"La Cour de Cassation de Lyon [en fait il s'agit de la Cour d'assises, NDMJ] a condamné vendredi 16 octobre 2009 une femme de 52 ans pour avoir étouffé sa mère grabataire sous une couverture en mai 2005. Josiane Humbert a écopé de 8 ans de prison ferme pour "meurtre avec préméditation", son époux, Guy Humbert à 2 ans de prison avec sursis pour "s'être abstenu volontairement d'empêcher sa femme" de commettre ce crime. Celle-ci s'occupait depuis de nombreuses années de sa mère, atteinte d'une sclérose en plaques."
L’euthanasie de nouveau condamnée
4 commentaires
Publier une réponse
Vous devez avoir un compte pour publier un commentaire
Loïc
Je pense que vous vouliez parler de la Cour d’assises, parce qu’il n’y a qu’une seule Cour de Cassation.Et en matière criminelle la juridiction compétente est la cour d’assises.
[Bien vu. MJ]
Kelkin
8 ans ?!?!?
Mais ce n’est pas ce qu’on appelle pudiquement une euthanasie, ici !
C’est un meurtre pur et simple !
Il y a encore 30 ans, on aurait pu la guillotiner pour ça. Était-ce mieux, je ne sais pas, mais en tout cas on n’avait pas l’impression que la justice semblait honteuse d’infliger une peine a une meurtrière !
malba
OUI c’est normal d’être condamné pour meurtre, car c’est un meurtre.
La question qui se pose est : comment ces gens qui s’occupait de leur proche (chose de plus en plus rare), en sont arrivés à cet acte.
En France, il est difficile de s’occuper d’un proche malade, il y a peu d’aide et de soutien, et cela relève souvent de l’héroïsme.
Je parle en connaissance de cause, infirmière, j’ai fait du domicile et ai vu des gens en fin de vie, admirablement soigné et soutenu par leur famille, d’autre où la situation était vraiment dure pour les proches, difficulté face aux soins à faire, à la maladie et son évolution et incompréhension de décision de certain médecins et services sociaux, qui refusent de voir la réalité en face et prennent bien souvent les gens malades et familles pour des ignorants tout juste bon a faire ce qu’on leur dit…….. (limite du bétail).
Les familles se sentent prise en otage, n’ont plus de vie sociale et sont bien désemparées face à un avenir peu radieux.
Alors c’est malheureux, mais j’en arrive à comprendre que certains “pètent un plomb”à tuer.
J’en arrive à comprendre, mais je condamne fermement.
free
Mais est-ce que l’on se rend compte de ce que ça peut être une personne grabataire. Est-ce une vie d’être en cet état (surtout une sclérose en plaque) ?
Cette malheureuse femme a commis un acte horrible certes, mais avant tout de désespoir. Je ne pense pas qu’elle constitue un danger pour la sécurité publique.
Cet acte est le résultat de l’aveuglement face à la détresse. A t’elle demandé une aide (sociale ou médicale) pour l’aider à surmonter cette épreuve? Je ne sais pas. Mais je devine qu’avoir une personne grabataire à la maison est avant tout un malheur, qui doit être soutenu.
Alors, sans excuser le crime, dans ce cas là il faudrait d’abord comprendre pourquoi et comment cette femme en est-elle arrivée à cet extrême…
Et je dirai pour conclure, si tout crime doit être puni (il ne faut jamais que celui-ci fasse école en aucune manière), tuer une personne grabataire (qui très souvent n’a plus envie de vivre) est moins grave que les viols ou les meurtres d’enfants. Le pire est que ces cas derniers bénéficient toujours de circonstances atténuantes ou de bonnes excuses. D’où le nombre de criminels dangereux en liberté.