La commission compétente vient de publier son rapport sur la pratique de l'euthanasie et du suicide assisté au Luxembourg. Depuis l'entrée en vigueur de la loi en 2009, sur les modèles belge et néerlandais, 34 euthanasies ont été pratiquées. Aucune demande d'assistance au suicide n'a été rapportée. En 2013 et 2014, le total est de 15 euthanasies.
Selon les chiffres de l'office statistique luxembourgeois (le STATEC), le nombre total de décès au Luxembourg a été de 3822 en 2013 et de 3841 en 2014, soit 7663. Le nombre d'euthanasies au Luxembourg en 2013 et 2014 correspond donc à 0,196% du total des décès.
La loi qui a autorisé l'euthanasie et le suicide assisté a été voulue par un groupe militant, dont l'ancien député "vert" Jean Huss, qui préside l'Association pour le droit de mourir dans la dignité-Luxembourg, et qui avait présenté la proposition de loi, ensuite adoptée, avec un député socialiste.
Faits à noter :
- l'initiative du député Jean Huss n'a pas respecté en son temps le principe du mandat représentatif. Il a alors agi suivant un principe non accepté dans les parlements, celui du mandat impératif (il défendait la cause promue par l'association qu'il préside);
- l'adoption de loi en 2009 avait provoqué une cris constitutionnelle : en effet, le Grand-Duc avait alors refusé de signer la loi, passage obligé pour l'entrée en vigueur du texte. Qu'à cela ne tienne, le chef du Gouvernement de l'époque, Jean-Claude Juncker, qui n'avait que très mollement combattu la proposition de loi, avait fait changer la constitution en un tour de main, retirant au Grand-Duc son très faible pouvoir…;
- la coalition qui avait fait adopter la loi en 2009 est celle qui est arrivée au pouvoir en 2013. En voici le palmarès : autorisation du mariage entre personnes de même sexe, libéralisation de l'avortement, prise de décisions hostiles à l'Eglise.