistes du sujet répètent depuis des décennies que le système n’est pas viable, qu’il n’est plus financé, qu’il y a trop de dépenses et trop peu de recettes et que ça ne peut pas durer.
    Et pourtant, les Français ont réclamé, et obtenu, la baisse de l’âge de départ à la retraite ; le Front national, premier parti de France, maintient cette revendication socialiste dans son programme ; et les Français hurlent à la mort dès qu’on leur parle de retraite par capitalisation, qui est pourtant le seul moyen d’augmenter le montant des retraites tout en pérennisant le système.
    Alors il ne faut pas venir se plaindre maintenant. Les retraites, ce n’est ni la faute de l’euro, ni la faute des Juifs, comme on le lit une fois de plus dans ce fil de commentaires.
    A croire que les peuples aiment sans cesse retomber dans les mêmes erreurs, et provoquer les mêmes drames.
    Et puis il serait bon de cesser de détourner la signification religieuse du “veau d’or”, et de faire de la Bible un brûlot socialiste. Adorer le Veau d’or ne signifie pas aimer les richesses. Cela signifie adorer une idole, ce qui est interdit par la loi divine.
    En fait, la signification biblique du veau d’or est à peu près à l’opposé de la signification que lui donne la vox populi, puisque les Israélites ont cédé l’or qu’ils possédaient afin de fondre l’idole du Veau d’or.
    La leçon biblique est donc : gardez votre or, et adorez Dieu au lieu d’adorer une idole.

  17. Ce que l’on chante en Lettonie : “La nuit ne doit pas remplacer la lumière de l’aube…”
    https://www.youtube.com/watch?v=Ed98NICN5f0#t=25

  18. Je crois que vous n’avez pas compris le Vrai sens de “Veau d’or” dans mon post.
    Je connais PARFAITEMENT le sens biblique ET les autres sens de cette acception.
    Je ne me lancerai pas ce matin dans l’exégèse de votre texte. Je vous souhaite une bonne année.
    Ah oui les faits sont têtus…..

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