Partager cet article

Europe : politique

L’euro s’est avéré un frein à la croissance et un accélérateur de crise

Mylène Troszczynski, député européen de l'ENL, écrit sur Boulevard Voltaire :

Unknown-8"[…] le FN a organisé un colloque réunissant neuf grands économistes et centré autour de l’euro, le 14 mai dernier.

La mise en place de l’euro, loin d’être la panacée vendue par la propagande, a eu des résultats médiocres. Avant la grande crise de 2008, la zone euro avait la plus faible croissance du monde : de 2000 à 2008, nous avions 1,8 % par an, contre 2,4 % aux États-Unis, 4 % en Amérique latine, 5 % en Afrique et 7 à 9 % en Asie. Depuis la crise, la zone euro est la plus touchée avec les catastrophes grecque, espagnole et irlandaise. L’euro devait être un accélérateur de croissance et un bouclier contre la crise. Dans les faits, l’euro s’est avéré un frein à la croissance et un accélérateur de crise.

L’économiste Charles Gave l’a bien montré, dans son article paru en février 2013 : « Quand les technocrates tuent la croissance ». « De 1975 à 2000, la croissance en Europe, telle que l’on peut la mesurer en utilisant les indices de la production industrielle, était de 2,5 % par an en moyenne. » Tous les pays croissaient à peu près au même rythme. « À partir de 2000, une vraie catastrophe semble avoir frappé les économies du Vieux Continent. La croissance s’arrête net. La moyenne passe à une pente de 0 % par an. »

Et l’Europe se scinde en deux. D’un côté, l’Allemagne et quelques pays du Nord qui continuent leurs croissances et, de l’autre, la France, l’Espagne, le Portugal ou l’Italie, qui perdent entre 10 et 20 % de leur capacité industrielle. « Conclusion : les 12 dernières années sont de loin les pires en Europe depuis les années trente, en tout cas pour les pays de l’Europe du Sud. » Pourquoi ? « En fait, l’euro est une stupidité économique inimaginable : bloquer le taux de change entre des pays qui ont des productivités différentes n’a jamais marché nulle part et a, par contre, toujours amené à des désastres économiques, politiques et sociaux. »

Charles Gave n’est pas isolé. Derrière Jean-Jacques Rosa et la majorité des économistes libéraux (Gérard Lafay, Jean-Pierre Vesperini, Milton Friedman, Martin Feldstein, Niall Ferguson, Laurence J. Kotlikoff, etc.), beaucoup avaient prévenu des « nuisances à venir d’une monnaie unique appliquée à des économies dissemblables ». Milton Friedman, pape des monétaristes, considérait l’euro comme un redoutable mirage, parce que les conditions politiques (un État fédéral) n’étaient pas réunies. Robert Mundell, pourtant présenté comme le père de l’euro, se montrait fort sceptique. Tout comme Modigliani, Laffer, Dornbusch. […]"

Partager cet article

9 commentaires

  1. Enfin des gens raisonnables ! Mais ce qui parait incroyable, Marine Le Pen n’annonce toujours pas, contrairement à Asselineau qui semble avoir plus d’intelligence, le retrait le plus rapidement possible de cette U.E. mortifère !
    Devant les médias alignés, puisqu’elle y passe sans problème, pourquoi n’explique-t-elle pas aux Français, preuve à l’appui, pourquoi la France aurait intérêt de quitter l’U.E. ?

  2. Je ne suis pas un grand économiste et je sais tout cela depuis longtemps !
    L’euro a été créé dans le but de tuer l’Europe.
    Il n’y a que les crétins qui ne le voient pas… économistes ou non.
    Il n’y en a que 9 pour le dire ???
    Il me semble que si j’étais de ces économistes qui se trompent tout le temps sur tout et qui disent absolument n’importe quoi je me tairais DÉFINITIVEMENT et je raserais les murs !
    Errare humanum est, perseverare diabolicum

  3. Les effets toxiques et délétères de l’Euro ont même commencé *avant* l’Euro, à cause des politiques de convergences.
    ça fait 25 ans que le pouvoir d’achat des Français est en régression.

  4. L’euro n’est qu’une “rondelle” de tour de Babel… Même destin, même source de zizanie, même échec !

  5. les 4 pays d’Europe qui sont hors zone euro s’en sortent beaucoup mieux que nous : Suisse Royaume Uni Danemark et Suède …
    On entretient en France et dans la zone euro une psychose artificielle sur la sortie de l’euro …
    la monnaie est un droit régalien fondateur d’un état ; nous n’avons plus aucune maîtrise de l’euro de son cours de son émission etc etc …

  6. L’euro a vidé nos poches… Les prix en euro sont du même montant que les prix en francs de la veille du changement ( regardez le prix d’un café au comptoir) En revanche pour le salaire vous repasserez un peu plus tard ! Ajoutez une couche de Hollande avec son cortège de chomeurs et de taxes et vous êtes rincés…. Mais il est vrai que je ne suis pas diplômé de sciences économiques. Mon seul professeur d’économie c’est mon banquier et il note de façon plutôt sévère. Il a pas lu les dernières instructions de maman Najat qui veille sur ses enfants….M’enfin du moment que le danger populiste est écarté, c’est l’essentiel pas vrai? Soyons heureux et mangeons notre pain sec à l’eau en chantant la gloire de la république ! Merci Flamby Merci Sarko Merci tout le monde !

  7. La joie de l’Euro ,c’est le SAUT du cadi le jour de sa mise en service .

  8. “ça fait 25 ans que le pouvoir d’achat des Français est en régression.” : la main d’oeuvre est très chère, et la France surendettée incapable de S’adapter.
    En 1994, le SMIC était à 4000 FF. Aujourd’hui il est à 1200 €, soit presque le double.
    “les 4 pays d’Europe qui sont hors zone euro s’en sortent beaucoup mieux que nous : Suisse Royaume Uni Danemark et Suède …” avec une autre mentalité : en Suède près de 50% des postes de fonctionnaires ont été supprimés : essayez cela en France …

  9. Surendettée dite vous aH il n’y a plus la planche a billet chère a Mr F . M.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services